Le jeune fermier Césaire épouse Céleste contre la volonté du père Amable, son vieux père, qui refuse d'entretenir l'enfant de Céleste qu'elle a eu d'un autre homme. La famille s'installe néanmoins à la ferme. Césaire s'épuise au travail et meurt, laissant le père Amable et Céleste seuls, face à face...
Madame Husson s'est mise en tête de faire couronner la "rosière", - c'est-à-dire la jeune fille la plus vertueuse - de Gisors. Après enquête, elle ne trouve guère que le fils de la fruitière, Isidore, jeune homme simple et candide. Il est donc couronné "rosier" en grande cérémonie. Le repas terminé, il disparaît avec la bourse qu'on lui a donné. On le retrouve huit jours plus tard ivre et dégoûtant...
M. et Mme de Méroul, monarchistes, reçoivent dans leur château de Tourbeville l'ancien camarade de monsieur, le républicain Joseph Mouradour. Ce dernier s'impose dans leur demeure et les empêche de recevoir le curé et des amis légitimistes. Au lieu de le mettre à la porte, ils prétextent un voyage, le laissant dans leur demeure.
Les Tuvache et les Vallin, deux familles paysannes pauvres - huit enfants à elles deux -, vivent dans des maisons voisines. Une riche femme de la ville qui ne peut pas avoir d'enfant propose un jour aux Tuvache de leur acheter leur dernier fils. Ils refusent. Elle fait la même proposition aux Vallin, qui acceptent, moyennant une rente annuelle. Les années passent, les Tuvache critiquent à longueur de temps les Vallin, qui vivent à leur aise grâce à la pension. Un jour, une voiture s'arrête et un jeune monsieur en sort : c'est Jean, le fils Vallin. Le jeune Tuvache, jaloux de la situation du jeune homme, quitte ses parents, leur reprochant de ne pas l'avoir vendu.
Maître Chicot, l'aubergiste d'Épreville, convoite la ferme de la mère Magloire, qu'elle refuse de lui vendre. Comme il lui propose de lui verser chaque mois une assez forte somme jusqu'à sa mort, elle finit par accepter, attirée par l'appât de ce gain facile. Trois ans plus tard, voyant qu'elle se porte à merveille et connaissant son goût pour la fine, Chicot lui en offre un petit fût...
Revenant de Paris en train, Morin, mercier à La Rochelle, se risque à embrasser brusquement une belle jeune fille, Henriette, dans le compartiment où ils voyagent seuls. Elle hurle de peur et Morin est arrêté. Pour aider Morin, le journaliste Labarbe se rend chez l'oncle de la jeune fille, afin de lui demander de retirer sa plainte. C'est alors qu'il séduit lui-même Henriette, puis repart, l'affaire ayant été réglée. Des années plus tard, après la mort de Morin, Labarbe rencontre Henriette en compagnie de son mari. Ce dernier lui rappelle alors, en toute bienveillance, l'affaire de ce cochon de Morin…
Maître Saval, notaire et amateur d'art lyrique, se rend à Paris pour y entendre un opéra. Dans un restaurant de Montmartre, il rencontre le peintre Romantin qui l'invite à une soirée qu'il donne, où seront présentes de nombreuses célébrités. Il s'y rend, très flatté. Cependant, Romantin, obligé de sortir avec sa maîtresse, laisse Saval attendre seul les invités. Ceux-ci le prennent pour un valet, le font boire et le tournent en dérision.
Madame Amandon, femme charmante et apparemment irréprochable, prend cependant des amants dans l'armée. Elle les reçoit sous le nom de mademoiselle Clarisse dans une chambre de l'auberge du Cheval d'or. Une nuit, venant à son rendez-vous, elle trouve dans son lit le cadavre d'un homme. Elle s'affole, tant et si bien que sa double vie est découverte.
Pendant l’occupation prussienne, neuf notables et une prostituée, dite Boule de suif, effectuent un voyage en diligence. Malheureusement, à leur première étape, un officier prussien réclame les faveurs de la prostituée, seule condition leur permettant de continuer leur chemin. Les neuf notables obligent la prostituée, malgré sa réticence "patriotique", à céder...
