Le printemps s’annonce chargé d’émotions pour Marguerite Volant qui, à 18 ans, rêve de liberté et d’amour. D’abord, le retour tant espéré de son père, le seigneur Claude Volant. Il confirme ce que tous craignent : Louis XV a abandonné la colonie. Les Canadiens ont désormais un nouveau souverain : George III d’Angleterre. Marguerite a le désir soudain de partir pour Paris avec sa sœur aînée Éléonore, le mari de celle-ci, Vincent, et leur fille Marianne. Claude envisage cette solution, mais sa femme Isabeau proteste. Jeanne, la servante, est amoureuse du nouvel engagé, Blaise. Renaud, le régisseur de la seigneurie, est heureux de retrouver son vieil ami Claude. Lambert, le fils Volant, se trouve une vocation de poète. Mais un mois après le retour de Claude, Isabeau s’éteint, confiant ses dernières volontés à sa fille Marguerite.
Depuis la mort de sa femme, Claude a sombré dans la dépression. Marguerite s’impose en chef de famille. Une visite de l’oncle Godefroy, jésuite et frère aîné de Claude, ramène ce dernier à la raison. Antoine De Courval, veuf et gentilhomme, demande la main de Marguerite. Claude accepte mais à condition d’obtenir le consentement de sa fille, un vœu de sa mère. Enceinte de cinq mois, Éléonore s’inquiète du retard de son mari qui n’est toujours pas rentré de Québec. Tard dans la soirée, toute la maisonnée est réveillée par les cris de Jeanne. Un détachement de soldats anglais, sous le commandement du capitaine James Chase, se dirige vers le manoir. Le capitaine leur annonce qu’ils sont chargés de pacifier la région. Ils ramènent avec eux une charrette où se trouvent deux hommes blessés. Éléonore redoute le pire. Jeanne se précipite vers Blaise, à demi conscient. Marguerite bondit de joie lorsqu’elle reçoit une lettre d’Antoine qui l’invite à un bal masqué.
Resplendissante, Marguerite fait son entrée au bal accompagnée de son frère Lambert. Renaud y est déjà et on comprend qu’il est l’amant d’Eugénie Beaubassin, la propriétaire de ce salon très couru. Parmi les invités se trouve le capitaine Chase, qui invite Marguerite à danser. Croyant qu’Antoine la fait languir, elle accepte le bras du bel Anglais. Marguerite surprend une conversation entre Antoine et Eugénie. Insultée, elle fait volte-face et implore le capitaine Chase de la ramener au manoir. Marguerite refuse de lire toutes les lettres que lui envoie Antoine. Ce dernier se fait presser par Eugénie, à qui il doit une grosse somme d’argent. Antoine galope vers le manoir. En route, il surprend Marguerite à cheval. Il la rattrape et lui explique son comportement odieux.
Marguerite observe les soldats qui construisent une plateforme pour la lecture de la Proclamation royale. Le capitaine Chase l’aperçoit et leurs regards se croisent longuement. Le jour de la cérémonie, Claude Volant revêt son uniforme de l’armée française. La foule réagit mal lorsqu’elle apprend qu’elle perd plusieurs droits. Le lieutenant Kingsford commande aux soldats de fixer leurs baïonnettes. Claude saisit son fusil, tire en l’air et s’adresse aux Anglais. Aigri, il quitte la place, suivi de ses filles. Il s’enferme dans son bureau. Un coup de feu retentit. Folle de douleur, Marguerite sort du manoir et pointe un pistolet au visage du capitaine Chase. Elle est aussitôt arrêtée pour tentative de meurtre sur un officier de Sa Majesté. Marguerite va-t-elle être condamnée à la pendaison? Indifférente, Marguerite semble se résigner à son destin.
Sur les conseils d’Eugénie Beaubassin, Lambert relance Antoine De Courval pour qu’il épouse Marguerite dans l’espoir que celle-ci, une fois mariée, obtienne la clémence de la justice. De Courval plaide sa cause auprès du capitaine Chase. Le capitaine invite Marguerite à entendre la proposition de De Courval. Antoine se fait convaincant, mais Marguerite refuse. De son côté, Renaud sermonne Marguerite et lui dit ses quatre vérités. Kingsford revient de Québec avec la décision du gouverneur : Marguerite devra être conduite à la prison de Québec, où elle entendra son jugement. Le soir venu, tous participent à l’évasion de Marguerite. Lambert et Marguerite galopent jusqu’à Québec chez Laval Chevigny, un allié du chef Pontiac qui dirige la rébellion contre les Anglais.
