Documentaire qui présente la conception et la réalisation architecturales d'une maison individuelle de 250 m² avec piscine à Saint Cloud. C'est en même temps la mise en valeur des compétences de l'architecte hollandais Rem HOOLKHAAS choisi pour ce projet complexe soumis à de rudes contraintes. Le propos est illustré par des plans intérieurs et extérieurs de l'habitation, par une maquette spécialement conçue pour le documentaire et par des images de l'architecte lui-même.
Un mécano géant conçu par Richard Rogers et Renzo Piano, un musée-usine, devenu un repère majeur du paysage parisien. Dans le coeur historique de Paris, un centre consacré à la lecture publique, à l'art et à la création contemporaine : le Centre Georges Pompidou est construit entre 1970 et 1977.Il fallait pour Paris un nouveau musée d'art moderne, une nouvelle bibliothèque, un centre de musique contemporaine, des locaux plus grands pour le Design Center. Le président Pompidou décide de les réunir tous dans un seul bâtiment destiné à accueillir un public très large. Richard Rogers et Renzo Piano conçoivent un "centre d'information" en constante évolution, un mélange de Times Square informatisé et de British Museum, le tout axé sur la participation entre les gens qui s'y rendent et les activités qui s'y déroulent.
Le patron philanthrope André Godin construit une cité ouvrière aux allures de palais. La naissance de l'habitat social. Dans la première moitié du XIXème siècle, la révolution industrielle attire une population nombreuse dans des villes où rien n'est prévu pour l'accueillir. Les premières habitations ouvrières sont construites sur le modèle de la maison individuelle. Les industriels, même les plus éclairés, redoutent l'habitat collectif : rassembler la masse des ouvriers dans des logements communs reviendrait à créer des foyers insurrectionnels en ces temps d'agitation révolutionnaire. Le familistère de Guise fait fi de ces réticences : un seul bâtiment de 450 mètres de développement, élevé d'un rez-de-chaussée, de trois étages et de combles accessibles par seize escaliers collectifs qui desservent des appartements destinés à loger 1 500 personnes - l'équivalent de 300 maisons individuelles.
Jean Nouvel réconcilie l'habitat social et l'architecture contemporaine dans une HLM aux allures de paquebot. Le luxe, c'est l'espace. Pour le même prix, une superficie supérieure de 30 % à celle des HLM ordinaires ! 114 appartements sociaux sont commandés à Jean Nouvel par la Commune de Nîmes.La forme de Némausus, son allure de vaisseau sorti de la "guerre des étoiles", ont depuis été copiées à tort et à travers. Mais chez Jean Nouvel, cette forme n'est pas un caprice d'artiste. C'est le résultat d'une démarche rigoureuse, d'une bataille pour l'espace, d'une lutte contre les coûts. Gagner de l'espace pour les appartements en minimisant les espaces collectifs couverts, en rejetant toutes les distributions (escaliers et couloirs) à l'extérieur. Gagner de l'espace en gagnant de la lumière : tous les appartements sont " traversant ", éclairés naturellement par des ouvertures au nord et au sud.
Créée par l'Architecte Rem Koolhass. Un couple qui vivait dans une très vieille demeure à Bordeaux décida de faire construire une maison neuve. Ils prirent contact avec différents architectes. Quelque temps après, le mari eut un grave accident de voiture. Un fauteuil roulant lui était désormais nécessaire. Deux ans plus tard, le couple songea de nouveau à la maison.
Une étonnante structure de béton et d'acier traversée par des TGV lancés à 300 km/h. Une sculpture architecturale de Santiago Calatrava. Le programme est complexe puisqu'il y a trois clients différents, chacun avec ses contraintes particulières. Le Conseil Régional veut un monument qui soit le symbole de la région, la SNCF une gare qui célèbre le TGV, train des temps modernes, et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon ne veut surtout pas que la nouvelle gare masque l'aéroport, auquel elle devra être reliée. C'est compter sans le quatrième mousquetaire, l'architecte lauréat Santiago Calatrava, qui tout en satisfaisant le programme demandé, va pouvoir exprimer là son propre tempérament. Cet architecte singulier, passionné par le mouvement et dont la double formation (Beaux-Arts en Espagne, et Polytechnique à Zurich ), lui permet de pousser au plus loin les forces mises en jeu dans la gare. Au final, l'architecture magnifie la structure et sublime le mouvement : le hall de la gare semble un gigantesque oiseau prêt à prendre son envol, et les quais de la gare sont comme une haie d'honneur d'hommes saluant le passage des TGV qui traversent la gare à 300km/h en l'espace de quelques secondes.
