Il y a deux ans, Philippe était apprenti, taillable et corvéable à merci, pas heureux et pas riche. Monté à Bruxelles, il n'est peut-être guère plus heureux mais il a un peu plus de sous. Comment ? Il se prostitue. Ce reportage, Philippe a voulu le faire pour lancer un appel à son père, écartelé qu'il est entre le show-travesti, le trottoir et l'envie d'en finir.
Une fois n'est pas coutume, Strip-Tease habille la Belgique. C'est que la haute-couture belge existe, même quand elle est faite, comme ici, de tissus de récupération. Avec un certain sens de l'esthétique, du théâtre, voire de la provocation, Pol Engels habille ses nouvelles « Merveilleuses ». Superbe et surprenant.
Un vieux communiste espagnol, depuis 20 ans en Belgique, a été incarcéré pour une hypothétique complicité avec le groupe terroriste CCC. Depuis lors, la justice semble moins sûre et « El Tigre » a été relâché. Mais entre temps, toute la famille a subi le contre-coup d'une arrestation qui l'a révoltée...
Ils sont arrivés dans un vieux quartier de Bruxelles. Ils ont loué une petite maison et fait la connaissance des gens. Mais surtout, ils ont tenu la station-service. Et cette pompe à essence, leur raison de venir et de vivre est devenu la cause de leur départ : après neuf hold-up, ils ont renoncé. Le plein de larmes.
Monsieur Dellis a découvert que la Wallonie manquait de sang neuf. Aussi, dans un élan civique dont la pureté ne fait aucun doute a-t-il épousé une beauté exotique. Et pas égoïste, il a décidé d'importer de jolies demoiselles des îles pour ses compatriotes. Les ligues de vertu crient au proxénétisme mais les Wallons esseulés demandent l'adresse de Monsieur Dellis.
Payant une fois de plus de leur personne, les animateurs de Strip-Tease se sont déguisés en Saint Nicolas et ont affronté des hordes de têtes blondes dans la chaleur torride des grands magasins. Ils y ont capté les comptines des gamines, les avatars des moutards, les binettes des p’tits kets, bref, les couplets des moufflets.
Comme des dizaines de milliers de joueurs des pays anglo-saxons, quelques jeunes namurois se sont évadés de la banalité quotidienne en se réinventant un monde. Dans « Donjons et Dragons », on peut avoir 10 000 ans, mesurer 50 cm et venir cependant à bout d'un dragon de force 13. « Donjons et Dragons », c'est plus qu'un jeu : c'est un univers.
Tout un chacun a passé une heure dans un salon-lavoir : Strip-Tease toujours excessif, y est resté huit jours, jusqu'à ce que la caméra elle-même devienne aussi banale qu'une machine à laver. Et, dans ce huis-clos, parmi les nuages de poudre à laver et les odeurs d'eau de javel, c'est heure par heure, une petite Belgique moyenne qui se devine (au détergent), avec ses petits égoïsmes et ses grandes solitudes.
Alain Saunier sillonne la région de Charleroi dans sa camionnette, à vendre des bibelots. Mais, depuis qu'il a tâté au yé-yé dans les années soixante, son rêve est ailleurs : dans le bel canto. L'entrepreneur qui a décidé d'investir en lui est formel : il y a deux « fort-ténors » dans le monde et Alain Saunier sera le troisième.
Une fois n'est pas coutume : Strip-Tease a fait ici dans un seul degré : le premier. C'est que le métier de démineur se prête mal à la distraction, surtout lorsqu'un des hommes rencontrés a sauté avec trois de ses camarades quelques semaines plus tard. Et puis, voilà que lundi, l'actualité se mêle de remettre à l'ordre du jour ces démineurs, presque oubliés...
Tous les journalistes ne sont pas de grands reporters : pour le journaliste régional, les grandes batailles sont souvent des conseils communaux aux allures de Clochemerle. Payé - mal - à la ligne, il ne peut se lancer dans des enquêtes approfondies. D'abord, cela lui prendrait trop de temps, puis, à tu et à toi avec les notables locaux, le journaliste régional a tout intérêt à ménager la chèvre et le chou. C'est pourquoi, son ordinaire, c'est plutôt la remise des trophées à l'Amicale Colombophile...
"Le prince mongol": Non, ne craignez rien, "Strip-Tease" ne va pas rire d'un mongolien. Mais pourquoi un film sur un handicapé devrait-il faire pleurnicher? La situation est tragique, bien sûr, mais pourquoi devrait-elle être vécue tragiquement en permanence? Et pourquoi Damien, qui aime la parole, le rire, la vie, ne jouerait-il pas la comédie? (A. François).
Un documentaire avec un un exorciste aussi allumé qu'illuminé. Diffusé dans le cadre d'une Strip-Tease spécial diffusé le 31 décembre 1986 sur la RTBF. L'émission fit scandale et « La Libre Belgique » titra en une : « Ils ont été sermonnés, seront-ils sanctionnés ?
Un scoop : à partir d'une dépêche quelque peu fantaisiste de l'agence Belga qui annonce une décision du Conseil d’État obligeant les bourgmestres à parler la langue de minorités de leur commune, Strip-Tease règle le problème des Fourons, avec l'aide d'un véritable spécialiste de droit constitutionnel.
Le parcours du cadre battant dans la Fagne ensoleillée : des ambitions comblées ou déçues dans un Paris-Dakar pédestre qui s'est couru entre Spa et la cascade de Coo : le Challenger's Trophy. Qu'ils soient privés ou publics, les cadres ont l'esprit d'entreprise bien accroché et ils savent souffrir pour leur patron. Même quand ils travaillent à la RTBF...
Pour ce Strip-Tease de réveillon : Des grands génies ou des petits cons, À part Van Miert, Lizin, Brouhon, Des petits zizis, des gros nichons, Des grévistes qui n'aiment pas leur patron, Une interview dans un caleçon, Et tout sur la circoncision. Regroupement de plusieurs mini-épisodes : Blatérer et déblatérer, La gitane de Strip-tease, Attention réveillon (théorie), Attention réveillon (pratique), Bons vœux belges, Couplet social, Les chers disparus de 86, Illumination, Censuré en 86, 1er janvier : fête de la circoncision, Noël chez Donny.
Robert et Suzanne ont près de 70 ans. Couple sans enfant et sans histoires, ils jouent - mais jouent-ils ? - à s'inventer des frayeurs. La peur du voleur et de l'agression leur coûte cher : portes blindées, volets spéciaux, armes en tous genres. Jusqu'à présent, ils n'ont eu à se défendre que des mouettes et des fourmis.
Pourquoi les hommes politiques belges, si prompts à débarquer sur un plateau de télévision, sont-ils si réticents à se laisser filmer en campagne ? De quoi ont-ils peur ? Ils ne risquent pourtant pas grand chose : Strip-Tease passait trois jours après les élections. Pourtant, à l'heure où l'on écrit ces lignes, c'est toujours porte close, langue de bois et compagnie... Strip-Tease serait-il quand même dérangeant ? (L. VANDER TAELEN - A. FRANCOIS)
Noël est noir. Dans tous les sens du terme. D'abord Noël est rwandais, venu étudier il y a bien longtemps en Belgique et promis au plus bel avenir dans son pays : tapis rouge et sinécure. Mais il y a eu la guerre civile, et Noël n'a pu rentrer. Depuis, toutes les nuits, Noël traîne sa nostalgie de bars en bars et, chaque nuit, Noël est noir.
Quand on n'a plus su où mettre les réfugiés débarquant en Belgique, on les a casés au Petit-Château, ancienne caserne bruxelloise. Quand le Petit-Château a été plein, on a rempli les petits hôtels des environs. Principalement Iraniens, ils fuient la guerre avec l'Irak. Ils ont quitté un enfer, mais pas vraiment trouvé le paradis.
Claude et France ont 13 ans, frère et sœur, jumeau-jumelle. Mais très différents. France est aujourd'hui une jolie adolescente. Claude, lui, pèse 14 kilos. Vaccin obligatoire contre la variole, encéphalite, le cas statistiquement impossible. Depuis 13 ans, la mère de Claude lui met des couches culottes et le nourrit à la seringue. Et elle se pose quelques questions...
À Bruxelles, « architecte » est une vieille insulte. Lui n'a pas construit de Palais de Justice, quoique... Il est architecte sans l'être vraiment, patron de bistrot, mais pas tout-à-fait, assurément un peu mégalo. Il construit des maisons baroques que ses riches clients transforment en objets kitsch. Une fois de plus, la Flandre nous surprend.
Stanislas est arrivé il y a un an de son Afrique natale. Risquant la mort dans son pays, c'est un vrai réfugié qui découvre l'Europe et la Belgique avec un oeil vierge et un esprit vif. Mais pourquoi donc, dans un pays civilisé, doit-on payer pour faire pipi? (Jean Libon, Marco Lamensch 1987)
Le Funny Girls est un bordel et Christine a 16 ans. Son roman se vend bien, et pas uniquement parce que Christine, à 16 ans, y parle d'un bordel. À la maison, la vie est un peu perturbée, Maman ne dit rien, Papa essaie de maîtriser la situation et Christine écrit, un pied à Crisnée, chez papa-maman et l'autre à Saint-Germain-des-Prés, chez Madame Gallimard, son éditrice.
Monsieur Leroy, échevin de la ville de Bruxelles, était très content que Strip-Tease s'intéresse à lui. Mais il a fallu faire vite, car il s'agite, l'échevin : il court par-ci, il marie par-là, il arrange les bidons, il dénoue les embrouilles, il fait de petits cadeaux... Pardi, dans moins d'un an, il y a les communales ! La politique belge, entre dévouement et clientélisme... (À suivre : « Le chagrin de l'échevin »)
On a beau être raciste à Anvers ou ailleurs, à Villers-le-Bouillet ce n'est pas le cas. Qui, aux dernières élections communales, a eu le plus de voix de préférence dans cette commune, près de Huy? Un prof d'économie. Banal. Oui, mais il a la peau très noire. Un vrai Wallon. (André François 1988).
Le Congo Belge, est-ce que ça donne des idées noires aux anciens colons ? Pas toujours : présentement, entre eux, ils parlent petit-blanc... Une maison de retraite réservée aux vétérans coloniaux. L'œil rivé sur un horizon imaginaire, ils sont toujours là-bas, un pied dans la tombe, l'autre dans la brousse.
Il est, dit-il, le militaire le plus décoré de Belgique. Colonel à la retraite, ancien député libéral, Jean Militis, bon cœur et grande gueule, ne ménage ni la Grande Muette, ni le parlement. Et s'il entretient bon pied, bon œil et mollet agile, c'est juste pour garder la forme ; pas pour faire un putsch.
Chipie, Chevignon, Matinique, Burlington, Benetton, ça vous dit quelque chose ? Non ? C'est que vous êtes vieux ou plus dans le coup. Parce qu'un vrai jeune branché, un « péteux », sait que ce sont des marques de vêtements à la mode, et il préfèrerait sortir dans le costume d'Adam plutôt qu'habillé de fringues quelconques, par trop indécentes. Chic et fric.
Joseph était de ces laissés pour compte, survivant dans les dédales de la gare du Nord. Des gens fort bien intentionnés l'ont conduit dans l'Ardenne profonde, espérant qu'il apprécierait le sain travail de la ferme. Hélas, ça n'a guère collé entre Joseph et le fermier, et après sept semaines, Joseph est revenu au quartier Nord.
Celui-ci, par contre, est concierge dans un grand immeuble, rue de la Loi. Avec son épouse, il sert le café, distribue le courrier et fait la cuisine pour tous les employés. Et toujours dans la bonne humeur, sifflant, chantant, voire même dansant en travaillant. Et ce n'est pas l'argent qui fait son bonheur : c'est la conscience qu'il a d'être un homme libéré.
À Wanfercée-Baulet, près de Fleurus, existent trois vrais cinglés, trois cinglés de cinéma. Depuis 50 ans, ils écument la Belgique, récupérant tout ce qui peut l'être : vieilles bandes de lancement de films, actualités ou publicités jaunies, appareils de projection remis en état avec amour. Ils ne sont guère aidés, mais Jacques Tati leur a cédé tous ses souvenirs. Éternellement, on rejoue la dernière séance.
Léo a eu son heure de gloire pendant les remous universitaires de Louvain, en 68. Il était alors comme l'ambassadeur du mouvement étudiant, et potassait avec délice le conflit sino-soviétique. 20 ans après, il habite seul dans une petite chambre, vit du minimex, étudie toujours et arrondit ses fins de mois en participant à des jeux télévisés. Pauvre mais honnête.
Les Wallons les ignorent ; les Bruxellois francophones les connaissent mal : ce sont les jeunes Flamands de Bruxelles. Luckas, qui est jeune, flamand et bruxellois, en a rencontré quelques-uns : propos nostalgiques ou acidulés, distance polie ou ironique, cosmopolitisme indifférent à la politique, de jeunes Flamands sont à Bruxelles, s'y sentent bien et ne font aucun complexe.
Il n'est jamais passé à l'émission « Jeunes solistes », et pourtant c'est un virtuose et il n'a que quatre ans. Seulement les pédales sur lesquelles il appuie ne sont pas celles d'un piano mais de sa petite moto. Ses parents rêvent pour lui d'un avenir de champion, et il passe allègrement de ses couches à l'uniforme du motard. Avec tout ce qu'il reçoit, comment ne serait-il pas heureux ?
Quand votre vieux papa ou votre vieille maman commenceront à sucrer les fraises, qu'allez-vous en faire ? Et vos chers enfants, que feront-ils de vous, plus tard ? Eh bien, comme ils vous adorent, ils vous trouveront ce qu'il y a de mieux comme maison de retraite. Pour votre plus grand bonheur. Et en douceur.
Portrait de Didier Odieu, le fou chantant. Il a chanté devant des foules, à Paris, Genève ou Bruxelles et claqué la porte à une grande maison de disques qui lui proposait de beaux contrats. Il essaie de vivre sa vie d'artiste entre sa chanson, sa moto, l'amour de la liberté et la liberté de l'amour...
Elle s'appelle Christine. Elle est belge. Elle parle six ou sept langues. Elle habite New York. Elle est banquière. Et, évidemment, elle gagne beaucoup, beaucoup d'argent. Remarquez, ça ne l'embêterait pas de travailler en Belgique, pour la Société Générale, par exemple... Mais pourrait-on la payer ce qu'elle vaut ?
"Je veux ton bien", dit le père. "Un peu trop...", répond sa fille. Et c'est parti pour un duel à fleurets peu mouchetés, feintes, esquives, détours et entourloupettes... Qui est plus convaincant ? Qui est de plus mauvaise foi ? Et qui sera vainqueur ? Personne, comme d'habitude. (Abel Carlier 1989)
Ce n'est pas tous les jours que la télévision fait de la pub pour la concurrence. Enfin, la concurrence ? Ce n'est jamais qu'une radio. Mais quelle radio ? Si vous êtes dans les parages, n'hésitez pas, écoutez Radio Chevauchoir. Tout y est : la messe et les disques demandés, la réclame et les débats politiques. Et les animateurs ? Même TF1 ne peut s'en payer de pareils. Ils sont dix : les six enfants, la belle-fille, les parents et surtout, la mémé : Mamie Hélène.
Demain, c'est le Jour des Morts et on va vous parler de la mort sans être morbide. Car on peut la voir venir en face sans souffrances inutiles, sans acharnement thérapeutique, entouré de ses proches et aidé de ceux-là qui ont fait profession d'assister ceux qui sont condamnés. Et s'il y a peu de chances que la mort soit jamais joyeuse, il n'est peut-être pas impossible qu'elle puisse être sereine.
Strip-Tease, à sa façon, fête le bicentenaire de la Révolution Française. Voici une baronne, une vraie (elle n'est pas de Rothschild), avec un château, des ancêtres et des descendants, ses hommes de peine, ses bonnes œuvres et ses sujets. A part cela, la Baronne de la Kethulle de Ryhove, ci-devant Marquise de la Boëssière-Thiennes est parfaitement fréquentable.
À la foire agricole de Libramont, les autorités viennent de couper le ruban pour lancer les festivités. Les agriculteurs sont prêts et fiers de faire défiler leurs bêtes. Défilés de blanc-bleu-belge, de chevaux ardennais et intronisation du président de la foire par la confrérie du fromage Le Remoudou.
Le plus dur, dans son métier, ce sont les pieds. Rester debout et marcher à longueur de journée, ça fatigue. Mais heureusement, parfois, elle a droit au dessert : elle peut piquer un sprint pour attraper le client. Parce que ses clients à elle, ils se sauvent dès qu'on les repère : ce sont les voleurs des grands magasins. Et elle est inspectrice...
Ne craignez rien braves gens. Le Parc Josaphat n'est pas pire que le métro... Les petits vieux craignent les grands jeunes, les dames patronnesses rêvent d'exhibitionnistes, les bons blancs tremblent devant les vilains bronzés, les Madame Pipi philosophent sur les bandits de grand chemin, les enfant de toutes les couleurs s'amusent et se chamaillent. Allez, roulez fantasmes, certains prétendent même avoir vu Nols sur un chameau...
On vient de vous montrer la Flandre comme vous ne l'imaginiez pas. Voici la Flandre comme vous ne l'imaginez plus. Mais elle doit bien ressembler à quelque coin perdu de Wallonie. Deux jeunes filles dont le passe-temps est d'être majorettes et une famille dont les silences parlent plus que la télévision, qui pourtant parle beaucoup.
Un film belge qui a fait un million d'entrées en Belgique ? Et encore, rien qu'en Flandre ? Et qui a remporté le Grand Prix d'Humour au Festival de Chamrousse ? Oui, ça existe et c'est "HECTOR", avec Urbanus, le flamand le plus drôle et le plus célèbre de Flandres. Il est complètement cinglé et bien loin de la Flandre conformiste et bigote que bien des francophones imaginent encore.
Le voilà, le clip sur la Wallonie, que ne nous a pas fait Beineix. Pourquoi diable aller demander à des étrangers de vanter des trésors que nous connaissons comme personne. Loin des industries en retard et des ardeurs d'avance, Strip-Tease chante deux joyaux du pays wallon : la culture et les jolies filles. Accrochez-vous.