Laval et son ami Charest acceptent de conduire Lambert et Marguerite jusqu’à la Nouvelle-York ( New York ). Éléonore donne naissance prématurément à un garçon qu’elle nomme Vincent-Paul. Le gouverneur Murray requiert les talents diplomatiques de son cousin éloigné, le capitaine Chase. Le voyage est très dur pour Lambert et Marguerite. Cette dernière est intriguée par Laval, un homme distant et froid. À Québec, la première tâche de Chase sera de satisfaire les Canadiens qui réclament leur propre système judiciaire. Il s’informe de la sentence de Marguerite : elle est condamnée à mort. Le groupe de Laval attend Bradley, un individu louche qui doit leur vendre des armes. Lorsqu’il se présente, les négociations tournent mal.
Antoine De Courval sollicite l’amitié d’Éléonore. Laval conduit ses protégés au poste de traite, où ils passeront l’hiver. Le groupe est attaqué par Bradley et ses hommes. Laval est blessé, Marguerite le soigne. Cotnoir, le garde-magasin du poste, les accueille. Charest et Chevigny préparent avec lui leur tournée des villages indiens pour y prendre les pelleteries. Marguerite est éprise de Laval. Lambert s’interroge sur son avenir. Eugénie Beaubassin consent un dernier prêt à De Courval, qui lui assure qu’il réussira à épouser Éléonore dès le printemps. Furieux, Renaud surgit chez Eugénie. Il réalise l’ampleur de l’intrigue qu’elle a tissée avec De Courval. Lambert prévient Marguerite que Chevigny est un rêveur habité par la vengeance depuis que sa femme et ses enfants ont été tués par les Anglais.
Au poste de traite, Marguerite attend le retour de son amoureux et Lambert décide de partir pour Philadelphie. Charest et ses hommes reviennent sans Laval. Marguerite apprend qu’il s’est rendu à Québec pour une affaire urgente. Blaise est las des plaintes continuelles de Jeanne. Marguerite part pour Québec avec deux trappeurs peu fiables et Charest. Laval a repéré l’homme responsable de l’anéantissement de sa famille et se venge. Le gouverneur Murray apprend à Chase que la seigneurie des Volant sera vendue au marchand anglais McDonald. Renaud songe à quitter la seigneurie. Jeanne le convainc de rester. Elle lui révèle qu’elle connaît son plus grand secret, celui qu’il a juré à Isabeau sur son lit de mort. À trois jours de Québec, les trappeurs attaquent Marguerite, Charest meurt et Marguerite prend la fuite.
Marguerite quitte un couple de paysans qui l’a recueillie après sa mésaventure. Me Salzas fait une offre d’achat à De Courval pour la seigneurie. De Courval doit convaincre Éléonore de vendre. Afin de doubler Eugénie et d’empocher tout le fruit de la vente, De Courval doit récupérer un document. Il engage deux brigands pour la cambrioler. Marguerite retrouve la trace de Laval Chevigny. Stupéfaite, elle apprend que sa femme vit toujours. Laval, torturé par la culpabilité, a choisi de demeurer avec elle. De retour au manoir, Marguerite apprend à Jeanne qu’elle est enceinte d’un homme qui l’a trahie. Elle part pour Québec afin de s’expliquer avec Éléonore et tenter de récupérer une partie de l’argent de la seigneurie. À peine arrivée, Marguerite est arrêtée et jetée en prison.
Eugénie Beaubassin reçoit Éléonore et lui avoue le complot qu’elle et De Courval ont fomenté. Chase se présente à la cellule où est emprisonnée Marguerite et lui fait une proposition qui permettra au gouverneur Murray de la gracier. De retour à la seigneurie, Marguerite apprivoise sa nouvelle vie. Éléonore, avec l’aide de la servante Pauline, découvre des documents et des bijoux qui prouvent que les accusations d’Eugénie étaient fondées. À l’occasion de la fête de la Saint-Jean, Chase révèle à Marguerite qu’il est l’acheteur mystérieux de la seigneurie. Marguerite apprend aux siens qu’elle est enceinte.
Marguerite vit une grossesse difficile. Elle donne naissance à une fille qu’elle nomme Isabeau. Le printemps ramène Blaise après une longue absence. Renaud a un grave accident. Marguerite ramène Eugénie de Québec et la conduit au chevet de Renaud. Jeanne révèle à Marguerite le secret d’Isabeau, ce qui bouleverse la jeune femme. Marguerite reçoit une lettre de Laval. Il lui apprend que sa femme est morte et l’invite à le rejoindre à Québec. À son retour au manoir, Marguerite, enfin libérée de ses doutes, envisage son avenir avec sérénité.