Une œuvre maîtresse de Frank Lloyd Wright, l'un des plus grands architectes du XXème siècle. De prime abord, le bâtiment surprend : pas de fenêtres mais des façades de pyrex, de longs murs de brique, des courbes. Partout il se dérobe, on ne sait par où entrer. Vu d'en haut, il a ce profil caréné comme le fuselage d'un avion ou la coque d'un bateau. Vu d'en bas, il cache et il protège. Fermé aux sollicitations du monde extérieur, il est le monde - un lieu qui incite à la concentration et au travail -. Un espace autosuffisant. Et pourtant, il n'y a rien d'oppressant dans ce lieu qui favorise la concentration. C'est un lieu sensuel, aux couleurs chaudes - le fameux rouge Cherokee inventé par Frank Lloyd Wright - et aux volumes arrondis. L'architecte avait promis à Johnson une construction où chacun pourrait se sentir comme dans une forêt de pins ; il a imaginé une forêt de colonnes en forme d'arbres : un sabot de métal, une colonne cylindrique très fine qui monte en s'élargissant pour se terminer par une élégante coupe circulaire. Le documentaire montre combien cette oeuvre fut incroyablement novatrice dans sa conception.
Le temple du style "Beaux-Arts", la culture architecturale du XIXème siècle, copié dans le monde entier. Située en face du musée du Louvre, l'École des beaux-arts de Paris est l'une des plus anciennes et prestigieuses écoles artistiques. Félix Duban (1797-1870) en devient l'architecte à la faveur de la révolution de 1830. Il va faire de ce haut lieu de la créativité une véritable palette d'architectures. Du portique d'Octavie à Rome aux palais florentins, des loges du Vatican aux fresques polychromes de Pompéi, tout ici est citation, souvenir - du voyage d'étude de Duban en Italie par exemple -, mais aussi ode au passé qui reste exemplaire pour les élèves. Tout est créé pour éduquer l'oeil de ces futurs artistes. Duban organise ainsi la composition générale de l'espace autour de fragments authentiques de monuments de la Renaissance française, faisant cohabiter harmonieusement des traditions et des styles différents. C'est une vision romantique de l'architecture - en rébellion con-tre l'académisme d'alors -, un hommage à l'art tout entier dont la pérennité s'explique par sa diversité même. Archives, maquettes : une fascinante découverte d'un site à part, palais des arts intemporel, en plein Paris.
Peter Zumthor réinvente l'idée même du bain. Une mise en scène de l'eau dans tous ses états. À Vals-les-Bains, entre Zurich et Locarno, on exploite depuis un siècle une eau qui jaillit de la montagne à 29 °. Dans les années 90, la fréquentation du complexe touristique et thermal est en chute constante. La commune décide de construire un nouvel établissement et choisit le projet de Peter Zumthor. Le bâtiment est d'abord un volume : un parallélépipède qui semble à moitié enfoui à flanc de montagne. De la route qui traverse le village, on ne voit qu'un grand mur qui semble fait de pierres plates, avec de larges ouvertures qui ressemblent à des failles. Si l'on s'approche, les couches de gneiss - cette pierre traditionnelle utilisée pour les toits des chalets - se superposent par la tranche, toutes identiques et de la même épaisseur, et tracent des lignes horizontales semblables. Une précision et une horlogerie de pierre qui se développent sur des murs de 60 mètres de long, à l'intérieur des grands bains, le long des terrasses. Partout la même pierre, comme le tissu unique d'une expérience unique, soumis aux variations de lumière et en même temps rassurant et immuable.