Mais que fait la police ? Quoi ! Dans un des pays d'Europe où il y a le plus de gendarmes et de policiers par habitant, certains réclament encore une augmentation des effectifs ? À Gand, un commissaire a trouvé des suppléants gratuits : il fait de chaque citoyen un flic ou un délateur en puissance : « Opération B.O.A. »... Va-t-on devoir licencier dans la police ? C'est pas grave, Strip-Tease engage.
Chers téléspectateurs, c'est le printemps. Sentez-vous la sève qui monte ? Il est grand temps de vous occuper de votre potager, de planter vos patates, traquer la cochenille, installer vos épouvantails, comparer vos carottes et chasser du bois les satyres joufflus. Entre deux bretelles d'autoroute, gardez un coin de paradis et cultivez votre jardin.
À Bruxelles, sur 100 jeunes de moins de 20 ans, 40 sont étrangers. Et dans cette école, 90 % des enfants ont les cheveux bouclés et le teint bronzé. Le proviseur Monsieur Caudron, lui, est un vrai belge, grande gueule, bon cœur et collier de barbe blanche. Mais on dirait bien que pour les petits maghrébins, les discours du proviseur, c'est du chinois... Et vice-versa.
Ah, les charmes de la vie dans les grands ensembles : vandalisme sournois, graffiti obscènes, délinquance juvénile, sénilité débile, alcoolisme endémique, tapage nocturne, agressions diurnes... Mais, ô surprise, c'est toujours l'autre, jamais celui qu'on filme. Qui a dit que la crise était finie ? (À suivre : « Coq cancan »)
Un marchand de tableaux, c'est plus marchand ou c'est plus tableau ? Et Christine et Isy Brachot, c'est plus l'amour de l'art ou plus l'art de l'amour ? Une galerie Avenue Louise, l'autre Saint-Germain-des-Prés : Monsieur Brachot, vendez-vous mieux les peintres belges en France ou les français en Belgique ? Et y a-t-il un peintre à qui vous ayez dit : « Vous, je ne peux pas vous encadrer... » ?
Aux États-Unis, chaque année, une adolescente sur dix est enceinte. Mais, c'est bien connu, les Américains sont toujours en avance. Quoique... Sabine avait 16 ans et Ariane 17 quand elles ont eu leurs mouflets. Les enfants se portent bien, merci. Les mamans ont l'air de jeunes filles et les jeunes papas jouent les filles de l'air.
Le village, c'est Grand-Rechain, en plein Pays de Herve. On ne peut pas vraiment dire que le village soit agité par des événements exceptionnels : le facteur va de maison en maison, sirotant un petit péket, quelques jeunes filles se présentent à l'élection de Miss Pays de Herve tout en rêvant à un destin moins champêtre et les bonnes paroissiennes continuent d'aller prier. Pas de quoi en faire un plat : juste un film.
C'est une ancienne usine, perdue près du canal, à Bruxelles. On n'y fabrique plus rien, plus que du vent, rien que de la musique. Rappers fous, princes du hard rock, rois du heavy metal et babacools réchappés des sixties, chacun a son studio pour créer, à l'abri des oreilles sensibles, la musique qu'il aime.
Le Vatican l'a excommunié, mais il a toujours ses fidèles. On lui a repris les clés de son église mais, qu'à cela ne tienne, il va en reconstruire une autre. Au bout de la Belgique, dans les cantons de l'Est, l'abbé Schoonbroodt n'a pas désarmé, et continue, avec ses ouailles, de pourfendre le Malin. Strip-Tease l'a confessé.
Dans « Bruxelles Intime », Herman Bertiau avait photographié des intérieurs. Strip-Tease a marché sur ses traces avec une caméra et un enregistreur. On vous invite dans « L'appartement de la Dame en Rose », chez « Le très british Oncle Louis » ou encore dans « Le coin de l'Ancien Clown ». Mais surtout ne ratez pas « Les collections de l'Esthète ».
Le Tatar, c'est André Burton. Souvenez-vous : il eut son heure de gloire, à Bruxelles, dans les années septante. Comédien, chanteur, il a débarqué un beau jour à Paris, ville plus digne de ses ambitions. Là, on ne peut dire qu'il soit vraiment célèbre, mais il a eu quelques beaux moments. Mais César, lui, préférait être premier au village que second à Rome...
La petite fille ne l'a jamais vue, la mer. L'ancien mineur l'a vue, lui, mais il y a bien quinze ans, et il est bien content d'y retourner. Et voilà, justement, qu'ils ont tous pris le bus qui fait Liège-mer aller-retour. Un vrai voyage scolaire. Avec en plus quelques arrêts commerciaux où l'on parviendrait à vendre un frigo à un esquimau, ou une couette en pleine canicule.
Connaissez-vous ma tante ? Êtes-vous déjà allé au clou ? Bref, fréquentez-vous le Mont-de-Piété ? L'institution a beau être vieille comme le monde, la « Caisse Publique de Prêts » fonctionne toujours, rue St-Ghislain, à Bruxelles. Fin de mois difficile ? Et hop, l'argenterie de grand-mère ou le walkman du fiston sont laissés au clou pour quelques billets...
Dans les années nonante, toute la belle jeunesse belge succombe aux tentations, aux perversions, aux dépravations... Toute ? Non ! Un petit village wallon résiste vaillamment. A l'internat de l'abbaye de Flône, les Dames de l'Instruction Chrétienne mettent au service de la Morale et de la Foi, leur âge canonique et la sagesse y afférent. Et les jeunes filles en fleur, assurément, boivent leurs paroles comme du vin de messe. Strip-Tease y a filmé en toute liberté; grâce leur en soit rendue.
Les cochons ont enrichi la langue française : on peut jeter des perles aux pourceaux, jouer un tour de cochon et manger comme un porc. Mais les cochons ont aussi enrichi des éleveurs. Enrichi ou ruiné. Strip-Tease est allé traîner ses guêtres dans une porcherie et vous montre tout. Cochon qui s'en dédit.
Tous les six ans, les fidèles de Strip-Tease, bons citoyens, s'en vont voter pour les élections communales. Mais alors que, sous aucun prétexte, ils ne manqueraient leur émission favorite, combien de fois, en six ans, vont-ils à ce spectacle gratuit et hautement édifiant qu'est un Conseil Communal ? Rarement, trop rarement. Strip-Tease, conscient de cette épouvantable lacune, a filmé quelques conseils : ce n'est pas triste. Et pour ceux qui aiment le théâtre, c'est à égale distance d'Ionesco, de Courteline et de Beckett.
Il y a Rose qui, comme on dit, a un certain âge. Et sa fille Françoise qui est plus jeune. Forcément. Elles sont de Bruxelles, elles habitent le Foyer Bruxellois et, une fois par mois, elles passent une journée de vacances dans les Marolles. Et en plus, figurez-vous, il y a une mouche dans la salade. Ça, c'est quelque chose, une fois.
Si toi aussi, tu es jeune, tu aimes les belles voitures et que tu as de la conversation , cet episode est fait pour toi. Tu y apprendras rapidement comment avoir la voiture de tes rêves en mêlant un avant de 206 avec une arrière de 205.
Il y a belle lurette que la télévision ne s'était aventurée derrière la frontière linguistique, apparemment plus difficile à franchir que le mur de Berlin. Strip-Tease, qui n'a peur de rien, pas même de la banalité, s'est installé dans une vraie famille flamande. Pas vraiment banale, puisque Martine fait du vélo.
Tout fout le camp, même les bonnes mœurs dans la mère Flandre. Mais l'association « Parents contre la Dégradation des Mœurs en Flandre » veille au grain et se bat avec courage contre la pilule, le sexe avant le mariage, l'avortement, le rock'n'roll satanique et les brochures pornographiques du CVP... Elle visite écoles et jeunes couples. Accueil variable.
Quelle est la commune de Belgique où tous les enfants sont nés coiffés ? Pâturages, près de Mons. Songez : deux écoles de coiffure et vingt-cinq salons pour toute l'entité. En plein Pays Noir, les anciens siciliens ne sont pas tous frisés, les coiffeurs pas tous chauves à l'intérieur de la tête. Mais tous, à coup sûr, ils coupent les cheveux en quatre.
Le chocolat à l'estragon, c'est très bon. Le chocolat au basilic, c'est très chic. Le chocolat à la cannelle : exceptionnel. Le chocolat à l'angélique, c'est magique. Mais au sirop de Liège, c'est un piège. Et pour vous abonner au chocolat, voyez les responsables, étudiants en économie, cousins et chocolatiers le week-end.
Quelques Belges s'étaient rendus ridicules en se plaignant que Dechavanne les eût ridiculisés. Mais les Belges sont assez grands pour se ridiculiser tout seul : feu le peintre David en sait quelque chose, tiraillé qu'il est entre le cimetière de Bruxelles, le Père-Lachaise et le Panthéon. Et quand on aura placé un tiers de ses os dans chaque caveau, rapatrions la dépouille de Brel perdue aux Marquises, et communautarisons-la...
Il y a dix ans, c'était la terreur : Eric Van Rompuy a fait tomber ou vaciller trois gouvernements alors qu'il dirigeait les Jeunes CVP. Aujourd'hui, c'est plutôt son frère, Herman, Président du CVP, qui a le vent en poupe. Eric, à 42 ans, semble lui, ne plus faire trembler personne. Paie-t-il sa fougue passée ou n'est-ce que le repos du guerrier ? Eric est toujours député, oui, mais c'est le « frère du Président »...
Place Albert, les jeunes gens branchés tournent en Golf GTI et, avant qu'on eût rasé le « Castel », allaient s'y faire voir, en sirotant l'apéro mitonné par Jo. Et le baron LIPPENS, bourgmestre, fils de bourgmestre, petit-fils de bourgmestre veille sur sa station balnéaire, un coup protection de la nature, un coup spéculation immobilière. C'est Knokke-le-Zoute.
Quand un sourd rencontre un autre sourd, de quoi parlent-ils ? Ils parlent du bout des doigts et, si l'on ose dire, s'entendent fort bien. Le public de Strip-tease, déjà habitué à se passer de commentaire, sera pour cette fois privé de la moindre parole articulée. Après tout, c'est le lot de 300'000 personnes en Belgique...
Son drame, c'est de n'avoir que quarante-cinq ans. II n'a pu, comme son papa, connaitre l'héroïque épopée du IIIeme reich et les exploits inoubliables de ses Waffen-SS. Comme même dans l'armée belge sa carrière militaire n'a guère été brillante, il lui reste la nostalgie, le culte de papa SS et sa collection de pin's a croix gammée...
On connaît le Vlaams Blok, qui bouffe de l'immigré à toutes les sauces, piquantes de préférence. Mais tous les Flamands ne pensent pas qu'à casser du bougnoule, et, on trouve même des flics qui s'essaient à la compréhension. À Malines, les Arabes parlent flamand et les poulets se déchaussent avant d'entrer à la mosquée.
réalisation Manu Bonmariage 1991
D'accord, on peut trouver que le rap, c'est pas de la musique, le tag, pas de la peinture, et le break, pas de la danse. N'empêche, vendre deux millions de disques de n'importe quoi, ça met du beurre dans les épinards. Et Daddy, Benny et Perfect doivent être les premiers Molenbeekois à être célèbres en France. Sous le nom de "Benny B." et grâce à un 45 tours intitulé "Vous êtes fou!". (P. Cornet 1991)
Thomas, trente ans, physique de jeune premier américain, l'homme que toutes les mamans aimeraient avoir pour beau-fils, Thomas est entré en politique il y a trois ans et il a mis les bouchées doubles. Pressé, ambitieux, il est déjà échevin à Gembloux, membre de la plupart des instances politiques de la province de Namur et, depuis deux mois, il siège au Bureau du Parti Socialiste. La campagne électorale permanente d'une nouvelle race de socialistes...
Témoignages de jeunes squatters à Bruxelles. Leurs profils : anciens prisonniers, handicapés, alcooliques, drogués. Ils font la manche à Bruxelles pour se payer de quoi manger et boire. Dans le froid, ils squattent des quartiers, des galeries ou des anciens immeubles à démolir. Ils n'ont plus beaucoup d'espoir de mener une vie normale en famille.
Ils habitent dans la douce lumière de Laethem-Saint-Martin. Monsieur a très bien réussi dans le commerce maritime et, comme il le dit lui-même, il est un peu plus qu'un armateur. Madame, elle, s'occupe de son élevage de chevaux arabes et les vend aux quatre coins du monde. Mais elle préfère ses chevaux à l'argent. La preuve : elle a refusé les 300.000 dollars qu'on lui offrait pour "Warandes". Elle aime trop son étalon...
Qui a dit que la grisaille carolorégienne était déprimante ? Pas Philippe, 28 ans, que sa région stimule et qui s'y sent comme un poisson dans l'eau et s'y marre comme une baleine. Savourant la bonne chère et la bonne chair, il balade son quintal d'artifices en artifesses et par sa musique mythique et mystique, fait croire aux carolos que les usines de la région ne sont pas arrêtées. Son groupe de rock ? Ah, Grumh... Mélodieux.
C'est pas chaque fois que Strip-Tease, émission qui montre la vie, peut se payer des cadavres. Mais en suivant des médecins légistes, d'accidents en sévices, de suicides en crimes divers, difficile de faire autrement... Et encore, on vous a épargné trépanations, incisions au scalpel et dissections sanguinolentes. En somme, avec la retenue qui est la sienne, Strip-Tease ne vous présente que quelques cadavres exquis.
L'inaction se déroule près de Namur, autour d'un grand trou pourrissant, fumant et puant : une décharge publique et néanmoins sauvage. Des acteurs de tous âges jouent leur partie sur les bords du dépotoir et grapillent ce que d'autres y viennent jeter. Sale, très sale. Une décharge publique, une robe de mariée : ce soir, je serai la poubelle pour aller danser.
Ils sont trois. Ils habitent une maison agréable, à la campagne. Et ils essaient vraiment d'en faire le moins possible. Remarquez, ils ont tous plus ou moins travaillé dans le passé. Pas trop. Juste assez pour savoir que le travail, ça n'est pas du tout leur truc. Et en plus, ils ne sont ni millionnaires, ni misérables, ni malheureux. Parfaitement équilibrés.
Grosse déprime d'un patron d'une entreprise d'informatique
Jean-Louis et Murielle sont chauffeurs de bus à Paris. Ils s'aiment au point de travailler aux mêmes horaires. Au risque de laisser leur fils David, cinq ans et demi, tout seul.
C'est une histoire d'amour. Avec le triangle classique : le mari volage, l'épouse délaissée et la maîtresse affriolante. Les amoureux de fraîche date, ce sont le peuple flamand et sa télévision privée, VTM. L'épouse abandonnée - ou presque - c'est la BRT. Jos et Mariette ne vivent que pour VTM et VTM le leur rend bien...
Dieu est mort, Marx est mort, et la sidérurgie wallonne elle-même ne se sent pas très bien. Mais Cockerill produit toujours de l'acier, et pour faire de l'acier, il faut du coke. Et à Carcoke, on fait du coke. Mais l'usine de Tertre n'est plus qu'un pâle reflet du passé : le cadre est toujours grandiose, mais la grandeur n'y est plus. Et la classe ouvrière n'est plus aussi sûre d'aller au paradis. Sombre et beau.
L'adolescence est l'âge de toutes les révoltes. Et où s'expriment-ils le mieux, nos chérubins ? Mais dans leur chambre, pardi ! Par exemple, chez les jeunes filles, il y a deux écoles : celles qui affichent Patrick Bruel et celles qui affichent Roch Voisine. Mais ce n'est pas si simple, il y a des extrémistes qui affichent les deux, et des nihilistes qui n'affichent rien. Idem chez les garçons...
Vous n'êtes pas homme d'affaire. Et pas riche. Et en plus vous habitez la région de Charleroi, ou une autre, aussi bien lotie. Vous mettriez bien votre gamin au boulot, mais il n'y a pas de boulot, et en plus, il doit aller à l'école jusqu'à dix-huit ans. Alors, comme par hasard, il se retrouve dans une école professionnelle. Par exemple, à apprendre des choses passionnantes comme repasser des serviettes et ne pas faire de renvois en société. Le diplôme vaut ce qu'il vaut, mais c'est un diplôme...
(Alias : « C'est arrivé chez vous ») Les conflits de voisinage ont ceci d'admirable qu'ils ont beau être dérisoires, ils vous empestent la vie plus sûrement qu'une galle persistante. Et quand vous avez, à tort ou à raison, la fâcheuse impression que toute la rue vous en veut, cela devient insupportable...
Jef a 52 ans et a fui le Zaïre lors des derniers troubles. Aujourd'hui, entre deux whiskies, il évoque le bon vieux temps des colonies avec ses compagnons d'infortune, et cherche du boulot... en Afrique ! Mais du Zaïre, Jef a emporté Denise, son « petit satan » : une charmante jeune fille noire de 18 ans. Une suite est disponible dans la série « Tout ça (ne nous rendra pas le Congo) » avec l'épisode nommé « Vieux croco, petit poussin ».
Priscillia a treize ans. La sève a fait une petite poussée au printemps et le soleil des vacances réchauffe les coeurs sinon les corps. Mais à treize ans, qu'est-ce qu'on sait de la vie ? Assez pour ne plus croire tout ce que dit maman et pour aller chercher dans le dictionnaire ce qu'on n'ose pas demander. Ne vous offusquez pas, ils sont charmants.
Qu'est-ce qui retourne la Mère Flandre ? L'Église, le Vlaams Blok ou l'arrogance de Spit ? Vous n'y êtes pas : c'est Wendy. Elle a débuté, fort dévêtue dans de très chauds shows, roucoulant des cochonneries sur un ton de sainte nitouche. Désormais, elle mise davantage sur son merveilleux organe mais ses arguments sont toujours impressionnants et ses fans subjugués.
On a beau être jeune et souple, ce n'est pas facile de faire le grand écart tous les jours. Et quand, à 33 ans, on a son entreprise à Nîmes (France) et sa progéniture à Verviers, on devient fou à essayer d'être en même temps bon père et bon patron. Arrive alors le jour difficile où il faut choisir...