Gaston, le narrateur, raconte ses désaccords avec son oncle franc-maçon. Le vendredi Saint, ce dernier fait ouvertement bonne chère dans un restaurant de la ville et se couche fort ivre. Son neveu a l’idée cocasse d’aller chercher un vieux jésuite, bête noire et ennemi de son oncle, sous prétexte que ce dernier, se sentant mourir, l’appelle à son chevet. Le jésuite se rend auprès de l’oncle, et, étonnamment, le convertit au cours de la nuit. "Elle a mal tourné ma farce, ... mais le pire, c’est qu’il vient de me déshériter, monsieur, en faveur du père jésuite !"
La Marquise Obardi est l'une des reines du Tout-Paris, une grande courtisane. Issue d'un milieu populaire, Virginie, la "future Marquise", a connu dans sa jeunesse pauvreté et misère. Epouse d'un ouvrier qui fut tué au cours d'une manifestation de rue, elle eut de lui une fille, Yvette. La Marquise fait participer sa fille de seulement 18 ans au tumultueux train de réceptions qu'elle mène dans ses résidences : hôtel particulier à Paris, maison de campagne à Bougival. Or, celle-ci rêve d'une vie simple : un mari, des enfants...
Hippolyte Lacour poursuit en justice Madame Céleste-Césarine Luneau. Cette veuve lui avait demandé de lui faire un enfant contre de l'argent, à la mort de son mari, pour hériter de ses biens. Hippolyte n'a jamais été payé et réclame son dû. Madame Luneau prétend alors qu'il n'a pas pu lui faire cet enfant, parce qu'il n'en n'est pas capable. Hippolyte est cocu et ses huit enfants ne sont pas de lui. Sachant cela, Madame Luneau a pris d'autres amants pour s'assurer d'un résultat. Ces amants sont ses témoins. Le juge condamne Madame Luneau à vingt-cinq francs de dommages et intérêts pour perte de temps et détournement insolite.
Jean-Nicolas Lougère, employé de banque irréprochable, partage un petit bonheur tranquille avec sa femme Jeanne qui meurt brutalement de la fièvre typhoïde. Arlette, caissière dans le restaurant face à la banque, séduit Lougère, fragilisé par son veuvage. Maligne et séductrice, elle se fait épouser. Mais l’infidélité et l’inconduite d’Arlette est telle que la rumeur enfle et parvient même jusqu'au patron de la banque qui convoque Jean-Nicolas. Lougère ne supporte pas les réflexions sur la conduite de sa femme venant de son patron, banquier malhonnête et non respectable de son point de vue. Un mot de trop et Lougère se met en colère...
Monsieur Caravan, commis principal au Ministère de la Marine, habite Courbevoie, avec sa femme et sa vieille mère. Celle-ci meurt subitement. Le docteur Chenet vient constater le décès. Monsieur Caravan est profondément affecté par la mort de sa mère, alors que sa femme, ne pensant qu'à l'héritage, s'empare de la pendule et de la commode qui se trouvent dans la chambre de la morte. A la stupéfaction de tous, la vieille apparaît...
Pour l’anniversaire de sa femme, Monsieur Dufour l’emmène déjeuner dans une guinguette à la campagne avec sa fille et leur apprenti. A cette occasion, deux canotiers subjugués par la beauté de la fille lui proposent, ainsi qu’à sa mère, une promenade en barque. Les deux femmes acceptent et se laissent séduire par les deux jeunes hommes...
Chicot et sa femme, Phémie, vivent au rythme réglé du travail des champs. Le souci du moment, c’est l’agonie du beau-père de Chicot. Prévoyant et avisé, Chicot met en route les préparatifs de l’enterrement, qu’il fixe au surlendemain samedi, en accord avec le maire. Il commence une tournée dans les environs pour annoncer le décès. La nuit et la journée passent, et le vieux respire encore. Impossible de décommander l’enterrement. Quand les premiers invités arrivent le lendemain : il n’y a toujours pas de défunt ! On commence néanmoins à manger et à boire ! De temps en temps, quelqu’un va visiter le mourant, qui respire encore…