A Naples, à la fin du XIXème siècle, on construit le plus grand passage couvert d'Europe. Le chant du cygne du genre. C'est à partir de 1820 qu'apparaissent les passages couverts qui vont, dès lors, se multiplier en Europe. Il s'agit de créer au coeur des villes des espaces protégés répondant à deux objectifs : percer de nouvelles rues exclusivement piétonnes pour désengorger l'ancien tissu et offrir au commerce de détail un lieu ouvert à tous. La Galleria Umberto 1er, conçue par Emmanuele Rocco, appartient à la dernière génération de "passages". Sa création, après la terrible épidémie de choléra qui a ravagé l'Italie en 1884, symbolise, pour Naples, la modernité et le progrès. Une occasion de rivaliser avec Milan qui a inauguré la mode des passages monumentaux. Le projet est de mettre en place un quartier luxueux et autonome, fonctionnant comme une ville miniature avec ses appartements, ses cafés-restaurants, son théâtre. La galerie ne parviendra jamais à s'imposer comme cette enclave de luxe dont rêvaient ses promoteurs. Les appartements, inadaptés au climat napolitain, se vendront mal. Ils seront progressivement occupés par des ateliers et des bureaux, tandis que le théâtre du sous-sol deviendra un cinéma de quartier, puis un cinéma porno avant de fermer définitivement dans les années cinquante. Pourtant le projet est une formidable réussite. Il n'est pas de lieu à Naples dans lequel les napolitains de toutes les couches sociales se reconnaissent mieux que dans cette galerie aux airs de palais renaissance, mâtiné d'arc de triomphe romain.
L'opéra conçu par Garnier est considéré comme l'un des joyaux architecturaux du 19ème siècle. Charles Garnier fait ses classes à l'école des Beaux-Arts puis devient lauréat du prestigieux Prix de Rome. Alors qu'il est encore quasiment inconnu du grand public, il remporte le concours ouvert par Napoléon III pour l'édification d'un nouvel opéra. Les travaux durent de 1862 à 1875. Dans cette oeuvre, devenue le symbole du style Second Empire, Garnier révèle un tempérament de tendance baroque. Il use d'une décoration éclectique, surchargée et fastueuse, qui masque la structure interne en fer. S'y mêlent les arts décoratifs et les disciplines qui constituent les beaux-arts, peinture, sculpture, gravure, tous au service de l'architecture. La volonté du concepteur : construire une bulle qui isolerait les spectateurs du monde extérieur pour les préparer à entrer dans l'univers fantastique de l'opéra. Garnier rêvait d'un palais-spectacle capable de rivaliser avec les oeuvres qui allaient y prendre place, jusqu'à souhaiter d'être le directeur de l'opéra et non pas seulement son architecte.
Le rectorat de Fort-de-France est le seul bâtiment d’architecture contemporaine construit en Martinique mais aussi le seul bâtiment administratif ventilé naturellement par les alizés. Entre les enjeux d’une ventilation naturelle et les impératifs d’une démarche architecturale, Christian Hauvette a pensé un bâtiment totalement ouvert où s’efface la frontière entre le dedans et le dehors.
Daniel Libeskind se confronte au vide laissé par l'extermination des juifs d'Europe. Comment construire autour d'une absence. Comment l'architecture peut-elle construire là où tout a été détruit ? La réponse de Daniel Libeskind avec le Musée juif, le premier bâtiment qu'il ait construit, est à la fois littérale et secrète. Elle est littérale dans la forme extérieure du bâtiment, un "geste" expressionniste, un zigzag, une extraordinaire ligne brisée, qui plie tout son volume d'un bout à l'autre de la parcelle et qui incarne, pour l'architecte, toute la violence, toutes les cassures de l'histoire des juifs en Allemagne. Elle est secrète car, derrière ce morceau de bravoure plastique, se cache un autre bâtiment, un bâtiment fantôme sur lequel le visiteur ne cesse de buter sans jamais pouvoir le comprendre tout à fait, au long d'un parcours qui joue sur le déséquilibre et une perte des repères déstabilisante jusqu'au malaise. Car la visite du Musée juif n'est pas une aimable promenade muséale mais un trajet aux allures d'épreuve, dont les jalons s'appellent la tour de l'Holocauste, les jardins de l'Exil, les Vides. Ces Vides sont des tours de béton, totalement invisibles de l'extérieur, qui traversent le bâtiment sur toute sa hauteur. Au coeur du musée, envahi par une collection pléthorique qui évoque la longue histoire de la présence juive en Allemagne, elles incarnent la dernière figure du judaïsme allemand,c'est-à-dire l'absence. Et le refus de toute nostalgie, de tout commentaire. Jamais aucun bâtiment n'a réussi à incarner à ce point la contradiction entre ce qui doit absolument être dit et ce qui ne peut jamais l'être.