Ce n'est vraiment pas un toubib comme les autres. Et quand il soupèsera vos seins, Madame, les couvant d'un regard aussi intéressé que professionnel, il risque fort de vous dire, sans même ôter le mégot de cigare du coin de sa bouche : « Dis donc, fillette, il faudrait regonfler tout ça... ». Et il est tellement convaincant, Madame, que de retour à la maison, vous n'oserez plus regarder un miroir. Chirurgical. (À suivre : « Patient un jour, patient toujours »)
C'est une histoire d'amour entre un homme et le Bon Dieu. Monseigneur Léonard aime Notre Seigneur, et tout semble indiquer que celui-ci le lui rend bien, puisqu'il a soufflé au pape de le nommer évêque de Namur. Mais est-ce bien une histoire d'amour entre le pasteur et ses ouailles ? Monseigneur dit que oui...
Cela faisait cinq siècles que cette grande famille possédait le château et son domaine de mille hectares. Et puis, tout a été vendu à l'Etat. Et tout le monde s'en est allé, abandonnant les vieux murs des salons aux cérémonies officielles. Mais le fantôme erre encore dans les escaliers et hante les couloirs. Si vous dressez l'oreille, vous entendrez son pas lourd, accompagné parfois d'une démarche plus légère. Ne serait-ce pas la maîtresse assassinée du lieutenant allemand? (M. Bonmariage).
La rue Félix Bovie est une petite rue de Bruxelles, semblable à beaucoup d'autres. Et qui en résume beaucoup d'autres. Comme on dit, toujours à Bruxelles, on y voit de tout: intellectuels et analphabètes, riches (comme Crésus) et pauvres (comme Job), chômeurs et patrons, jeunes blancs-becs et vieillards cacochymes, belges et étrangers, serbes et croates... Et pour corser le tout, pose d'une statue. Pas du maire de Champignac, mais presque...
Quoique vivant entre Varenne et Valmy, Suzanne n'a rien de révolutionnaire. Et si là, en Argonne, entre Champagne et Lorraine, la guerre, on sait ce que c'est, la guerre du Golfe, Suzanne, elle s'y perd. Et c’est pas le Pierre, son fils enfant de chœur de cinquante ans qui va pouvoir lui expliquer. De toute façon, entre le cochon et Monsieur le Curé, elle a d'autres chats à fouetter.
C'est un représentant de commerce comme un autre, mais il travaille dans la maison de Dieu et de sa mallette ne sortent que chasubles et ciboires. Normal, il travaille pour la maison de couture qui habille les saints hommes de Belgique et d'ailleurs. Des mannequins en soutane et un catalogue digne des 3 Suisses, les affaires vont bien : même à cinquante mille francs la chasuble, les marchands ne sont pas près d'être chassés du temple...
Strip-Tease, la plus belge des émissions de la RTBF, a été pris d'une angoisse : que devient donc son fonds de commerce, la Belgique ? Existe-t-elle encore ? Est-elle toujours le patronyme des wallons et des flamands ? Ou ceux-ci veulent-ils tous la voir crever ? En suivant quelques jeunes gens, unitaristes de bon ton prêchant la bonne parole, Strip-Tease a mené une manière d'enquête aussi révélatrice qu'elle est peu scientifique. Avec, en point d'orgue, la disparition du plus belge des belges : Baudouin.
C'est pas tout à fait John Wayne dans Fort Alamo, mais dans son armurerie il est quand même presque assiégé... Tous ces bambins, un peu bronzés il est vrai, c'est pas vraiment rassurant. Alors il paie de sa personne et n'hésite pas à enseigner la politesse aux petits Maghrébins. Au risque qu'un jour, ce soit l'inverse. Mais attention, il est armé...
Cyril, jeune homme ambitieux, décide de créer une société de motivation d'entreprise pour banlieusards délaissés.
Il y a les langues vivantes et les langues mortes, les langues de vipère et les langues de bois. Il y a les moulins à paroles et les paroles d'Evangile, les paroles d'argent et les silences d'or. Mais le style, c'est l'homme. (P. Dutilleul 1993)
Que seraient nos week-ends ou nos longues semaines de retraités sans Chantal Coutillard ? Bien ennuyeux, c'est certain. Cette femme très volontaire et entreprenante organise des excursions de toutes sortes, histoire de divertir un peu les abonnés à son petit club. Sa dernière trouvaille : faire visiter le château du Dr. Martineau, un vieux savant fou qui conserve dans sa cave au congélo le corps de sa défunte femme, en espérant peut-être un jour la faire revenir à la vie. Chantal et le Docteur s'associent donc, et se frottent les mains à l'avance, car cette affaire va sans doute leur rapporter gros ! (Frédéric Siaud)
Jean-Claude vit avec sa mère, Suzanne, dans le petit village de Germignac (Charentes Maritimes). Dans le jardin de leur maison, trône une soucoupe volante qui doit permettre à Jean-Claude de se rendre dans les Bermudes. Grâce à un dispositif spécial formé d'ondes cérébrales et de champs magnétiques, l'engin paranormal est d'après Jean-Claude capable de s'isoler du froid et de la chaleur, et se rendre invisible.
Bruxelles est une ville exceptionnelle, un musée vivant des aberrations urbanistiques. A chaque fois, les responsables politiques promettent que c'est fini et que les promoteurs ne feront plus la loi. Petit exemple probant. (M. Stameschkine 1993).
La grand-mère de Hilde avait 10 enfants, sa mère en avait 16, et Hilde, en a déjà 9. Mais ce n'est qu'un début. Et ne croyez pas être dans un famille de bigots hostiles à la pilule : ici on est plutôt anar et joyeux, et chaque enfant est désiré. Et de toute façon, à partir de 3 gosses, on ne domine quand même plus rien...
Rose, épanouie, montre ses épines... belles comme des pointes d'humour. Rose avait un mari volage mais, saperlipopette, qu'est-ce qu'elle lui a mis... Et sa traînée, elle a vite arrêté de faire le joli cœur ! Blanche, elle, avait un mari fidèle, mais pas vraiment rigolo. Tout compte fait, elle doit mieux s'amuser maintenant. Quant à Camille et Jojo... (Antoine Gallien, 1993)
Tout fout le camp, mais pas partout. Il y a encore des vraies familles où des parents épris de tradition et conscients de leurs responsabilités enseignent le sens de l'honneur et du devoir à des enfants qui les écoutent. Ici on répand la bonne parole... (Manu Bonmariage 1993)
Un enfant de 14 ans face à un taureau ! Pour lequel des deux tremblerez-vous le plus ? D'accord, vous détestez la corrida. Mais en revanche, vous adorez les enfants. Et les enfants qui adorent la corrida, alors, vous les aimez ? Et pour qui avez-vous le plus peur : pour le taureau, qui devrait finir en daube, ou pour le môme de quatorze ans qui se jette entre ses cornes ? De toute façon, n'oubliez jamais : "Une cornade de femme, c'est pire qu'une cornade de taureau...". Olé ! real Marco Lamensch et Olivier Lamour, 1993
On vous le dit sur tous les tons, et c'est d'ailleurs une évidence : le chômage est une calamité. Sauf pour Freddy. Le jour où son usine a fermé, ça a été une catastrophe pour tout le monde sauf pour lui. Arrivé à près de quarante ans, après vingt-cinq passés dans la même boîte, il a enfin pu commencer une nouvelle vie et faire tout ce à quoi il avait rêvé sans jamais oser le faire. Attention, Freddy est sans doute une exception...
En 1980, un jeune homme détournait un bus scolaire plein d'enfants et arrivait, arme au poing, à la RTBF. Là, il réclamait l'antenne pour dénoncer les injustices sociales... Il se retrouva sous les verrous et fut jugé. Touché par la sincérité de son geste, le jury l'a acquitté. Qu'est devenu Michel Strée ? Strip-Tease l'a retrouvé, en 1993.
Elles sont ravissantes et poussent le long des circuits de Formule 1. Elles sont fraîches et délicieuses, ces jeunes filles en fleurs et sont prêtes à beaucoup pour un sourire d'Alain Prost ou une signature de Dirk De Pauw. Elles traînent le long des pistes à la poursuite des stars de la mécanique : un mécano, c'est bien, un pilote, c'est mieux... Et les As sont bien contents : ces filles-là, c'est quand même autre chose que les fans du cyclisme avec leurs bigoudis, non ?
Hervé Brouhon est mort. Quelques bonnes âmes avaient été offusquées du portrait qu'en avait tiré Strip-Tease : ne risquait-on pas de ternir -encore ?- l'image des hommes politiques ? Mais après tout, ce n'est pas Strip-Tease qui l'avait mis au pouvoir... Et puis, ce portrait sans fard, hautement revendiqué par le modèle, est-il vraiment pire que l'habituelle langue de bois ?
Blanc Bleu Belge : ces taureaux aux formes rebondies, ces authentiques boucheries sur pattes, ces monstres de bidoche, c'est du belge, un pur produit de la sélection naturelle et de la génétique. Oui, mais pour opérer tous ces croisements, il en faut du sperme de taureau. Et Karl, il vit de cela : acheter et vendre du sperme de bovidés...
Cet été 1994, en pleine vague de chaleur, la journée d'un couple pas comme les autres. Victoria et Jean-Pierre, la mère et le fils, partagent un appartement minuscule dans le Marais. Le jour, Victoria mendie, rue de Rivoli, assise sur une chaise ; Jean-Pierre, dépense une partie de l'argent récolté, en bières qu'il va boire au café du coin.
Palais de justice de Paris, au parquet des Mineurs. Un homme est accusé d'agressions sexuelles et de viols sur sa fille depuis qu'elle a 5 ans. Plan fixe sur le substitut du procureur, face à l'accusé qu'on ne verra jamais, mais dont on entend les propos confus. Il reconnaît à demi-mots les faits qu'on lui reproche.
(Suite de : « Michael et Jackson ») Dix ans plus tard, Strip-Tease a retrouvé Mike et Jimmy. Michael Jackson ressemble de plus en plus à un mutant et son intimité bicolore trouble petits garçons et grands policiers. Mike et Jimmy, eux, ont grandi, se sont libérés de leur modèle, et volent de leurs propres ailes. Pas encore mariés, mais déjà autonomes. Un pied dans la famille pakistanaise, un autre dans les boîtes branchées, c'est le grand écart, mais en douceur.
L'une est parisienne, l'autre est bordelaise, et toutes deux sont parfaites. Et quand la bordelaise s'en vient à Paris, c’est la fête. Son amie à un bras, le carnet de chèques de son mari sous l'autre, elle écume Paris, papote sur les quais, disserte chez l'antiquaire, déguste du bout des lèvres un huitième de tarte au sucre, essaie maints ensembles chez Kenzo puis s'envoie un sandwich-club. Qui ne vaut pas celui du Hilton…
On ne va pas chez le notaire que pour déposer son testament ou pour ouvrir celui des aïeux. C'est que, si l'on a un peu de bien (un petit château, quelques milliers d'hectares,...) on a tout intérêt à s'en soucier avant que le fisc ne s'en mêle. Aussi, jeunes gens de bonnes familles, n'attendez pas qu'il soit trop tard pour traîner vos géniteurs devant l'officier public : il est bien plus intéressant d'hériter de leur vivant...
Il y a Bernadette et Yves, les parents, puis il y a Claire et Benoît, les enfants « biologiques ». Et, sur un pied d'égalité, il y a Jean-Yves qui vient du Vietnam, et aussi Nicolas et Anne-Sophie qui viennent de Roumanie, et enfin Marie qui vient du Guatemala. Sans compter tous les autres qui ne sont là que pour un temps, et qui arrivent du Zaïre, de Tchernobyl ou d'ailleurs. Comme dit Bernadette : « Il y en a qui aiment faire de la moto le week-end, nous, on préfère élever des enfants... »
Imaginez une mare, Mons, par exemple. Il y a 4 crocodiles. Le calife, d'abord : un vieux crocodile socialiste appelé Lafosse. Un jeune crocodile dissident, Moerman, qui voudrait être calife à la place du calife. Un crocodile chrétien, Hamaide, qui espère bien arbitrer. Et un crocodile à nœud papillon, Di Rupo. Parmi eux, Strip-tease qui essaie, non sans mal, de filmer les dents longues. Et les caries...
Dormir depuis des années dans un fauteuil pour ne pas quitter des yeux la porte d'entrée, fouiller les moindres recoins de la maison pour trouver des traces de poudre blanche, prendre son fils en filature dans les boîtes branchées du coin, vivre toute l'année dans la suspicion et l'angoisse, craindre à chaque instant d'apprendre une nouvelle fatale, c'est le lot de ces mères de toxicomanes. Visite à Genk.
Un homme nous raconte son incroyable histoire lorsqu'il a été appelé pour effectuer son service militaire, alors obligatoire. Voulant à tout prix être réformé, il a utilisé diverses méthodes plus ou moins violentes pour parvenir à ses fins, ce qui lui a valu quelques coups de la part des gradés ainsi que de nombreuses journées au trou ou dans un hôpital psychiatrique.
Une bien belle plongée en apnée chez les cathos traditionalistes, 20 ans avant les drôlatiques "Manifs pour tousser".
Comme c'est le lieu le plus désespérant, l'hôpital des enfants est aussi celui où l'espoir est le plus fort. Et quand les clowns s'en mêlent, les nez rouges font remonter le taux de globules blancs. (M. Bonmariage)
Malgré l'opposition de sa famille, Patricia épouse François, un jeune Camerounais. - SARAH BENILLOUCHE - JACQUELINE LOET ROYAARDS - 1994
Il était une fois la famille ancelot ... Famille très soudée qui surmonte l'adversité par le bonheur familliale. (Kova Marie France Michal 1995)
Strip-Tease n'a pas pour habitude de faire pleurer Margot sur le sort des handicapés. Ni de faire rire à leurs dépends, d'ailleurs. Voici donc des aveugles dont la principale caractéristique est d'être comme vous et moi, fins et grossiers, plats et cultivés, joyeux et tristes. Et tant qu'à faire, ceux de Strip-Tease sont, qui l'eût cru, plus joyeux que tristounets. À voir...
La politique, la misère, la faim dans le monde, la guerre en Tchétchénie, ils s'en « massent », les filles... juste bonnes pour la bagatelle ! Avoir un idéal ? Quelle rigolade ! Travailler ? Pour quoi faire ? Tout un programme, suivi par quelques spécimens pleins aux as et fils à papa, de la jeunesse dorée bruxelloise, oisive et bambocharde, prise sous les feux de la caméra corrosive de Strip-Tease.
Sophia, 13 ans, et sa soeur Lisa, 8 ans, sont deux petites réfugiées russes qui vivent avec leurs parents, artistes peintres, dans un squat parisien. La famille est unie, les filles aident leurs parents au quotidien. Malgré les tracas administratifs et le manque d'argent, Sophia et Lisa, très complices, pétillent de joie de vivre et sont bien intégrées à l'école.
C'est vrai, les femmes ne peuvent être prêtres, mais rien ne les empêche de se rapprocher de Dieu. Et pour ce faire, chacun sa méthode. Tenez, Thérèse, elle sert le Seigneur un seau d'eau dans une main et une bouteille de Javel (La Croix, bien sûr) dans l'autre. Et chaque jour que Dieu fait, elle astique les églises de Liège. Tout en se confessant à sa copine qui b(r)osse avec elle...
Le plus important dans l'homme, c'est le costume ! - Ah, la belle époque où Roger Couderc nous présentait le catch à la télé. Et puis, allez savoir pourquoi, ce grand art est devenu parent pauvre. Trop théâtral comme sport ? Trop sportif comme spectacle ? Toujours est-il que le catch ne fait plus guère recette et que ses acteurs (Ah ! Flesh Gordon...) doivent démarcher eux-mêmes pour monter sur les planches. Et pourtant, les catcheurs sont toujours de grands professionnels. Et parfois de grands comiques... (Didier Fassio 1995)
Psychodrame de banlieue : trois jeunes déclinent des rapports dans lesquels la violence est sous-jacente. Elle, vit avec Christophe ; Christophe lui impose son ami, Jérémie, qu'elle n'aime pas ; Jérémie, lui, ne la supporte pas. Autour d'une table, ils dressent l'inventaire de leur ennui, de leur mal de vivre et de leurs reproches.
C'est banal à pleurer : ils n'ont pas trente ans, un bébé, pas trop de boulot et pas trop de sous. Il a bien des ambitions, elle a bien des envies, mais on ne peut pas vraiment dire que ce soit l'enthousiasme qui prédomine. On fricote par-ci, on glande par-là, on n'est pas dans Zola mais on se verrait bien dans Dynasty. Ce n'est manifestement pas pour tout de suite...
Nous en a-t-on parlé de ces militants anti-avortement, surfant avec fougue sur cette vague de spiritualité qui submerge cette fin de siècle ? Mais de quoi rêvent-ils, comment pensent-ils, qu'est-ce qui les fait bouger ? Une certitude : il faut lutter contre les pompes et les oeuvres de celui qui manigance tant d'horreurs en ce bas monde : Satan, le Prince des Ténèbres.
Irma Laplasse fut fusillée en 1944 pour cause de trahison: elle avait dénoncé des résistants flamands. Depuis, sa famille n'a cessé de dire qu'elle avait été accusée sans preuve et de réclamer la révision du procès. De ce combat, les enfants d'Irma Laplasse sont partie prenante. Le fils d'Irma, Fred, fut membre à dix-neuf ans des "Fabrieks Wacht", gardes armés au service de l'occupant.
La famille Laplasse a obtenu la révision du procès d'Irma le 7 décembre 1995 devant le Tribunal militaire de Bruxelles. Mais si Irma Laplasse fut condamnée pour avoir trahi des résistants, tous les Flamands ne furent pas des collaborateurs. Entre les familles des résistants fusillés et la famille Laplasse, la guerre n'est manifestement pas finie...
Une faillite et une saisie, c'est toujours tragique. Mais avec Suzy, le drame est très relatif. Patronne de bistrot, Suzy ne pleurniche pas sur son triste sort, mais dit plutôt bien fort aux huissiers ce que le commun des mortels pense d'eux tout bas. Cette tragédie ne finira pas en drame... (André François 1995)
L'histoire commence à Liège, il y a quatorze ans, quand naît Nancy d'une mère liégeoise et néanmoins sicilienne et d'un père sicilien et néanmoins liégeois. Deux ans plus tard, quand le couple se distend, Nancy disparaît avec son père, malgré la garde accordée à la mère. Douze ans plus tard, une fois de plus, la mère cherche à récupérer sa fille et sollicite la justice belge. Mais cette fois, c'est à Nancy qu'on demande son avis... (À suivre : « Embrasse ton père »)
(Suite de : « Dis bonjour à ta mère ») Et que va décider Nancy ? Cela fait douze ans qu'elle n'a pas vu sa mère, mais en douze ans, il en a coulé de l'eau sous le pont de Fragnée. Et il s'en est cassé des vagues bleues sur le rivage d'Agrigente. Mais entre Liège et la Sicile, il n'y a pas qu'une différence de climat. C'est ça aussi, l'Europe.
Un petit bourgeois qui prépare (enfin, c'est un bien grand mot !) le bac, organise des soirées "de jeunes", entre BCBG de bonnes familles. Notre chalala arpente les rues de Paris dans son 4×4, le GSM à l'oreille (bon, le téléphone, c'est un peu le frigidaire, on est en 1995 tout de même !) et passe ses coups de fils mondains. Et évidemment, c'est ki ki paye tout ça, c'est papa !
Irma Laplasse fut fusillée en 1944, pour cause de trahison. Depuis, elle est devenue un symbole pour ceux des Flamands qui ont fait de l'amnistie un combat. De ce combat, les enfants d'Irma Laplasse sont partie prenante. Mais attention, si elle fut condamnée pour avoir trahi des résistants, c'est bien que tous les Flamands ne furent pas collaborateurs...
S'appeler Alexandre et ouvrir un magasin d'articles de pêche au nom d'« Alex 'Turgeon », c'est amusant, mais pas a priori follement révélateur de quoi que ce soit au point d'en faire un Strip-Tease. Même si Strip-Tease prétend ne filmer que la banalité. Et se faire aider de papa et maman, emprunter des sous à la banque et traquer le client, c'est aussi fort banal. Eh bien voilà, c'est exactement ce que voudrait Alexandre : qu'on le trouve banal. Et pourtant, ce n'est pas si simple...
C'est une histoire de sans-logis. Et qui en cherchent un. De préférence en dessous de quarante millions. Et pour trouver la baraque, tout le monde s'y est mis : le jeune couple qui cherche à se loger, et les parents sensibles à la pénible situation de leurs enfants. Et pour ce faire, ils se sont adressés à une assistante sociale de haut niveau : la directrice d'une agence immobilière, qui officie avec ses trois charmantes filles. Nos amis resteront-ils « à la rue » ou devront-ils se contenter d'une cabane à un million et demi ?
Monsieur Pierre, c'est feu Pierre Descamps, ancien président du Parti Libéral et, accessoirement, homme d'affaires et promoteur immobilier. Monsieur Pierre a eu un poids politique énorme et, presque retiré des affaires, il a donné à Strip-Tease un cours magistral sur un des ressorts de la politique belge : le clientélisme. Sans langue de bois. (À suivre : « Mademoiselle Hélène »)
(Suite de : « Monsieur Pierre ») Monsieur Pierre nous l'avait dit : les femmes ont énormément compté dans sa vie. Et parmi elles, Hélène qui partagea sa vie dix-sept années durant. Las, aujourd'hui Monsieur Pierre est mort, et Hélène a perdu un amour et, il faut bien le dire, un certain train de vie. Aussi, aujourd'hui, se souvient-elle de l'âge d'or et essaie-t-elle de renouer avec lui...
Le monde des seigneurs se divise en deux : ceux qui rêvent d'acheter un château, et ceux qui veulent s'en débarrasser. Les premiers, qui sont riches, ne vont pas tarder à rejoindre la cohorte des seconds, qui sont pauvres et espèrent se refaire. Il y a encore une catégorie, celle de ceux qui vendent un château en vue d'en acheter un autre. Ceux-là, quasi masochistes, sont peu nombreux. En fait, le seul qui s'y retrouve, c'est l'intermédiaire. (À suivre : « Halte au vol »)
Il est touchant, sympathique, il chante à tue-tête à tout propos, mais il faut bien dire que dans notre société terre à terre, il est légèrement décalé. Au boulot, ça passe : sa candeur attendrit. Mais quand il va voir ses enfants chez son épouse remariée, est-il toujours ce fou chantant que l’on croise à vélo ? Ou lui fait-on sentir qu'il a un peu passé l'âge des utopies ?
En plus de 10 ans d'existence, on avait fort peu parlé de sexe et moins encore de la sexualité des équipes de Strip-tease. Lacune désormais comblée car vous saurez tout sur la vie intime de ceux qui réalisèrent ce film. C'est l'histoire de l'arroseur arrosé : notre équipe interviewée par Gust, 55 ans, 3 femmes, 2 extases et 10 millions dépensés...
Et voici une importante contribution à la science de rentabilisation du sport et à l'art des relations publiques. Alphonse, ci-devant commerçant en tous genres, est à tu et à toi avec tout ce que le pays compte comme sommités qui pourraient lui être utiles : hommes politiques, industriels, vedettes des sports et d'ailleurs. C'est facile, c'est rigolo, et il suffisait d'y penser : il est présent, comme suiveur, sur toutes les courses cyclistes. C'est facile, mais plus encore quand le coffre de la Mercedes est plein de petits cadeaux.
Le responsable d?une petite entreprise de manutention a trois soucis : sa femme l'a quitté, son banquier le sermonne et son employé l'appelle "patron". Pour évacuer le stress, un seul remède : sauter sur un chariot élévateur et construire des montagnes de palettes. (Antoine Bonnin et Jean-Marc Therin, 1996)
Sur les pas de Jacky BIRONNEAU, ex-adjoint de mairie à Beaumont sur Oise, qui faisant feu de tout bois, soigne son image de marque. (Antoine Gallien 1996)
Un PDG d'une cinquantaine d'années fait face à la faillite de son entreprise. Bonnes et mauvaises nouvelles affluent en permanence. Le choc est rude, mais l'homme aux abois ne s'avoue pas vaincu. Pas encore. (Mathieu Ortlieb, 1996, 13')
Dans la région de Montpellier, portrait de monsieur Nicollin qui collecte les ordures et profite de sa fortune pour vivre agréablement. (Mathieu Ortlieb 1996)
Monsieur Fricotteaux, notaire à saint Denis, a pour mission divine d'organiser la sainte balade des 108 vierges pélerines pour laquelle il doit collecter les fonds nécessaires. Il y réussit fort bien grâce à un certain charisme qui rend son auditoire (surtout des femmes agées) tout ouï. (réalisation Manu Bonmariage 1996)
Voyage indiscret au sein d'une famille où les relations sont un peu tendues. (Farida Rouibi/Taher 1996 16')
Quand on a un diplôme, on trouve plus facilement du travail... Peut-être, mais avec quel genre de diplôme ? Et obtenu comment ? Dans une pochette surprise ? Car s'il y a des écoles où il est difficile de réussir, il y en a d'autres où, apparemment, il n'est pas simple de rater... Et qui est responsable ? Profs ou élèves ? Que celui qui ne sent pas un malaise dans l'enseignement leur jette la première pierre.
Qui prétend que les fonctionnaires sont paresseux, odieux, racistes et j'en passe. Pour ce qu'en a pu juger Strip-Tease, tout se passe, à l’État civil de la ville de Bruxelles, de manière fort conviviale. Et Courteline serait presque déçu par tant d'aménité. Dieu merci, il serait rapidement rasséréné par la complication générale des règlements. Tout n'est pas perdu...
Quoi, on s'étonne de découvrir quelques malfrats en Wallonie, quelques escroqueries et même du grand banditisme? Franchement, vu la manière dont la crise a cogné, ce qui est surprenant, c'est qu'il n'y en ait pas plus. Quand vous arrivez à vingt ans sans avoir jamais vu vos parents travailler, quelle idée avez-vous de la vie en société? Eh bien, malgré cela, malgré qu'il habite Seraing, malgré les boulots à 29 francs l'heure, Didier continue à chercher du travail. Et à aimer la vie...
Une antenne de police, qu'est-ce que c'est ? Une espèce de petite excroissance de commissariat, dans un quartier un peu « difficile », avec un inspecteur principal, quelques flics, auxiliaires de police et autres gardiens de squares. On s'essaie à la prévention, à l'îlotage, à l'approche un peu plus fine des populations d'origine immigrée. Et l'inspecteur principal ? Oh, ben, l'inspecteur, sûrement, à l'heure qu'il est, il inspecte... Quoi ? Ah ça...
Quand Koen De Koker s'est mis en tête de battre le record du monde de l'heure à vélo, il savait qu'il aurait à faire plus que les 55 km et 291 m de Tony Rominger. Oui, mais il en fallait plus pour décourager le jeune coureur bruxellois, et s'il ne passait pas des heures chaque jour à s'entraîner sur piste, il soignait son mental. Le mental, en sport, il n'y a que ça de vrai, et quand il est sous la protection de Yanka, la grande prêtresse télévisée, le doute n'est pas permis. Jusqu'au grand jour, sur l'anneau de Manchester...
Comédie de mœurs et drame psychosociologique, Allô Police se joue à bureaux fermés à Charleroi, géographie humaine perturbée par les restructurations industrielles, où les sentiments exacerbés d’une population laborieuse viennent s’inscrire ici comme des cris, des appels, des signaux. Un espace où viennent se profiler la violence, la souffrance, la peur, la joie...
(Suite de : « Les grandes manœuvres ») Après diverses péripéties dont l'occupation de l'usine, le Tribunal de Commerce écarte le directeur et nomme un administrateur provisoire. Le travail reprend mais une des chaînes de l'usine est arrêtée et 64 ouvrières licenciées. Délaissant la base, Strip-Tease s'attache alors aux pas de la pédégère, une patronne de poigne. (À suivre : « La Légion étrangère »)
Minou et Minette nous jettent à la figure le spectacle abject de leur bien être insolent. Leur petit intérieur odieusement douillet suppure à plein né le bonheur conjugal. (Antoine Gallien 1997 13')
Le rêve de René GRELIN était de fréquenter des champions cyclistes et de finir sa vie sous les cocotiers. La première partie est réalisée, bien qu'il dû, comme le montre les archives NB, abandonner en 71 le Tour de France, après l'ascension du Galibier. La deuxième partie, c'est maintenant, sous le soleil du Burkina-Fasso où il entraine des Burkinabés à souffrir sur leurs vélos comme de vrais petits français...mais la rigueur et la discipline n'est pas la même qu'en France, et puis les difficultés matérielles font que parfois les apprentis champions s'entrainent le ventre vide. (Benoît Mariage 1997)
On a tout dit sur les campagnes : la misère et la jachère, la PAC et le GATT, les petits paysans et les gros céréaliers. On pourrait tartiner sur la difficulté de trouver une épouse, un successeur, bref parler de la disparition de la paysannerie. Nous serons plus prosaïques : des commerçants de bestiaux ardennais, c'est quoi leur problème ? Acheter le moins cher et vendre le plus cher possible. Et tout ça sur fond de vaches folles.
Trouver chaussure à son pied n’est pas chose aisée ! Avant l’arrivée des sites de rencontre, il fallait parfois en passer par une petite annonce dans le journal. Il s’agit alors de rédiger LA bonne annonce, attirante, séduisante et plus ou moins réaliste...
Il fait du business, mais ça ne l'empêche pas de profiter de la vie. Après tout, on peut être patron d'une grosse société et faire de l'argent, tout en risquant d'en perdre parce qu'on s'amuse à diriger une équipe de cyclistes. Et pour faire des affaires, est-il bien nécessaire d'être triste comme un jour de pluie tout au long de l'année ?
Une fois de plus, c'est la Flandre qui nous montre la voie. Voici une entreprise dynamique, menée par un PDG volontaire, et qui engage à tout va. Et dans quelle branche ? La sécurité, pardi. Vous êtes jeune, sportif et politiquement correct : vous avez toutes les chances d'être engagé. Mais attention, filez droit, sinon c'est la porte...
C'est familial et c'est wallon, sans pour autant n'être que cela. L'intrigue : Jean-Pierre réussira-t-il son examen ? Son papa réussira-t-il sa sortie ? Et sa maman, que réussira-t-elle ? L'intimité sans le voyeurisme, l'émotion sans la démagogie, l'action sans la violence, l'amour sans la haine : un thriller familial au suspens insoutenable...
Trouver chaussure à son pied n'est pas chose aisée ! Avant l'arrivée des sites de rencontre, il fallait parfois en passer par une petite annonce dans le journal. Il s'agit alors de rédiger La bonne annonce, attirante, séduisante et plus ou moins réaliste... (À suivre : « Les jeudis du cœur meurtri »)
Dans le monde des sans-gênes, nous suivons un homme qui aime s'incruster dans des soirées mondaines afin de profiter un maximum de ce que l'on y trouve à boire et à manger, gratuitement ! Loin de la discrétion et de la politesse, cet extrait dévoile une soirée chez Cartier et l'arrivée du Beaujolais Nouveau.
Ce n'est pas parce qu'on est installé au milieu de la campagne flamande qu'on doit vivre de l'agriculture : la culture peut suffire. Regardez Benny, dans sa boîte disco géante, c'est pas des vaches qu'il trait mais des jeunes gens qu'il abreuve. Et il sait comment s'y prendre pour que ça rapporte : intransigeant avec le personnel, bien en cour avec les autorités et, par dessus tout, l'esprit de famille : il habite au-dessus de la boîte, et sa maman y travaille.
Deux mois de bagarre entre la Région wallonne, les banques et les ouvriers de Clabecq. Un syndicat qui accepte de jouer le jeu de la transparence démocratique en se laissant filmer dans la lutte qu'il mène pour empêcher la fermeture des forges. De réunions en réunions, houleuses ou non, la découverte du mentor du syndicat socialiste, Roberto D'Orazio, et des ouvriers comme on les a peu vus dans les médias: sans langue de bois, émouvants et émus, en colère et rigolards, subtils et carrés, bref, des militants mais aussi des hommes. (Yves HINANT 1997)
Problèmes de couple entre 2 jeunes a cause des parents et du caractère insupportable de la mère
Transaction difficile entre un joaillier parisien et un vendeur de pierres précieuses. Accompagné par un indien propriétaire de la mine, le vendeur exhibe d'abord un énorme rubis de 10 250 carats et propose ensuite quelques saphirs et autres merveilles mais au prix de Bangkok. En leitmotiv, l'acheteur lui rétorque qu'il est ici en France, en pleine crise économique. Le vendeur et le propriétaire devront se conformer à la proposition de l'acheteur.
Elle a créé sa propre société, son conseil d'administration étant composé de sa fille, son fils, sa belle-fille, son compagnon...Dans cette épicerie, rien n'est acheté, tout est récupéré et vendu moins cher (environ 30% du prix de sa valeur). Cette affaire permet de fournir deux salaires. (Delphine Reynard 1997)
Portrait d'un jeune homme, dragueur invétéré, dont l'obsession pour le sexe féminin remplit ses journées. Vendeur de tissus dans le Sentier, David passe son temps au téléphone pour son travail et pour les filles. Avec ses amis, sa mère ou des filles de sa connaissance, il parle de ses diverses femmes et des déboires que lui amènent ses relations multiples. Il mange chez sa mère, dîne avec une femme, en appelle une autre avec son téléphone portable, drague une jeune fille en boîte de nuit avec son ami Samuel, ... et en attend une qui ne vient pas. (Emmanuelle Machtou 1997)
Roland et sa femme, "mon pote", déménagent en province pour leur retraite. Entre l'écriture de romans érotiques et les taupes qui détruisent leur grand jardin, il y a les états d'âme de Roland. Didier LANNOY 1997
Ce reportage nous fait découvrir une grande surface (Leclerc pour ne pas la nommer) de pompes funèbres, implantée dans les Alpes Maritimes. (Mathieu Ortlieb 1997)
Ils sont trois, trois hommes dans une petite maison au fin fond de la Flandre profonde. Le papa doit avoir dans les 80 ans et il vit avec ses deux fils. L'un s'occupe des moutons, l'autre de plantes, et le vieux père compte les heures, assis près du poêle. La pendule fait tic tac, et toutes les demi-heures, il y a toujours un fichu bavard pour dire 2 ou 3 mots...
On jurerait que le téléphone portable a été fait pour lui : à peine est-il à une réunion de professeurs à Evere qu'on l'appelle pour exclure un élève à Molenbeek. Et dès qu'il commence à remonter les bretelles d'un gosse un peu turbulent à Anderlecht, c'est à Ixelles qu'il est indispensable. Car diriger un institut scolaire où l'on trouve tout, tout, tout, des humanités classiques aux classes professionnelles réparties sur 13 sites dans tous les coins de Bruxelles, ce n'est pas vraiment un boulot pour rêveur contemplatif...
Strip-tease vous présente un conte de fées qui commence avec un verre de Chimay pour se terminer dans le Chianti. Depuis le temps que Jean-Luc battait la campagne à la recherche de son père, il commençait à douter. Il savait bien qu'il s'en était retourné en Italie, séparé de ses enfants et de leur mère. Mais qu'était-il devenu ?
Naïma est une voisine hors pair, très généreuse, serviable et attentionnée. Quand elle fait du couscous, c'est pas seulement pour elle, c'est pour tous ses proches : famille et voisins. Et il n'est pas question qu'ils refusent.
Dans la suite des journées mondiales de la jeunesse, à Bormes les Mimosas, sous la houlette d'un jeune prêtre très dynamiques, des jeunes gens portant des tee-shirts ornés de l'inscription « Bronzez cathos ! » partent en mission à la rencontre des touristes et des jeunes pour leur communiquer la bonne parole et si possible la foi. (Philippe Cornet 1998 12')
Nous l'a-t-on assez répété que les bronzés, les rebeus, les musulmans de tout poil étaient d'autant mieux venus qu'ils adoptaient notre mode de vie. Ceci dit, vous en connaissez beaucoup des mères belges qui, élevant seules quatre gosses dans une cité, font faire des rédactions à leurs mouflets quand ils disent un gros mot, mobilisent les autres mères sur les problèmes de drogue, et leur lisent un conte de Noël parfaitement chrétien ? Eh bien, c'est le cas de Fahima-la-Rapeuse. Attention, mère citoyenne, musulmane et rigolote...