Dans les années cinquante du XXème siècle, Le Corbusier réinvente l'architecture religieuse. Construit entre 1953 et 1960 à Eveux, près de Lyon, le couvent de la Tourette est la dernière grande oeuvre de Le Corbusier en France. Le couvent doit abriter quatre-vingts étudiants, être à la fois lieu d'habitation, lieu d'étude et lieu de prière. Au lieu d'élever le bâtiment depuis le sol, Le Corbusier l'abaisse à partir de la ligne horizontale du toit et va à la rencontre de la pente qu'il touche "comme il peut". Il construit sur un plan classique un quadrilatère autour d'une cour fermée. Les cellules des moines, qui disposent chacune d'une loggia, occupent les deux étages supérieurs. Les salles d'étude et les espaces de vie commune sont largement ouverts vers le paysage. L'église fait volume à part, un bunker de béton aux proportions subtiles. C'est le cloître qui surprend, avec ses allées qui forment une croix.
L'Auditorium Building est un immeuble construit par les architectes Dankmar Adler et Louis Sullivan à la fin du xixe siècle dans le centre de la ville de Chicago, aux États-Unis. D'une hauteur de 72 mètres, l'immeuble fut conçu dans le style Art nouveau. L'Auditorium Building est classé sur la liste des monuments historiques protégés des National Historic Landmark (NHL), depuis le 15 mai 19751, Registre national des lieux historiques (NRHP), depuis le 17 avril 1970, et des Chicago Landmarks (CL), depuis le 15 septembre 1976. Il fait également partie du quartier historique de l'Historic Michigan Boulevard District. Situé au 430 South Michigan Avenue, le bâtiment se trouve à proximité du Congress Plaza Hotel. L'Auditorium Theatre fait partie de l'Auditorium Building, la compagnie de ballet américaine Joffrey Ballet s'y produit. Source : Wikipedia
Un chef-d'œuvre humaniste d'Alvar Aalto au cœur de la Finlande. Un hommage à la Cité Idéale de la Renaissance italienne. La commune de Säynätsalo s'étend sur trois petites îles du plus grand lac de Finlande. Ses habitants travaillent tous pour une grande usine de transformation du bois installée sur l'une des îles. En 1949, le maire communiste et le directeur de l'usine demandent à Alvar Aalto, enfant du pays et l'un des plus grands architectes du 20ème siècle, de concevoir un centre municipal. La petite commune a un projet modeste : un hôtel de ville, quelques logements de fonction, des commerces et une bibliothèque, le tout rassemblé dans un même complexe. Pour Alvar Aalto, l'enjeu est double : bâtir au milieu de la forêt un monument urbain inspiré par la cité idéale de l'Italie de la Renaissance ; et affirmer la supériorité des bâtiments civiques sur les bâtiments commerciaux.
Avec la Casa Milá, immeuble d'habitation construit à Barcelone entre 1906 et 1912, Antonio Gaudí signe l'une de ses oeuvres les plus singulières, restée inachevée. En 1906, des fabricants de céramique commandent à Gaudí un immeuble d'habitation qu'ils veulent monumental. L'architecte conçoit la Casa Milá comme un édifice dédié à la Vierge du Rosaire : le bâtiment ressemble à un immense piédestal qui doit accueillir une sculpture de la Vierge sur le toit. La polychromie, très présente dans les réalisations de Gaudí, est ici plus limitée en façade et s'efface au profit d'un seul et même matériau, une pierreblanc-crème qui donne son surnom, la Pedrera (la carrière), à l'édifice. C'est dans les détails que l'architecte laisse libre cours à son goût de la décoration : ferronnerie des balcons qui évoquent la végétation, polychromie des balustrades, cheminées travaillées avec des fragments de marbre et de céramique, escaliers coiffés de formes arrondies.