Présentation du service téléphonique "Fil Santé Jeunes" dans lequel des médecins et des psychologues répondent aux questions des jeunes. La plupart des questions portent sur la sexulaité. (Olivier Lamour 2000)
Tout fout le camp, c'est bien connu. Mais en toutes matières, il reste de salutaires îlots de résistance. Tenez, au hasard, les esthéticiennes actuelles, c'est tout juste si elles ne vous envoient pas les crèmes de beauté à la figure pour que vous vous les appliquiez vous-même. Sauf, évidemment, si elles sortent de chez Lise Loriot, l'école où l'on apprend encore aux jeunes filles à s'asseoir, à marcher, à descendre les escaliers... Toute la panoplie d'une jeune fille qui ne sera jamais égarée dans le beau monde. Et Madame la Directrice, Renée Richard, gant de velours sur main d'acier, n'y est pas pour peu...
Ils sont éleveurs entraîneurs et les chevaux et les courses c’est leur passion et leur gagne pain, ils possèdent une belle propriété et roulent dans de belles voitures. En ayant mauvais esprit on pourrait dire qu’elle a tout d’une fringante pouliche tandis qu’il serait un vieux cheval de retour. Ils mènent la vie dure à leurs jockeys qu’ils forment eux-mêmes, tiennent rigoureusement leurs comptes et assistent aux courses dans la fièvre.
Nous découvrons Les Fauvettes, un grand ensemble à la dérive, avec ses façades délabrées. Le train passe tout près des fenêtres. Une jeune femme est omniprésente dans la cité, elle remplit la fonction de syndic de la copropriété. (Jean Michel Vennemani 1998)
La caméra de Strip-Tease a suivi Madame le Maire du 7ème Arrondissement de Lyon, Marie Chantal Desbazeille, pendant l'exercice de ses fonctions. La quarantaine passée, despotique, brailleuse, Marie Chantal tyrannise son personnel avec une agressivité naturelle qui n'épargne aucun collaborateur. Agents d'entretiens, secrétaire, "amis" politiques et même son mari subissent chaque instant ses incessants reproches ou ses colères déplacées. (Farida Rouibi/Taher 1998)
Portrait d'un africain argenté venu spécialement de Libreville à Paris afin de régler une affaire de la plus haute importance. (Emmanuelle Machtou 1998)
Le blanc, c'est bien connu, est fait pour travailler en Afrique. Regardez Jean, voyez ses rapports avec ses ouvriers noirs, voyez comment il fait tourner et avec quelle efficacité, les chantiers de construction pour l'entreprise qui l'emploie. Honnêtement, sans un blanc à la tête, avec sa compétence et son humour, vous croyait que ça fonctionnerait ? Oui, mais sans l'humour des Africains, Jean trouverait-il aussi facilement à exercer ses talents ? (Manu Bonmariage, 1998, 12')
La vie solitaire d'un vieil homme ; la télévision lui tient compagnie. Il a monté une station pour capter les chaînes du monde entier. Il cuisine et se chauffe avec un poële au charbon ; il lessive à la main. Il rend visite à sa femme, alitée, et lui apporte des fleurs, parce que ce sont leurs noces d'or. Visite du bourgmestre de Flemalle à la maison de retraite pour cette occasion ; petit speech du bourgmestre.
Ce sont deux copains. Assis sur le canapé entourés des chiens ou à table en famille, ils ne font que manger et parler de ce qu'ils mangent (Emmanuel Riche 1998)
C'est l'histoire de Ramdane, un jeune beur, originaire d'une cité d'une ville de province et qui se retrouve aujourd'hui à la tête de la boutique la plus branchée du Marais à Paris. On le rencontre d'abord dans la ville où il a vécu et où il est revenu faire un petit tour. Il revoit ses anciens copains de la cité. Il parle simplement de son succès : il a créé une marque de vêtements et vend même au Japon. Les siens qui vivent toujours dans cette ville lisent dans la presse les articles qui parlent de lui et de sa boutique. (Antoine Carrard 1998)
Les retrouvailles d'un couple de retraités avec leur fils, emprisonné depuis plusieurs années dans une prison proche. (Patrice Doucet 1998)
Madame Raudier la cinquantaine, cheveux courts et l'air dynamique fait le tour de ses locataires pour récupérer le montant de ses loyers. La scène se passe à Fontenay sous Bois près de Paris, commune où madame Raudier possède 28 000 mètres carré de terrain. (Lorène Debaisieux 1998)
Ah oui, toutes les ventes sont belles. Mais certaines sont encore plus belles que d'autres. La vente de ce qui a été saisi lors d'une faillite, par exemple. Déjà qu'elles ont un petit « plus » émotionnel. Mais surtout, tout va tellement vite, qu'avec un peu de chance, puisqu'on achète quasi sans voir, on peut faire des affaires formidables. Ou se faire rouler dans la farine...
Qui prétend qu'en Belgique tout fout le camp ? Que les curés sont pédophiles, les gendarmes incompétents, les hommes politiques corrompus et que même les scouts ont cheveux et pantalons longs... Non, il reste un petit îlot de résistance : les Cadets de la Marine. Là, au moins, on a le souci des valeurs...
C'est un hôtel, bien sûr, mais pas exactement le Georges V. D'abord, les clients ne choisissent pas de venir : comme ils n'ont pas quinze ans, ce sont plutôt les parents qui les emmènent. Et puis, contrairement au palace susdit, on ne peut pas dire que ce soit vraiment un lieu réservé aux privilégiés. Ce serait même plutôt le contraire.
Monsieur est président de Potel et Chabot, mais c'est madame qui fait parler d'elle. Madame fait dans l'humanitaire et anime une association. Elle est y même active et outre les réunions auxquelles elle participe, elle fait elle même les paquets pour envoyer des vêtements aux populations défavorisées. (Jean Michel Vennemani 1998)
Un procès débute, celui d'une jeune mère qui battait son enfant de 7 mois. Après l'énoncé des charges et les réponses naturelles de la prévenue, le même procès est en cours ailleurs. Ce sont en fait les répétitions en situation d'élèves de l'Ecole de la magistrature. (Pierre Carles 1998)
Les pérégrinations d'un homme qui ne touche que 1200F par mois et qui et sous tutelle financière. Pour vivre un peu, il lui faut "taper" autrui, les passants, sa famille... (Jérôme Fenez 1999)
Sylvie, avocate ambitieuse et égocentrique, toujours en représentation. La caméra l'a filmée avec des clients pour une affaire de conflit familial et de garde d'enfants. (Emmanuelle Machtou 1999)
Pour élever convenablement ses enfants, rien ne vaut quelques solides principes qui leur constitueront une armure morale à toute épreuve. Et pour avoir quelques principes, autant se référer à quelques valeurs sûres, éprouvées. Tenez, la bible ou le coran, voilà des livres pleins de sagesse... Évidemment, suivis à la lettre, ça vous donne une éducation assez rigoureuse. Voire un tantinet rigide... (Kamir Alzou)
Centre de détention pour immigrés de Vottem en Belgique. Le quotidien des étrangers sans papiers enfermés dans ce centre qui attendent d'être expulsés. Les rencontres avec un médecin, les problèmes de communication avec les policiers à cause de la langue, les grèves de la faim, les manifestations en dehors du centre de quelques personnes venues soutenir ces immigrés. (Philippe Cornet 1999)
C’est l’histoire d’un manager, belge et haut de gamme, la crème des capitaines d’industrie. Il a redressé Glaverbel, il a présidé la Fédération des Entreprises de Belgique, puis passé dix ans à la tête de Tractebel, la plus grosse société belge. Las, les méchants français de Suez ont pris le pouvoir, et ont débarqué Philippe Bodson... Amertume... Heureusement, le PRL récupère le malheureux chômeur et le met en bonne place pour les élections. Elu sénateur, le voilà qui se prend à rêver à un destin de ministre. On ne le dément pas... Mais de la coupe aux lèvres, il y a loin : Philippe Bodson n’est “que” sénateur, et s’ennuie un peu.
Quoi de mieux que d'aller se ressourcer une dizaine de jours dans le désert marocain ? Surtout guidés par un gourou hors pair, qui, pour la bagatelle de 6000 francs, promet à toutes ses ouailles de se relier à l'universel et de partager un moment de jouissance spirituelle. (Jean Michel Vennemani 1999)
Retransmission partielle d'une séance du conseil municipal de Montpellier au cours de laquelle le député-maire Georges Freche est mis en cause par un élu de l'opposition. Ce dernier exige du Maire que les propos diffamatoires dont il a été l'objet soient consignés au procès verbal afin qu'il puisse porter plainte. Dans un second temps, Georges Freche s'exprime sur le port du foulard par les jeunes filles musulmanes.
Chaque année, Solange, pour le plus grand bonheur de Georges, son mari, se met à préparer la Nöel, trois mois à l'avance transformant leur vaste salon en une caverne d'Ali Baba toute rutilante et illuminée. (Richard Olivier 1999)
(Suite de : « La savetière et le financier ») On retrouve Isabelle, ancienne RMIste, elle a obtenu un prêt auprès de l'ADIE afin de concrétiser son rêve : faire les marchés avec une cordonnerie mobile. Malgré ses efforts, les clients ne sont pas nombreux. Elle décide alors d'abandonner son rêve en espérant qu'un jour, elle gagnera sa vie.
Il y a vingt ans, Manu Bonmariage était déjà en prison et il y filmait Alain, « enfant du juge ». Placé à l'âge de trois ans dans un home, Alain a fait, logiquement, quelques fugues pour aller voir sa maman et donc emprunté quelques voitures. Bref, l'engrenage des bêtises et la tôle à l'âge de seize ans. Et en prison, il a appris beaucoup de choses qui vous y ramènent, mais certainement pas comment s'intégrer au monde extérieur. En fin de compte, la prison c'est rassurant : il n'y a pas à penser au lendemain. (À suivre : « Alain au soleil »)
(Suite de : « Alain à l'ombre ») Même les meilleures choses ont une fin : en 1999, Alain n'est plus en prison et Manu Bonmariage (qui n'y est plus non plus) l'a retrouvé. Alain a revu sa maman, a trouvé une femme, a eu un enfant, s'est séparé de sa femme et de son fils par la même occasion : la vie n'est pas toujours simple quand on a quitté le pénitencier. Nous le retrouvons à Marseille où il est venu embrasser son fils. Pas facile...
(Suite de : « La course de l'échevin ») 10 ans après son premier portrait : qu'est devenu Jean Leroy, échevin de la ville de Bruxelles ? Depuis le dernier tournage, la vie privée et la vie publique se sont beaucoup mélangées : la secrétaire et amie a pris du galon, Jean Leroy, désormais simple conseiller communal, en a pris de l'ombrage et la discussion politique n'a pas pris beaucoup de hauteur...
Honnêtement, qu'est ce qui distingue les enfants d'une bonne famille catholique de ceux d'une bonne famille musulmane ? Chez les cathos, on regarde les filles à la messe. Chez les musulmans, on jette un coup d’œil sur la télé pendant la prière. Chez les cathos les parents disent de mon temps, chez les musulmans aussi. Chez les cathos, les jeunes trouvent les parents un peu vieux jeu, chez les musulmans, pareil. Vous verrez, même Le Pen finira par s'en rendre compte: la différence n'est pas bien grande...
C’est connu depuis bien longtemps : certaines pratiques que la morale réprouve rendent sourd. Vous croyez comprendre ? Vous n’y êtes pas. Connaissez-vous le tuning, cette mode qui consiste à équiper sa voiture en gadgets originaux et infiniment performants : par exemple, d’une installation stéréo qui diffuse de la musique techno à des intensités qui font vibrer le tympan autant que la carrosserie... Notre héros atteindra-t-il les 150 dB ?
Dans une famille, qui a choisi d'adopter, il faut 120 000 francs pour un enfant du Brésil. Le père tique un peu. La mère le motive. Ils en ont déjà adopté 4, ce qui fait 40 millions. La mère attend une petite fille depuis trois ans. Le père fait du scoutisme. Cette femme évoque sa vie de couple. Ils sont croyants. (À suivre : « A comme Adoption »)
(Suite de : « A comme Amour ») La même famille se prépare pour aller adopter. Ils se rendent à l'aéroport et arrivent au Brésil. Le père est resté en France. L'adoption a été acceptée par le juge. Cette petite fille a besoin d'un suivi psychologique. Ils rencontrent enfin la petite fille. (À suivre : « A comme Apocalypse »)
(Suite de : « A comme Adoption ») Le père vient les attendre à l'aéroport, au retour. La mère revient avec deux filles. L'une Astrid est là parce que personne ne voulait l'adopter. Mais la mère lui accepte qu'elle ne peut l'accepter pour l'instant. Astrid aurait été entraînée dans une secte. Astrid préfère retourner au Brésil dans la rue. La mère demande à Astrid de faire les démarches pour revenir en France si elle le désire. L'un des garçons s'est attaché à elle. La mère lui explique qu'elle est sa sœur. Plus rien ne semble aller dans la maison. Astrid repart. Mais elle reviendra deux mois plus tard.
Aline a décidé d'arrêter de fumer. Cela fait longtemps qu'elle essaye. Chaque jour, lorsqu'elle écrase son mégot, elle jure qu'il s'agit du dernier. Michèle essaye de l'aider à tenir, en lui soutenant le moral, en lui téléphonant ou en discutant avec elle. Et puis il y a sa fille qui n'y croit pas vraiment et s'inquiète ; et le médecin qui lui prescrit des calmants. Et un jour, Aline s'arrête. C'est dur, elle a mal partout. Mais elle résiste. Et elle va à l'église demander à Dieu de l'aider. (Anne Gallois 2000)
La cinquantaine, il porte les cheveux longs, arbore un style décontracté, se déplace sur une grosse moto et vit à la campagne dans une très belle maison avec piscine de 200m2. Il reste fidèle dans son mode de vie à ses goûts d'ancien "baba cool" enrichi, mais par ailleurs il est devenu un homme d'affaires avisé dans le monde des start-up. Alternance de séquences en situation mettant en évidence le contraste vie privée/vie professionnelle. Sa fille lui reproche d'avoir "l'esprit à gauche et le porte-feuille à droite". Pour sa part, il semble être aussi à l'aise en train de discuter un budget, proposer un projet, répondre à une interview ou faire un cours devant des étudiants, que dans son jardin en train de faire la fête avec d'autres barbus et leurs familles, en train de s'enregistrer à la guitare dans son studio d'enregistrement, ou de nager dans sa piscine
C'est fou ce que les humains peuvent être épuisants, même quand on n'en voit que les chevilles, comme c'est mon cas (normal, je ne suis pas un Doberman mais un élégant bichon...). Ma maîtresse n'arrête pas de me houspiller quand je suis chez le coiffeur, mais je dois rester avec Monsieur quand Madame va chez son tailleur... Et vous croyez qu'à son retour elle prendrait le temps de jouer avec moi ? Bernique, Madame déménage, elle quitte son hôtel particulier... Je pourrais bien jouer avec Sirius, le chat, mais pas de chance, il a disparu. Et même la bonne s'en fiche... (Mathieu Ortlieb 2000 15')
Franck a pour mission de former des vendeurs. Leur but, vendre en rencontrant les gens chez eux des livres sur le droit. La première étape est la sélection des candidats. Jeux de rôles, séances de motivation et mise en situation réelle permettent d'obtenir des candidats performants. (Fabienne Dupont) (À suivre : « Les rois de la porte »)
Il est français, elle est américaine. Il est banquier, elle est artiste ... (Anne Marie Avouac 2000)
(suite de : « Du mental à revendre ») Michaël et Jérôme sont commerciaux dans une société spécialisée en gestion du patrimoine. Leur objectif : être nommés A.D.R., Attaché de Direction Régionale. Motivés par leur patron, ils sont bien décidés à mettre le feu et à faire du chiffre. Ces rois du porte-à-porte verront-ils leur rêve se réaliser ? (Fabienne Dupont)
Le grand frère à 8 ans il en sait assez sur la sexualité pour tout apprendre à sa petite soeur. (Laure Pradal 2000)
Strip-tease, qui ne s'autorise aucun commentaire, a peu montré l'extrême droite de peur d'en faire le jeu. Mais tout de même, elle existe. Alors, que faire ? Faites comme nous : écoutez Fabian, un militant qui ne sait pas encore conduire, mais tient déjà très bien sa droite... (à suivre : « Tiens-toi droite »)
(Alias : « Le concerto imposé ») Le Concours musical International Reine Élisabeth de Belgique est l'un des plus réputés au monde. En plus d'une sonate et d'un concerto de leur choix, les douze finalistes doivent interpréter un concerto inédit écrit spécialement pour eux. Pour l'étudier, ils sont reclus pendant une semaine dans une résidence isolée : la « Chapelle Musicale ». Ils ne la quittent que pour les répétitions avec orchestre et n'y reviennent plus après leur concert de finale.
Portrait d'un pharmacien qui a choisi l'autodéfense pour protéger son officine. Il possède plusieurs armes et s'entraîne avec des amis à tirer. Il relate avec plaisir comment il a fait face à une agression avec un pitbull dans sa pharmacie et a ridiculisé les agresseurs en sortant sa carabine. Présentation de sa famille qu'il invite lors d'une sortie dominicale à visiter un camp militaire. (Emmanuelle Matchou 2000)
C'est le monde à l'envers : l'expulsée qui gagne plus que l'expulseuse, et l'expulseuse qui pleure pendant l'expulsion. Oui, mais ce n'est pas si simple : si l'expulsée est quand même surendettée, l'expulseuse n'a plus de sous et doit vivre chez sa mère... Tout ça sur fond de porcherie, de maire, de gendarmes et d'huissier de justice. Malaise...