En 2006 l'entreprise Vitra demande aux deux architectes suisses Jacques Herzog et Pierre de Meuron de construire un nouveau bâtiment destiné à présenter aux visiteurs les meubles de leur nouvelle collection "Home" en Allemagne, et comprenant un show-room, un restaurant et une boutique. Le résultat, c'est non pas un édifice, mais dix. Des maisons à toit pointu empilées sur quatre niveaux, toutes différentes : par leurs longueurs, leurs largeurs et leurs hauteurs, et par le dessin du toit. Chacune est inspirée par une maison traditionnelle de la région, soigneusement photographiée. Le bâtiment a été terminé en 2009.
1974, inauguration de Roissy 1. C'est la première fois que l'architecture fait son entrée dans la construction d'aérogares. Le bâtiment est l'œuvre de Paul Andreu, alors âgé de 29 ans. C'est sa première construction, le début d'une longue série qui fera de lui l'un des plus grands architectes d'aérogares du XXème siècle.
La citadelle de Lille est construite entre 1668 et 1671 à la demande de Louis XIV, sur des plans de l'ingénieur et architecte militaire Sébastien de Prestre de Vauban. Il conçoit sa place-forte comme une réponse à l'évolution de l'art de la guerre. Si elle a perdu sa fonction première, elle est devenue, par sa rigueur et sa simplicité formelle, une source d'inspiration pour les grands architectes contemporains.
En 2006 l’entreprise VITRA demande à l’agence "Herzog et de Meuron" de construire un bâtiment destiné à présenter les meubles de leur nouvelle collection "HOME". Ce sera un musée et un showroom. Les architectes proposent un empilement de 12 maisons à toit pointu. 12 maisons toutes différentes dont la combinaison et l’emboîtement créent des espaces surprenants tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Plus qu’un archétype, c’est une maison faite de maisons, une promenade dans des paysages d’architecture sans cesse renouvelés.
La "reine des citadelles" de Vauban est le modèle des constructions militaires qui jalonnent la France. La citadelle de Lille est construite entre 1668 et 1671 à la demande de Louis XIV, sur des plans de l'ingénieur et architecte militaire Sébastien Le Prestre de Vauban. Il conçoit sa place-forte comme une réponse à l’évolution de l'art de la guerre. Si elle a perdu sa fonction première, elle doit à sa rigueur et à sa simplicité formelle d’être devenue une source d’inspiration pour les grands architectes contemporains.
Posée sur les berges du lac Léman, une vague de béton et de verre, qui inspire, depuis sa construction en 2010, de nombreuses métaphores ! Certains y voient une tranche d’emmenthal, un tissu moléculaire, d’autres encore un tapis volant mité. Il est vrai que le bâtiment ne ressemble à rien de connu et sa forme ne laisse pas vraiment deviner ce qu’il abrite.C’est ce qu’on appelle un Learning Center, un concept nouveau qui désigne un espace multifonctionnel dédié à la connaissance. Dans ce volume en apesanteur de plus de 20 000 m2, il n’y a pas un seul mur. Aux cloisons qui séparent, les architectes ont préféré une topographie artificielle, faite de monts en pente douce et de dépressions. Les étudiants déambulent, passent de la bibliothèque au restaurant, des salles de travail à la salle de conférence en glissant d’une colline à une vallée, sans jamais franchir de porte. Le public fabrique son propre chemin, au gré de sa curiosité, dans des espaces dont il doit transformer ou réinventer les fonctions. C’est un lieu à nul autre pareil, grand geste plastique d’architecte, qui révolutionne notre conception de l’espace et propose une expérience physique totalement inédite.
Commencée en 1247, la cathédrale de Cologne sera achevée en 1880 après une interruption du chantier qui durera plus de 300 ans. Croisée d’ogives et arcs boutants, le film explore le vocabulaire architectural du gothique et ses modes de construction. Il dévoile les apports de l’architecture de métal plus récente. Il montre comment cette cathédrale qui incarne l’unité de l’Allemagne est à la fois un archétype du gothique et un bâtiment du 19ème siècle.
Dans le quartier de Palmeiras à Sao Paulo, une ancienne usine aligne ses ateliers du début du 20ème siècle avec d’étranges blocs de béton qui se dressent face à la ville et à ses tours. Un centre social et culturel destiné aux employés du commerce. Son architecte Lina Bo Bardi préfère parler d’une « citadelle du loisir », tout un symbole, à la fois reconversion d’un lieu de travail et affirmation d’une alternative devant la Métropole. Une oeuvre majeure de l’« Architettura Povera ».?
De 1705 à 1752, une folle ambition anime la maison des princes de Soubise dans leur rêve de grandeur, avec un double objectif : transformer et rebaptiser l’hôtel de Guise pour le prince héritier, et faire construire un deuxième hôtel pour le cinquième fils, le prince-évêque de Strasbourg. Au fur et à mesure des différentes campagnes de travaux, rien ne sera trop beau pour les princes de Soubise : la colonnade de la cour, la façade richement décorée de son hôtel, la frise des chevaux du soleil qui orne la cour des écuries, les salons de la princesse richement décorés par Boffrand. Deux hôtels se font face, séparés par un beau jardin dans le cœur historique de la ville. Cet ensemble urbain paradoxal témoigne à la fois du modèle parisien "entre cour et jardin" et de l’invention des architectes pour l’adapter à une parcelle irrégulière. Il illustre aussi le rôle politique des bâtiments pour l’aristocratie française du XVIIIe siècle.
Le Parti communiste veut réunir dans un seul bâtiment ses locaux dispersés dans plusieurs immeubles parisiens. Un bâtiment dont l’architecture incarne une ambition politique. Ses dirigeants en effet savent que leur nouveau bâtiment sera scruté comme un signe de l’évolution du Parti, de son rapport au stalinisme, de ses relations avec les artistes et les intellectuels. Et pour incarner cette « ouverture », ils proposent le projet à un communiste, Oscar Niemeyer, connu dans le monde entier pour être l’architecte de Brasilia, la nouvelle capitale du Brésil, dont il est citoyen.
La maison Unal, conçue par Claude Häusermann-Costy, fut construite en Ardèche par Joël Unal entre 1972 et 2008. Le résultat est singulier : une maison bulle réalisée sans aucun angle droit, qui s’inscrit dans le courant appelé "architecture-sculpture". Pour tous les volumes de cette remarquable maison individuelle, une seule technique de construction : le voile de béton sans coffrage, posé à la main sur une armature métallique.
Issue du croisement du taylorisme et du Bauhaus, l’usine Van Nelle de Rotterdam, construite entre 1926 et 1931 par les architectes Jan Brickman et Leen Van der Vlugt sous la supervision de Kees Van der Leuw, le patron de Van Nelle, est une gigantesque usine où l’on traitait, jusque dans les années 1980, tabac, café et thé.
La « maison pour tous » de Rikusentakata construite en 2012 par un collectif d’architectes japonais animé par Toyo Ito.
La Wa Shan, littéralement "montagne de tuiles", est une étonnante maison d'hôtes construite par l'architecte chinois Wang Shu. Œuvrant pour une architecture durable, sa pratique expérimentale et ses réalisations, qui conjuguent modernité et tradition constructives, lui ont valu le Pritzker Price en 2012.
À la pointe de la réflexion théorique sur l’enfermement, la Prison de la Santé, fut construite à Paris entre 1861 et 1867 par Emile Vaudremer. Prison modèle, obsédée d’hygiène physique et morale, prison moderne, disposant des équipements les plus avancées de son temps, elle montre une face sombre de l’architecture : une architecture d’où tout plaisir est absent, où seule compte l’efficacité, le contrôle. Ici, il n’y pas de place pour l’imaginaire ou la fantaisie d’un architecte. C’est le corps social qui parle.
En 2006, un couple d’Américains expatriés décide de bâtir sur l’île de Bali une école où il faut tout inventer : une pédagogie, un modèle économique respectueux de la planète et une nouvelle architecture. Trois cônes de toiture, enroulés dans un seul et même mouvement, "comme un escargot", abritent cette étonnante école en matériau unique et renouvelable : le bambou ou "acier végétal"
Serpent, cétacé, veine saillante, rivière... : vue du ciel, la structure qui sillonne Médiacité, le nouveau grand centre commercial de Liège, ressemble à un vitrail géant. Le designer israélien Ron Arad l’a imaginée à la manière "d’une rue couverte, d’un marché turc". Un projet architectural qui lui a été inspiré par la Cité ardente, le surnom de la ville belge, et qui se singularise aussi par sa performance énergétique.