L'économie belge reprend du poil de la bête. Et si moins de beurre et moins de charbon sont vendus, il reste quand même une denrée qui se négocie dans le Nord de la Belgique : la colombophilie. Elle fait venir la crème des investisseurs, les Japonais. Mais quand un Japonais colombophile fait des affaires avec un collègue flamand, qui est le pigeon ? (Peter Boeckx 2000)
Présentation du service téléphonique "Fil Santé Jeunes" dans lequel des médecins et des psychologues répondent aux questions des jeunes. La plupart des questions portent sur la sexulaité. (Olivier Lamour 2000)
Quelques moments de la vie d’une petite entreprise de confection, avec un patron submergé de travail, qui gagne à peine plus que ses employées qu’il tance à propos de la qualité du travail, de leurs exigences impossibles à satisfaire et de leur manque d’empressement à venir travailler exceptionnellement un samedi matin.
Tout le monde vous le dira : le cheval n'est pas très malin. Au cavalier de l'être pour deux. Mais une telle science nécessite un pédagogue à la hauteur. Strip-Tease en a trouvé une : Christiane. Et elle est aussi à cheval sur les principes d'équitation qu'elle monte rapidement sur ses grands chevaux...
(Suite de : « Les jeudis du cœur ») Tous les jeudis, les cœurs désespérés, les amoureux transis, les hommes battus et les femmes trompées, les jeunes filles romantiques et les Don Juan cyniques, les salopes professionnelles et les puceaux de soixante-cinq ans ont droit à une page du journal La Meuse. Lancer des bouées à la mer de l'indifférence, crier à la face du monde ce qui fait leur malheur ou promettre une extase. Ça ne sert à rien ? Détrompez-vous : Strip-Tease a même trouvé une famille qui a renoué avec le bonheur grâce au journal. Après tout, mieux s'afficher dans la Meuse que s'y jeter... Mais le plus doux des bonheurs n'est pas sans nuages...
Johan, dix sept ans, qui ne supporte pas la mort de son père. Antoine Gallien 2000
Si vous prenez le volant légèrement bourré, si vous roulez à 150 à l'heure dans Bruxelles, si vous laissez votre gamin de 15 ans conduire votre voiture, si vous roulez sans permis, sans assurance, sans contrôle technique ou sans immatriculation, la police, toujours pleine de malice, ne vous loupera pas. Et hop, vous finissez au Tribunal de Police. Sous les caméras de Strip-Tease...
On ne peut pas dire que la classe politique belge ait marqué une émotion excessive à l'égard des sans-papiers : enfermés administrativement pendant des mois ou expulsés avec des attentions que l'on commence à connaître... Et si les écolos étaient apparemment plus sensibles que d'autres à leur sort, leur appartenance au gouvernement les contraint de temps en temps à faire le grand écart, au moins dialectique... Mais, il restait le Chevalier Vert, Vincent Decroly...
Une jeune fille, qui aspirait à quitter son village de province pour venir vivre à Paris est rappelée à l’ordre par sa mère qui lui enjoint soit de trouver du travail soit de revenir à la maison.
Agnès est jolie, Agnès est charmante, et Nicolas s'en est rendu compte. Mais en jeune homme bien élevé, il sait se tenir et patienter. Deux ans, deux ans c'est long quand la sève monte... Et le preux chevalier courtise la gente dame avec tous les raffinements de l'amour courtois. Agnès est charmante, Agnès est jolie, et elle sourit. Mais Bon Dieu, à qui sourit-elle ? Ah, Dieu seul le sait ? Et il est bien placé pour le savoir, Dieu.
La journée d'une mère de famille et de son fils handicapé, Fred, dont elle s'occupe avec courage et patience. Son mari et sa fille, partis de la maison, au petit matin, elle doit faire la toilette de Fred, le nourrir, l'occuper, tout en effectuant les tâches ménagères. De plus, elle doit endurer les cris incessants de son fils, qui ne s'exprime que de cette façon. Un document très dur. (Mathieu Ortlieb)
Jeune agriculteur qui cultive des chicons et cherche une épouse.
Antoine est agriculteur dans une commune de Haute Marne. Citoyen responsable, il partage son temps entre son tracteur, sa mairie et le conseil général. Et autant que faire se peut, monsieur le maire aide ses administrés. A trouver du travail, par exemple. Mais il n'y en a guère. Il n'y en avait guère... Car voilà que le père Noël fait son apparition, de l'argent plein les poches. Déguisé. Sous la forme d'une agence pour la gestion des déchets nucléaires, l'Andra. Le problème, c'est que ce père Noêl, d'aucuns l'accusent d'être le père Fouettard. (Marie Ka 2000)
Deuxième partie du reportage consacré à l'implantation d'un laboratoire de l'ANDRA dans un village de la Haute Marne en vue d'y stocker des déchets radioactifs. Antoine Allemeersch, agriculteur, maire du village et membre du Conseil Général, considère cette proposition de l'ANDRA comme une manne pour développer les emplois dans la région. Ce reportage est centré sur la venue du gestionnaire de la direction des projets de l'ANDRA, qui visite des maisons louées par des paysans, en vue de son installation dans le village. Antoine s'attache à montrer à ce citadin célibataire les avantages de la vie à la campagne.
Antoine, à la fois, agriculteur, maire et conseiller général d'une commune de Haute-Marne sans histoire. La polémique commence avec l'accord qu'il a donné pour l'implantion d'une agence de gestion de déchets nucléaires, l'ANDRA, sur le site même de la commune. Explications et réactions au cours d'entretiens avec ses administrés et un responsable de l'agence
Les hésitations du Conseiller Général d'un canton, partagé entre l'organisation d'un méchoui et la protection d'un laboratoire de recherche menacé par des manifestants fantômes.
Un agriculteur, maire et conseiller général d'une commune de Haute-Marne a donné son accord pour l'implantion d'une agence de gestion de déchets nucléaires sur le site de la commune, ce qui suscite de vives polémiques. Les séquences suivantes se succèdent tout au long du reportage : discussion animée entre le maire, un journaliste et deux autres hommes autour de ce problème ; manifestation contre l'enfouissement des déchets nucléaires ; propos d'un responsable du chantier sur le site ; présentation au journaliste par le maire d'un conseiller nucléaire à l'ambassade de France à Tokyo ; arrivée de Japonais sur le site ; visite de la délégation japonaise chez le maire ; retour à ses activités d'agriculteur pour le maire.
Des frères Dardenne à Benoît Mariage, la Wallonie s'est découvert une industrie qui lui rapporte argent et considération. Pas étonnant que naissent des vocations... Mais même quand on est introduit dans le monde du cinéma, même quand on a un excellent scénario, même quand on a décroché des comédiens qui en veulent, même quand on bénéficie de l'aide d'hommes politiques puissants, réaliser un film reste un parcours du combattant...
(Suite de : « La guerre du Golfe ») Depuis la guerre du Golfe, près de neuf ans ont passé. Pierre habite toujours sa petite maison en Argonne, mais Suzanne, sa vieille mère, a franchi le mur qui les sépare du cimetière. La vie a changé : d'abord, il n'est plus enfant de chœur. Mais surtout, à cinquante ans passés, enfin, il "fréquente". Et Marie-José c'est autre chose que Suzanne. Quoique...
La société « Lernout & Hauspie », start-up informatique spécialiste de la reconnaissance vocale, c'était le miracle belge dans lequel Bill Gates a injecté 1 milliard de francs, c'était le petit cochon rose où des milliers de petits actionnaires belges ont placé des dizaines de milliards de francs. Et puis patatras, Messieurs Lernout & Hauspie sont accusés d'escroquerie...
Steven, un jeune homme passionné de cinéma, est déterminé à devenir comédien. Son épouse le soutient et l'accompagne à chaque casting. Steven prend grand soin de son physique et pratique assidûment la musculation. La caméra le suit dans divers castings. Bien qu'aucun ne soit concluant, il est toujours certain de son talent et ne se décourage pas. Il se réconforte en regardant un enregistrement de l'émisssion de Julie Snyder à laquelle il a participé. (Emmanuelle Machtou 2001)
Deux parents, constamment inquiets au sujet de la santé de leur fils, Pierre Jean, l'emmènent consulter plusieurs médecins et spécialistes. Après chaque consultation, ils font le point autour d'un repas à la maison. Ils obligent également le garçon à faire des exercices de kinésithérapie et d'orthophonie et organisent son emploi du temps en fonction de tous ses rendez-vous médicaux. A la fin du reportage, la mère découvre une nouvelle source d'inquiétude en observant la jambe de son fils... (Laure Pradal 2001 12')
N'était-ce pas Groucho Marx qui disait : « Le week-end dernier, j'ai passé six mois à Philadelphie... » ? À Philadelphie, Georges Perrier n'a pas l'air de s'ennuyer, lui. Bien qu'il s'appelle Perrier, c'est du champagne qu'il sert ; et il ne le sable pas, il le sabre. Et chef d'un restaurant français, c'est logiquement à la baguette qu'il mène sa brigade. Petit cuisinier très simple, quand il achète quelques chinoiseries chez un antiquaire new-yorkais, il en a pour 150 000 dollars.Aux États-Unis depuis des lustres, il entretient parfaitement ce merveilleux accent français que les américaines adorent. Surtout quand il explique que les démocrates, c'est comme les socialistes en France : l'horreur. (Anne Marie Avouac 2001)
À la Brigade des mineurs, la confrontation d'une petite fille avec son grand-père qui a abusé d'elle. Un moment terrible filmé au commissariat et qui est issu d'un travail documentaire de longue haleine effectué par cette brigade. Tout est impressionnant : le travail de la police, le vieil homme en demi-aveux, et surtout le courage formidable de la petite fille... (Christine François 2001)
Chez une esthéticienne, deux clientes se font poser de faux ongles. La conversation entre les trois femmes a pour thèmes la définition du mauvais goût (un slip blanc associé à un soutien-gorge noir selon l'une d'elles), les régimes puis les relations entre les femmes et les hommes. (Antoine Gallien 2001)
Pour les jeunes de la prison cellulaire de l'allée des pêchers, un petit séjour à la ferme s'impose. Au programme des réjouissances : équitation, géométrie et discipline, le tout en échange de leur liberté. Pas facile tout les jours ! Heureusement, le Colonel veille au grain... (Véronique Houth 2001)
à Paris autour des relations entre un jeune homme, étudiant au CFPJ, et son père, directeur d'un magazine, avec qui il travaille en alternance. Le père, passionné de musique, fait écouter des disques à son fils ; il essaie aussi de parler avec lui de sa relation avec sa copine. Le fils raconte à cette dernière comment son père lui a fait découvrir la musique et évoque ses relations avec son père dans son enfance. Autour d'un repas en famille, le père et le fils discutent de leurs rapports. (Dominique Fischbach 2001)
Expulsion sans ménagement de familles d'immigrés noirs par Frédéric, un marchand de bien qui exerce son métier sans état d'âme. (Isabelle Sylvestre 2001 18')
Chacun sait que les roux puent, les Italiens sont voleurs, les Espagnols fiers, les Juifs avares et la RTBF gauchiste. En outre, il est bien connu que le mariage entre un Arabe et une Belge ne peut être voué qu'à l'échec. Aussi, histoire d'énerver un peu plus son public, Strip-tease a découvert Gustavine (76 ans), bonne chrétienne et bonne Belge qui vit depuis 35 ans avec Khalifa (60 ans), bon Arabe et bon musulman.
Portrait de Gian Carlo del Monaco, directeur général de l'Opéra de Nice : un homme perfectionniste et à l'emploi du temps bien rempli. (Philippe Cornet 2000)
Plusieurs veuves âgées se retrouvent pour parler de la vie, de la mort, aller sur la tombe des chers disparus. Une question se pose : que faire de son corps quand on meurt ? Enterrement ou incinération ? Heureusement, avant d'en arriver là, il reste quelques bons moments, notamment des repas ensemble bien arrosés, et, parler des hommes !
Voilà le film qui va venger les millions de gens agacés, énervés, effrayés, affolés, terrorisés, épuisés, liquéfiés, brisés, désespérés et humiliés par l'apparition de l'ordinateur et l'apprentissage de l'informatique... Voilà le film qui va redonner du courage à tous ceux qui en ont marre d'être pris pour des manches parce qu'ils confondent une souris et un mulot ou qu'ils s'imaginent qu'un logiciel c'est une nouvelle sorte de fromage. Voilà le film qui vous démontre que, n'en déplaise aux vendeurs, l'informatique c'est TOUJOURS compliqué...
Pour éviter l'invasion des bronzés rien de mieux qu'un beau mur en béton. (Anne Gallois 2002)
Micheline rêvait d'une cure de thalasso. André, son mari, n'a jamais cru aux vertus des bains d'algues et autres douches au jet. Alors, durant le séjour, chacun choisit son camp. Tandis qu'elle se prélasse dans la piscine, il se délasse à la pêche. Mais lorsque le poisson déserte ... (Dominique Fischbach)
Une femme est dans le social pour aider les plus démunis, ceux au chômage, ou dans des cas plus dramatiques aider financièrement quelqu'un comme le jeune Mickaël, qui a perdu son père et qui va perdre sa mère. Seulement, la coupe est pleine quand la secrétaire du service social « pète un plomb » et n'accepte plus que l'on aide quelqu'un en CES qui a gagné la somme de 2 millions de francs. Alors, fini le social ?!
(Épisode en 2 chapitres) On croit naïvement que comprendre une autre culture, ça ne va pas être chinois, et puis quand justement, c'est chinois, on n'y comprend plus rien et pour tout dire, c'est de l'hébreu… Pourtant, tout avait bien commencé : la jeune fille était charmante, le couple qui la recevait ne l'était pas moins, chacun donnait à l'autre des rudiments de sa culture. Et puis voilà que, sans crier gare, alors qu'on croyait commencer à se comprendre mieux, on ne s'entendait plus…
Pour un architecte d'intérieur, l'important c'est que le client ait un meuble d'exception quelqu'en soit le chiffre. (Antoine Gallien 2002)
Mireille, dite « Mimi », 14 ans, est dans un centre pour handicapés où elle a rencontré un ado de 15 ans. Comme toutes les jeunes filles, elle se demande s'il est amoureux d'elle. Mimi aime la vie, adore rire, chanter, danser, un vrai boute-en-train. C'est pour ça qu'on l'aime... (à suivre par « Putain, qu'il a grandi ! ») (Laure Pradal, 2002 14')
Un café, une mère dictateur, des enfants poivreaux. Tout pour faire un excellent strip-tease… Monique tient un café restaurant avec ses enfants qui vivent encore chez elle.
Portrait de Rémy, un Français venu s'installé aux Etats-Unis pour faire fortune. La semaine, il travaille à New York, en tant que responsable marketing, le week end, il rejoint Miami, là où il a monté sa propre boîte de nuit. Pour faire tourner son affaire, il sélectionne sa clientèle et part en quête d'entraîneuses, s'entoure d'une équipe de DJ pour animer ses soirées, et se montre intransigeant lorsqu'une somme d'argent lui a été volée dans sa boîte, allant jusqu'à menacer de renvoyer ses employés, si cela se reproduisait... (Anne-Marie Avouac 2002 28'35)
La vie quotidienne d'un mandataire judiciaire spécialisé dans les liquidations d'entreprises dans l'exercice de son métier. Petits entrepreneurs et employées d'une fabrique de textile défilent dans son bureau pour régler la liquidation judiciaire de l'entreprise. (Antoine Gallien 2002)
Deux françaises pleines de bonnes intentions vont aux Mali. (Dominique Fischbach 2002)
Un hypnotiseur forme sa fille, dislexique, aux techniques de l'hypnose... Cette dernière a encore quelques difficultés pour situer sa droite et sa gauche, ce qui lui pose certains problèmes. On les voit tous deux lors des séances d'apprentissage et des consultations ainsi que dans leur vie quotidienne. (Dominique Fischbach 2002 13')
(Suite de : « Portrait d'un mort vivant ») Alphonse, ex-condamné à mort, ne croyait plus à l'amour et ne cherchait plus de femme. Pensez, d'une certaine manière, s'il n'y avait pas eu sa femme, jamais il ne serait devenu son assassin. Mais Alphonse a quand même un cœur et les femmes parfois aussi... Et quand l'une d'elles a vu Alphonse dans Strip-tease, elle lui a écrit. Et il est parti à sa rencontre...
De nos jours, les vrais valeurs se perdent. Il devient même très dur de trouver des gens de maison. (Anne Gallois 2002)
Giraud UDF contre Giro PS, la femme du premier se voit déjà madame la député : "Giraud avec un D comme député". (Anne Gallois 2002)
Un couple de jeunes mariés essaient, avec l'aide d'une amie, d'organiser et d'aménager leur nouvelle maison en fonction du Feng Shui. Ils font même appel à une spécialiste pour harmoniser leur environnement et pour répartir l'énergie ambiante. Vous n'êtes pas superstitieux, mais ne jouez pas avec votre santé et ne poussez pas l'inconscience jusqu'à dormir sans une boussole pour orienter votre lit comme il faut.
Un grand classique, les coqs du voisin n'arrêtent pas de chanter. (Emmanuelle Machtou 2002)
Deux sœurs. L'une chante, l'autre pas. L'une se voile l'autre se dévoile. (Emmanuelle Machtou 2002)
Des problèmes à l’africaine nécessite une solution à l’africaine; la vie d’une agence médiation et prévention en banlieue parisienne.
Directrice d'une agence de pub sur une péniche des bord de Seine, Madame fait aussi du théatre. (Jean Michel Vennemani 2002)
Une soirée innoubliable au centre culturel de Flémal : les accordéons Pompom, Robert Frédérique le chanteur romantique et surtout le poéte Claudie Franquinet et son chef d'oeuvre "une larme". (André François 2002)
La Belgique, nombril du monde, abrite en son centre les Fourons, une localité où le moindre bouleversement s'apparente à une crise internationale. L'une d'elle survient un an plus tôt lorsque des maisons appartenant à la commune et occupées par des francophones sont mises en vente. La chute du mur de Berlin à côté d'une telle affaire fait bien piètre figure. Les habitants s'en mêlent, chacun exposant avec passion son point de vue sur la question, à l'image de José Smeets et Nico Droeven, anciens bourgmestres, ou Jean-Marie Happart, défenseur des francophones opprimés
Un jeune beur installé à Londres travaille dans le milieu financier. Il vit avec sa fiancée anglaise et reçoit ses parents d'origine algérienne dans son appartement londonnien. Ces parents les reçoivent à leur tour en France, dans leur appartement qui se trouve en banlieue. (Isabelle Sylvestre 2002 13')
(Regroupement des 3 chapitres : « Amour », « Pain » et « Fantaisie ») Julie, 19 ans, est amoureuse de Corentin, 17 ans. Tous deux vivent à Nantes dans leurs familles respectives. Mais les deux tourtereaux n'ont qu'une idée en tête : voler de leurs propres ailes. La jeune fille prend les choses en main : ils partent s'installer à Toulouse où elle doit passer un bac professionnel de stylisme. Corentin se débrouillera sur place pour trouver une formation dans la peinture en bâtiment. En attendant d'emménager dans son propre appartement, le petit couple investit la maison de l'oncle de Julie - le frère d'Isabelle, sa mère. Dès lors, les premiers conflits apparaissent et les relations se dégradent. Julie et Corentin vont découvrir à leurs dépens le difficile apprentissage de la vie et combien le manque d'argent met l'amour à rude épreuve.
Anissa, une jeune française d'origine kabyle. Lorsqu'elle retourne au bled l'été, le contraste est rude entre ses aspirations d'Occidentale et le mode de vie de sa grand mère ou de ses grandes tantes. La pression du mariage arrangé est incessante. Pourtant, elle affirme avec fermeté son souhait d'une vie agréable, d'un mari choisit par ses soins et n'entend pas être une musulmane soumise, écrasée par les traditions.
Plus douée, plus rapide que les autres, Maeva est devenue la bête noire de ses camarades de classe. Elle ne veut plus aller au collège, lieu de souffrance et de brimades. Le cher ange insiste auprès de ses parents pour entrer dans une école pour enfants surdoués. Mais si maman a tout compris, papa, lui, hésite ... (Isabelle Sylvestre 2003 15')
« Je n'ai pas mis des enfants au monde pour les voir malheureux ». Aussi, quand après tant de mauvais traitements d'un mari violent, la fille appelle sa mère au secours, l'amour maternel se transforme en rage. Ce n'est pas le premier sanglot désespéré mais, assurément ce sera le dernier... (Emmanuelle Machetou 2003)
C'est un docteur pas comme les autres. Dans sa salle d'attente, des drogués, des malades du sida, des laissés-pour-compte de la société, attendent leur tour. Il les connaît tous par leur prénom et les tutoie, leur parle sans détour, les réconforte, les soulage et les encourage. Mais, de là à être complaisant et céder à toutes leurs demandes...
Depuis quinze jours, Sonia, 18 ans, française, prépare activement son mariage avec son cousin Bilou. Si les parents ont organisé cette union depuis leur enfance, pour les futurs époux, c'est un mariage d'amour. La cérémonie religieuse, célébrée par l'imam, se déroulera dans le bled, berceau de leurs familles respectives, avec les parents, le grand-oncle Bachir, la tante Saléha, les cousins et les cousines. Le mariage civil se fera plus tard, en France. Une ombre toutefois : la grand-mère paternelle de Sonia est absente pour la noce, car elle prétend que Bilou ne veut épouser sa petite-fille que pour obtenir des papiers français. (Farida Rouibi/Taher 2003 49').
(suite de « Tout salaire mérite travail ») Le dur parcours de David. Le jeune homme, qui vient de sortir de prison, cherche un travail et a besoin d'une aide financière immédiate. Inutile de faire appel à sa mère, d'écrire à cette femme qui n'a jamais su assurer son éducation. Quand il était gamin, elle lui apprenait à voler des bouteilles de whisky... (Farida Rouibi/Taher 2003 15')
Tous les comédiens vous le diront, ce que le théâtre a d'admirable, c'est l'absence de routine. Alors vous pensez, quand un metteur en scène vous propose d'aller monter un Shakespeare sous les tropiques, de le roder en Guyane avant d'aller le présenter en Avignon, on n'hésite pas longtemps. En voiture Simone, tout le monde sous les cocotiers ! Le hic, c'est qu'en Guyane, il y a Cayenne, bagne fameux. Et nos artistes ont vite l'impression d'y être, à Cayenne, bagnards embringués sur une galère dont on ne peut s'évader, forçats dont la paie et la liberté ressemblent chaque jour un peu plus à un mirage. Et le garde-chiourme, c'est le metteur en scène, beau « tchatcheur » mauvais payeur. Et comme même des comédiens ont quelques difficultés à ne vivre que d'amour et d'eau fraîche, tout ça finit par tourner au vinaigre. On fuirait bien à la nage, s'il n'y avait les requins... Mais à Kourou, il y a des fusées, non ?
Il s’est longtemps appelé Jean-François Bastin. Mais depuis 30 ans qu’il a été frôlé par l’aile de Mahommet, Jean-François a trouvé sa voie, porte une belle barbe rousse, un élégant turban et s’appelle Abdullah. Et comme souvent les convertis, il est plus musulman que l’imam… Il a même fondé en Belgique un parti islamique, le PCP (Parti citoyenneté et prospérité).
Maxime est un élève modèle. Des esprits mal intentionnés ou un peu frustes vous diront que c'est un fainéant, un cancre qui n'a jamais fréquenté qu'une seule école : l'école buissonnière. Que non. Maxime a trop de considération pour ses professeurs pour aller au cours quand il n'est pas au mieux de sa forme. C'est pourquoi, lui qui se dépense tellement le soir, sent bien que ses muscles ne sont pas assez déliés le matin pour aller au cours d'éducation physique. Et quand le vendredi, épuisé par une semaine harassante, il préfère épargner à ses profs le spectacle de ses bâillements, qu'est-ce donc sinon leur montrer du respect ? (Laure Pradal 2004)
Un château où des professeurs membres d'une association proche du parti communiste, doivent former une bande de jeunes à devenir animateur de centre de vacances et de Loisirs. Ça pourrait ressembler à la Star Academy avec ses nominés et ses bons élèves. Parmi les élèves il y a beaucoup de musulmans, et parmi eux, un français de souche récemment converti, soupçonné de vouloir en faire trop par ses camarades et ses professeurs.
L’émotion à l’état pur, sans fausse pudeur, avec pudeur, avec amour. Christophe, jeune cinéaste, est allé filmer sa grand-mère. Sa grand-mère qui n’a plus toute sa tête... Elle parle, elle rit, elle pleure, elle retrouve son mari venu la voir, mais le reconnaît-elle ? Elle écoute son petit fils, mais l’entend-elle ? N’ayez crainte: c’est émouvant, pas sinistre...
Ibiza, Goa, Bali, trois petits paradis. Prenez Bali, par exemple : le vert tendre des rizières en terrasses où de beaux enfants souriants mènent, indolents, leurs troupeaux de canards... Puis, dans les années soixante, quelques hyppies épris de nature et de spiritualité ont poussé les portes du paradis. Mais en 2000, les paradis ont été squattés par des anges qui planent d’un paradis dans l’autre, surfant sur la vague techno. Ça s’appelle la jet-set, et leur grand ordonnateur est aussi le prince des nuits parisiennes : Claude Challes. Comme il le dit lui-même : “L’enfer, c’est très cher. Le paradis, c’est gratuit.”
Les démarches difficiles et à l'angoisse de chaque instant d'une mère de famille juive mais néanmoins abandonnée par son mari. N'ayant pas de revenus réguliers, elle a peur de perdre la garde de ceux de ses neuf enfants qui sont mineurs, et se bat contre l'expulsion de la famille de l'appartement qui leur appartenait auparavant.
Portrait de Mourad, animateur auprès d'adolescents dans un centre de loisirs. Le jeune homme, qui doit faire respecter les règles aux jeunes dont il s'occupe, a lui-même des difficultés à accepter les règles et les contraintes de la vie professionnelle. On le suit dans sa vie quotidienne et ses échanges avec collègues et employeurs. (Jean Michel Vennemani 2004)
La quête obstinée d'Odette, dont l'appartement est au quatrième étage SANS ascenseur. Elle explore des solutions diverses, qui lui permettraient de continuer à atteindre son logis quand l'âge ne lui permettra plus de monter les escaliers. Mais il lui faut l'accord des autres copropriétaires. (Laure Pradal 2004)
La complicité qui unit une coureuse automobile, et Marie, la Camerounaise, masseuse. Elle se complètent et avant une course sur le circuit de Manicourt, elle prodigue masse la pilote et la soutient tout au long de la course. (Jean Michel Vennemani 2004)
L'économie belge reprend du poil de la bête. Et si moins de beurre et moins de charbon sont vendus, il reste quand même une denrée qui se négocie dans le Nord de la Belgique : la colombophilie. Elle fait venir la crème des investisseurs, les Japonais. Mais quand un Japonais colombophile fait des affaires avec un collègue flamand, qui est le pigeon ? (Peter Boeckx 2000)
En 2004, ce reportage se consacrait aux 200 soldats belges envoyés au Congo par le gouvernement belge de l'époque. Le but de cette opération était, dans le cadre de la mission de l'ONU au Congo - la MONUC -, d'aider à la réorganisation de l'armée congolaise, à la veille des élections. Il s'agissait notamment de réunir au sein d'une même armée des combattants qui s'étaient livrés une guerre impitoyable les années précédentes. Cette nouvelle armée est aujourd'hui en déroute dans le Nord Kivu... Quant à la MONUC, elle est impuissante à empêcher les exactions et les massacres.
La vie quotidienne d'un père et d'un fils qui vivent ensemble dans un joyeux désordre, se disputent sur le manque d'ordre de l'un ou de l'autre, sur ce qu'il faut regarder à la télévision ou écouter à la radio, parlent morale et philosophie terre à terre, sur les études... Ils ont pour projet de lancer une fusée révolutionnaire qu'ils ont eux-même fabriquée et l'on assiste aux essais.
Le Tour de France, vous connaissez ? C'est le truc qui ne vous lâche pas pendant trois semaine d'été, entre les victoires sans surprise d'un pilote allemand de Formule 1 et les défaites sans panache des idoles françaises à Roland-Garros... Mais du Tour de France, on voit toujours la même chose : le grand Virenque quand il gagne à l'insu de son plein gré et le pitoyable Richard quand il se fait pincer la main dans le pot de confiture : mais jamais on ne vous dit que c'est le même homme... Ou le surhomme, l'américain postal, plus fort que son Docteur (son moteur ?) Ferrari puisque ce dernier s'est fait choper comme mauvais médecin alors que l'autre est toujours un excellent malade... Ici, rien de tout ça. Les coureurs filmés ne sont pas que des vedettes.
À quoi reconnaît-on un vrai producteur de cinéma ? Au fait qu'il fixe ses rendez-vous au bar du Lutétia, bien sûr. Mais Ludovic ne se contente pas de ça : non content d'être le plus jeune producteur de France (25 ans), de rouler dans de grosses voitures et de faire son marché à Cannes, il est aussi le plus ambitieux. Ludovic ne doute de rien, et son père est tout aussi confiant. En fin de compte, il n'y en a qu'un d'un peu sceptique : c'est le grand-père. De ce film dont Ludovic est le producteur, qui est le réalisateur ? Ludovic, bien sûr. Et qui est la vedette principale ? Toujours Ludovic, pardi.
(Suite de : « Le repos du guerrier ») On avait un peu perdu de vue l'ancien directeur de Maryflo écarté de l'usine, pour suivre sa pédégère. Mais il a suivi ses bons conseils, car nous le retrouvons à la tête d'une usine dans un petit paradis touristique : la Tunisie. Ici, pas de 35 heures. Et des ouvrières plus malléables même si, quand on descend vers le Sud, le rythme de travail est plus lent, c'est bien connu. Et tout d'un coup l'on découvre avec stupéfaction que cet homme dont on pensait les méthodes viriles exceptionnelles, a des collègues, patrons français comme lui, qui n'ont rien à lui envier. Même quand ce sont des femmes...
C'est dans les plaines de Mongolie, face à l'immensité, que se révéle la vraie nature de l'homme : poète ! Faire dix mille kilomètres pour aller pêcher des poissons qu'on remet à la rivière cinq minutes après les en avoir sortis, il faut avouer que c'est quelque peu déraisonnable... Mais penser cela, c'est ne rien comprendre à la faiblesse essentielle de l'homme. Et il est bien normal que quand la femme, qui elle, en a la force, reste à Paris, son époux, si démuni, s'en aille méditer dans les grandes plaines de la Mongolie. Pour pêcher un peu certes, mais surtout pour se retrouver entre hommes à la fragilité diaphane. Les grands espaces sont propices aux pensées fulgurantes, et ce n'est pas dans l'hexagone qu'eussent surgi aussi naturellement cette évidence : "Les femmes sont plus fortes que nous", et sa conséquence indiscutable : "Les femmes et les hommes ne sont pas faits pour vivre ensemble." (Simon Ross, 2005)
Sur le point de réaliser son plus grand rêve - partir vivre en Italie -, Odile se retrouve prise entre deux feux. D'un côté ses copines qui lui conseillent de « se casser », de l'autre sa famille qui veut la retenir. Son mari reste silencieux et ses enfants, deux adolescents adorablement insupportables, jouent la carte de la culpabilité pour garder leur mère à la maison.
Bien sûr, il y a le prestige de l'uniforme, mais il n'y a pas que ça... Bien sûr il y a sa belle gueule et la coupe tendance, il y a la force de la jeunesse et ses jolis biscoteaux, mais ce n'est pas tout. Il y a surtout une gentillesse, une certaine douceur, une absence totale d'arrogance. Est-ce parce qu'il vient d'être engagé, parce qu'il est tout jeune, parce que c'est une police municipale ? Est-il à l'image de toute la profession ? Il y a peu de chances... Mais ce qui est évident, c'est que des flics comme ça, on en redemande... (Laure Pradal, 2005)
« C’est nous les Africains qui revenons de loin... » En fait d’Africains, ces hommes et ces femmes qui chantent, larmes aux yeux en découvrant les côtes d’Algérie, sont de bons français. D’anciens pieds-noirs, pour tout dire, étreints par l’émotion de revoir pour la première fois cette terre qu’ils ont quittée, et comment, il y a plus de quarante ans... L’un ramène les cendres de son père, l’autre emporte un peu du sable sur lequel, enfant, il a couru... Mais une question taraude tout le monde : quel accueil leur réservent ceux qui sont restés là-bas, tandis qu’eux devaient choisir entre la valise et le cercueil ?
A 33 ans, Arnaud a beau avoir tout pour plaire, il est toujours célibataire. Pourtant, il fait bien des efforts pour séduire. Sportif, ambitieux, dynamique, il a deux objectifs dans la vie : décrocher un emploi et trouver l'âme sœur.
Au programme, un voyage à Rome où ils jouent les groupies de Benoît XVI, une séance de prédication dans le métro pour parisiens blasés, une cérémonie où ils demandent à dieu de les préserver de la masturbation, une conversation sur la sexualité avant le mariage et pour finir (en apothéose), une séance collective d’hystérie mystique qui laisse penser que leurs hosties contiennent un pourcentage colossal de LSD premier choix.
Dans «Je me voyais déjà», il sera question du parcours d'Amine, fils d'immigrés et militant du Mouvement (français) des jeunes socialistes. A 17 ans, il se verrait bien dans la peau du premier Premier ministre beur de la République française.
À la ferme des Bonshommes, Modestine, s'est emparée du tracteur de son défunt mari plutôt que de rentrer à Madagascar. C'est pourtant ce qu'aurait préféré son beau-père. Mal accueillie, Modestine est quand même la famille d'accueil de Stéphane qui est mieux là qu'en hôpital psychiatrique. Pour se changer les idées, Modestine l'a emmené à Paris. Et là, Modestine a rencontré quelqu'un qui semble lui plaire…
À la ferme des Bonshommes, Modestine, s'est emparée du tracteur de son défunt mari plutôt que de rentrer à Madagascar. Trois hommes l'entourent : Stéphane est en pension chez elle, il l'aide mais il ne déteste pas boire un coup ; Philippe, un beau brun dont elle s'est amourachée, mais est-ce bien raisonnable ? ; et surtout il y a le beau-père qui ne voit pas Modestine en agricultrice et le fait savoir à tout bout de champs. Stéphane est inquiet, Modestine a disparu.
À la ferme des Bonshommes, Modestine, s'est emparée du tracteur de son défunt mari plutôt que de rentrer à Madagascar. Trois hommes l'entourent : Stéphane est en pension chez elle ; Philippe, l'amoureux, est sur un siège éjectable mais il ne le sait pas encore et s'en revient la bouche en cœur ; et le beau-père lui, il essaie toujours de récupérer la ferme.
Le reportage suit la jeune gymnaste Soraya Chaouch. Après sa participation aux JO d'Athènes en 2004 elle est contrainte à une longue pause suite à une blessure mais elle travaille d'arrache-pied pour retrouver sa condition physique. C'est ici que nous la retrouvons ; entre sa vie de famille et les entrainements elle se prépare pour les sélections de l'équipe de France et espère pouvoir à nouveau intégrer l'INSEP en prévision des championnat d'Europe et championnat du monde. Arrivera-t-elle à briller de nouveau ou finira-t-elle parmi les recalés de l'équipe de France et les oubliés de la gloire sportive ? (À suivre : « Rebondir »)
Après dix ans d'essais infructueux, Mme Alessandro savoure sa joie en apprenant qu'elle est enceinte. Mais lors de la séance d'échographie, à laquelle assiste son compagnon, aussi fébrile qu'elle, le gynécologue, médecin expérimenté, a du mal à dissimuler son inquiétude. La poche des eaux s'étant rompue prématurément, il diagnostique une hypotrophie pulmonaire et pense à une anomalie chromosomique. Pour lui, les chances de survie du bébé sont d'à peine 20 %. Que dire à ces jeunes gens tout à leur enthousiasme d'être bientôt parents ? Médecins et infirmières se concertent pour trouver la manière d'informer le couple sur l'état du foetus sans sombrer dans le catastrophisme. André François (Fr.-Bel., 2006). Première diffusion en août 2006.
Ne leur dites surtout pas qu'ils sont Savoyards. Encore moins Français. Du haut de leur vallée, entre Megève et Morzine, Loulou, Mickey, Olivier et leur petite bande d'amis se réclament... de la Confédération savoisienne. Savoyards non, "Savoisiens" oui ! Ce groupuscule militant, plus sympathique que dangereux, revendique une Savoie libre et indépendante, affranchie de la tutelle de la France. Une date honnie : le 24 mars 1860, lorsque fut signé le traité de Turin entérinant le rattachement de leur chère Savoie au territoire national.
Manifestement, Evelyn, le "certain âge" venu, a besoin de se dépenser et de dépenser l'argent de Michel, son riche et compréhensif mari. Après avoir organisé une réception et réussi à y attirer un ministre, elle se montre en train de faire du sport, de l'escalade dans les arbres - activité branchée s'il en est -, avant un rendez-vous au siège de Corporate Deciders Advice - en anglais, c'est plus chic -, dont le décor clinquant respire le "dynamisme" qu'elle entend incarner et vendre aux dirigeants d'entreprise.
Après coup, c’est à dire après la présidentielle, on a pu imaginer que la plupart des familles avaient voté dans l’harmonie, sans états d’âme. Pour faire court, celles de Neuilly pour Sarko, celles de Clichy pour Royal... Que non : les discussions ont déchiré les foyers, les noms d’oiseaux ont volé, les générations se sont heurtées.
En quoi consiste le travail de la police de proximité ? Se résume-t-il à l'encadrement des matches de foot entre « sauvageons » ? Gros plan sur Arnaud, chef de la police municipale d'une banlieue huppée et de deux de ses turbulents administrés : Corentin et Gianni. Ici, les policiers font répéter leurs cours aux jeunes dans les locaux de leur commissariat. Ils leur enseignent la boxe, moyen pour les fonctionnaires de se défouler un peu sur eux, tout en leur inculquant les valeurs du sport. Sans oublier de leur faire la leçon : le respect des bonnes manières et celui des autres. Un travail quotidien et, semble-t-il, de longue haleine.
Alice a cinq enfants de pères différents, qu’elle élève seule en Bretagne. Alice est d’un naturel optimiste, mais c’est pas facile de venir à bout de, au choix, une fille plus désordre tu meurs, un fils aîné dépressif, ou un autre qui photographie son anatomie intime ! Alors Alice se voue corps et âme aux sciences occultes et à toutes sortes de thérapies ethniques : dans le lot, espère-t-elle, il y en aura bien une qui marchera !
Strip-Tease a suivi, depuis la dernière campagne présidentielle, l’itinéraire d’Amine, un jeune militant socialiste passionné et fan irréductible de Ségolène Royal. Au grand dam de sa mère ! Un film signé Anne Gallois.
Au commencement un crime, avec la police scientifique et une frite comme premier indice. Quant au commissaire, il a la gueule de Hutch (celui de Starsky), et il joue aussi bien les naïfs que Columbo. La juge d’instruction, elle, contient son impatience en brûlant des cierges à Sainte Rita, patronne des causes désespérées. Quant au suspect, qui est boucher de formation, il déclare : "Je ne me souviens même pas de l’avoir tuée"... jusqu’au coup de théâtre, qui se produit très précisément à minuit cinquante et une...
Ils sont trois Pieds-Nickelés de Dunkerque. Trois nationalistes flamands français sur le retour, prêts à tout pour affirmer leur langue — qu’ils ne parlent pas — et leurs convictions. L’un des trois, le meneur, la grande gueule, la tête — chauve — plus près du bonnet que pensante, est tout fier d’être passé à l’acte : une lettre de menace de mort au principal d’un collège de Dunkerque, coupable à ses yeux de vouloir débaptiser son établissement pour lui donner le nom de Lucie Aubrac...
Strip-Tease, qui a toujours été du côté du pouvoir et de l’ordre, rend aujourd’hui service aux Renseignements généraux. Tout ce qu’ils ont toujours voulu savoir sur les menées séditieuses des soi-disant pacifistes, sans parvenir à les infiltrer vraiment, ils l’apprendront aujourd’hui. Et sans aucun doute, ils auront enfin des arguments sérieux pour envoyer tous ces dangereux agitateurs au trou : après tout, c’est bien une bande organisée en train de conspirer, non ?"
Alphonse Allais voulait mettre les villes à la campagne. Excellente idée, mais que fait-on des paysans ? On les met à la ville ? À ma gauche, une vieille fermière trimbalant ses brouettes de fumier de l’étable à la cour. À ma droite, un couple de parisiens du même âge, dont la maison donne sur la cour. À qui est la cour ? Quelles sont les servitudes ? Qui est la folle et qui est le con ? Les noms d’oiseaux volent, le comité de soutien soutient, les gendarmes gendarment, le maire hésite et le tribunal procède.
Il y a la légalité et la légitimité. La légalité, c’est quand un propriétaire met à la porte un locataire qui ne paie pas son loyer. La légitimité, c’est quand ce même locataire, père de trois enfants, à la rue et au chômage, squatte un bâtiment laissé à l’abandon depuis des années. Les tontons squatteurs, eux, sont plutôt du côté de la légitimité. Mais aidés par des avocats...
L’a-t-on assez chantée, la solitude du PDG... C’est que, même s’ils jouent au golf, ils n’ont pas tous des parachutes dorés ou des paquets de stock-options. Regardez celui-ci, à cheval sur la France et le Maghreb, sympa avec ses employés, mais quand même inquiet. Les chinois piquent des parts de marché et les banquiers sont incapables de faire leur boulot : avancer de l’argent. Et puis surtout, ces foutus fonctionnaires infoutus de fonctionner : l’usine est ouverte, mais les Télécoms ne suivent pas. Tous des fainéants, tous, faudrait les virer et supprimer les services publics. Enfin, pas tous, pas son épouse qui est la seule à vraiment bosser...
Une fille en minijupe est-elle une fille facile ? Une fille portant foulard est-elle une fille docile ? Même si elles sont beaucoup plus nombreuses qu’il y a vingt ans, toutes les jeunes filles musulmanes vivant en Europe ne portent pas le voile islamique. Et toutes celles qui le portent ne sont pas des femmes soumises ou des laiderons qu’un bout de tissu protègerait du cochon qui sommeille en chaque homme...
Sur la place de Paris, il en est de toutes sortes : des malins, des intelligents et des sots. Des sinistres et des drôles. Des mondains et des littéraires. Mais tous n'ont qu'une ambition : faire vivre la maison d'édition. Et comme dit finement l'un d'entre eux : « L'édition, c'est pas de la littérature ».
À la télé, il n’y en a jamais que pour la racaille de banlieue, défavorisée, brimée puis excusée...Mais qui se préoccupe des beaux quartiers ? Vous croyez que c’est facile, à dix-huit ans, de s’extraire du milieu qui vous a façonné ? Vous pensez que c’est simple d’oublier le tennis, le poker, les cigares, et par dessus tout, le fric et les filles ? Mais il y a un moment où les plus forts prennent leur envol et coupent le cordon ombilical : les parents c’est bien, mais à distance. Et puis, dix huit ans c’est aussi l’âge des engagements audacieux et solidaires : la caravane estivale des jeunes UMP, par exemple...
Pauvre Johan, harcelé par sa mère, lâché par son psy, qui refuse de lui faire un mot d’excuses alors que c’est quand même pas de sa faute s’il est obligé de sécher les cours... Qui dit que la jeunesse actuelle n’a plus ni énergie ni passion ? Voyez Johan : ce n’est pas un de ces jeunes apathiques que rien n’intéresse : tous les soirs, jusqu’à 2 ou 3 heures du matin, il est devant son ordinateur, attentif, réactif, enthousiaste. Bon, il passe ses nuits à jouer en réseau à un jeu de guerre (crac, boum, zwiiii, tacatacatac). D’accord ce n’est pas idéal pour arriver à réussir son lycée. Mais après tout, il n’a que 23 ans, et on ne voit vraiment pas pourquoi sa mère s’énerve : il prévoit de quitter la maison à 25.
Luc et Agnès vivent en Bretagne avec leurs sept enfants. Ni l'un ni l'autre n'exerce d'activité professionnelle. Si Agnès est enchantée de pouvoir assurer l'éducation de ses enfants, dont les quatre plus jeunes sont scolarisés à la maison, Luc, de son côté, fait partie d'un groupe de rock dont il est le batteur. En compagnie de son fils Valentin, 11 ans, Luc participe à un stage pour coopérer avec les lutins, nymphes et autres trolls.
"Ils ne nous invitent pas à la chaufferie. Pour eux, ce sont les hommes à la salle, les femmes à la cuisine ! Eh bien pour nous, c’est pareil, on ne veut pas d’hommes !" Objet de discorde, la chaufferie Mermoz de Lyon suscite bien des convoitises auprès des associations locales du 8e arrondissement. Mise à disposition par la mairie, cette salle est, depuis sept ans, investie sans partage par les hommes retraités du quartier issus de l’immigration. Une appropriation arbitraire qui ne peut plus durer pour les membres de l’association de femmes d’origine maghrébine. Bien décidées à obtenir leur droit d’accès à la salle, elles ont saisi l’adjointe au maire aux affaires sociales pour arbitrer leur délicate négociation avec les hommes, qui vire à la guerre des sexes...
A la rencontre d'une jeune et jolie juriste d'origine arabe, passionnée de politique qui rêve de faire carrière, mais aussi de mener une vie privée épanouie. Elle souhaite se marier avec un musulman qui lui donnera des enfants. Mais trouver un époux qui lui corresponde et respecte ses ambitions n'est pas forcément chose facile.
Et pourquoi n’y aurait-il pas une Miss France se prénommant Farida ou Soraya ? Après tout, les jeunes filles d’origine maghrébine n’ont rien à envier aux autres en matière de plastique. Il suffit d’avoir l’aval des mères, des pères et même des grands-pères. Et hop c’est parti pour le défilé de Miss Maghreb avec la bénédiction de la papesse Geneviève de Fontenay.
Bien sûr, dans tous les lycées, il y a de bons élèves récompensés à la distribution des prix. Ça, c’est la cerise sur le gâteau. Mais le gâteau lui-même, c’est pas toujours du gâteau. Il y a l’élève qui a 40 jours d’absence mais se plaint qu’on le jette. Il y a celui qui fait une faute par mot. Il y a ceux qui se traitent. Et puis il y a ceux qui vengent les insultes. De préférence à coups de poing. Et puis il y a le proviseur. Ou la proviseur(e).
Il y a le client. Il est client, donc il paie : normal. Mais 800 euros pour une heure et demie, quand tu es au chômage, ça demande plus que de la passion. Heureusement, si la bouteille de champ’ est à 400 euros, il y a un petit plus : la serveuse. Il y a la serveuse. La serveuse, c’est bien connu, est toujours une victime. Déjà qu’elle doit boire du mauvais champagne, il faut qu’elle paie de sa personne. Comme dit le boss, si tu veux gagner des sous, faut quand même faire un peu plus que danser et boire un verre. Et puis, il y a le boss. Ah, qui dira la difficulté d’être patron : les traites à payer, les filles à protéger et les années de prison qui vous pendent au nez. Mais la récompense suprême : pouvoir aider la collectivité en versant des milliers d’euros d’impôts à la ville.
Élodie est antillaise, jeune et jolie, aussi indolente qu’impertinente et, surtout, surtout… Élodie ne supporte aucune forme d'effort et d’autorité ! Imaginez la stupéfaction de son entourage lorsqu’elle annonce que, décidément, passer le bac, merci, c’est pas fait pour elle, et que ce qu’il y a de mieux pour l’action et la vraie vie, c’est l’armée ! D’ailleurs, c’est exactement ce qu’elle va faire : s'inscrire pour un test de recrutement !
Elles ont bossé pour Yves Saint Laurent, Lacroix, Kenzo, et tant d’autres, et elles disparaîtraient comme ça, sans coup férir ? C’est que dans la dentelle aussi, la concurrence est dure. Et qu’elle ne fait pas dans la dentelle... Tout le monde aimerait bien absorber Noyon Dentelle, le premier fabricant mondial de Dentelle de Calais. Aujourd’hui le tribunal doit trancher : soit céder au concurrent qui veut liquider la moitié des emplois, soit accepter le plan de relance du patron. Le patron a déjà vendu une partie des biens familiaux pour renflouer l’usine. Et s’il gagne au tribunal, on verra sûrement des ouvrières textiles embrassant leur patron. Par les temps qui courent, c’est rare !
Comme dit une de ses amies à Benjamin : "Ta mère t'a trop gâté... Ça t'énerve ? Énerve-toi un peu, t'es drôle quand tu t'énerves". Mais pour dire ça, il faut un minimum de recul et n'être pas partie prenante du couple terrible : Benjamin et sa mère. Car il a l'air cool, comme ça, Benjamin : toujours au lit à midi, et sa mère qui lui apporte le café et les cigarettes. Mais c'est normal, c'est un artiste Benjamin. Qui plus est, un artiste incompris. Il coiffe sa mère ? Elle fiche tout en l'air d'un revers de la main, sous prétexte qu'elle veut choisir sa coiffure ; il coiffe une cliente ? Tout le monde lui tombe dessus avant même qu'il n'ait fini... Et en plus le patron qui se mêle de lui expliquer ses erreurs. Et on voudrait qu'il ne s'énerve pas ?
Au début, ce sont de petits oublis sans importance, comme tout le monde en a. Puis peu à peu, il faut bien se rendre à l'évidence : ne pas retrouver ses chaussures, ça peut arriver, mais se mettre à les chercher dans le réfrigérateur, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va plus bien. Et par petites touches, la mémoire s'érode, s'effrite, se dissout.
Certains professeurs commencent à perdre patience face à Sarah, une jeune élève d'un collège de ZEP (Zone d'Education Prioritaire). D'autres cherchent à l'aider : sa mère et sa petite soeur sont à l'hôpital. Son père n'a guère le temps de s'occuper d'elle, entre le travail et les visites à l'hôpital.
Quel est le vrai problème du paysan ? Le pire, même ? Celui qui, résolu, freinerait le déclin de nos campagnes ? Trouver femme, pardi ! Certes, tous les hommes politiques adorent les paysans français toute l'année et, une fois par an, le cul de leurs vaches. Mais il en est aussi qui, en plus, veulent chasser les roumains qui nous envahissent... Alors, ils font quoi nos beaux esprits politiques quand le paysan français s'amourache d'une jeune roumaine ?
Depuis Socrate, les Borgia et Marie Besnard, on sait ce que la culture et le crime doivent aux poisons et aux empoisonneurs. Mais c'était des petits joueurs, désormais on fait mieux ! Il y a les glutamates, les cyclamates, les polyphosphates. La tartrazine jaune, l'amarante rouge, la cyanidine violette... Et l'aspartame, hein ? Vous en faites quoi, de l'aspartame ? Eh bien, Corinne, c'est son truc, l'aspartame...
Cette histoire, franchement, c’est le monde à l’envers. Le père fustige la société de consommation, se laisse pousser la barbe et gobe des œufs à la pelle. Finis la bidoche, la bagnole, le chauffage et la téloche. Mais pourquoi donc ses enfants rechignent, eux, à sauver la planète ? Et Maman dans tout ça ? Eh bien, elle compte les points, tout en rêvant d’une nouvelle voiture. Strip-Tease vous invite à une balade bucolique où dame nature n’apaise pas forcément les esprits...
Supposons un instant que vous possédiez un pied-à-terre à Paris. Oh, pas grand chose, un petit cent-cinquante mètres carrés au pied de la Tour Eiffel, trois fois rien, quoi. Pour l'aménager, vous allez faire appel à un architecte. Alors attention ! Choisissez-le avec du caractère. Et si c'est une femme à poigne, c'est encore mieux ! Parce qu'entre les architectes étrangers qui mettent les portes à l'envers (il pige rien, il vient de Caracas !), les corps de métier qu'il faut tenir à l'œil, sans oublier les clients capricieux (vous pourriez rajouter un petit escalier pour mon chien au pied du lit), si on ne sait pas donner de la voix, on est fichu...
Au moins, au temps des colonies, on ne se posait pas trop de question et on eut raison puisque, c’est presque admis, notre présence outre-mer eut un rôle largement positif. Mais depuis la décolonisation, le doute s’est installé et tous les repères ont foutu le camp. Un petit exemple. Vous allez aider les malgaches, avec votre Organisation Non Gouvernementale. À qui allez-vous ou non donner de l’argent ou des responsabilités. À des cadres « indigènes » ? Martine est là, main de fer dans un gant de velours, qui apportera un peu de la rigueur des anciens colons chez ces grands enfants que sont, comme chacun sait, les anciens colonisés...
Il y a ces mères qui souffrent en silence face à leurs ados rebelles et puis il y a celles qui ne se gênent pas pour tailler un costard à leurs fils : de vrais monstres, ces gamins. Ben oui, en plus de son mauvais caractère, paraît que le jeune homme a la main leste. Mais au fait, personne n’a jamais rien vu... ni un oeil au beurre noir, ni une dent cassée... Voici le calvaire sans fard d’une mère « aimante » qui se dit battue comme plâtre... Attention ! Éloignez les mamans ça pourrait leur donner des idées...
Sans doute vous souvenez-vous de « Le flic, la juge et l'assassin », l'incroyable saga judiciaire diffusée dans Strip-Tease il y a quatre ans ? Le commissaire avait un indice, une frite trouvée dans la gorge de la victime et la juge se faisait aider par Sainte Rita, patronne des causes désespérées. La juge, désormais sans le commissaire, traite aussi le menu fretin car tout le monde n'a pas l'envergure d'un ignoble meurtrier. Mais si les seconds couteaux entrent en scène, c'est encore Madame la Juge qui tient le premier rôle. Que fait-elle de ces petites mains ? Leur passer les menottes ou les remettre sur le droit chemin ? La juge n'a pas sa langue en poche, ne pratique pas la langue de bois et ne donne pas sa langue au chat...
C'est tout simple et c'est beau comme l'amour : c'est une mère qui aime son gamin de dix ans, et qui fait tout ce qu'elle peut pour lui offrir des vacances de neige. Ceci dit, ce n'est pas si compliqué avec un minimum de baraka. Il suffit de se balader dans les quartiers huppés et de regarder ce que les rupins liquident. Trouver un tableau sur une poubelle, c'est à la portée de n'importe qui, non ? Bon, ce n'est pas toujours un Van Gogh, mais y a pas que Van Gogh, hein ?
Un vrai duo comique, il faut qu'il soit comique, et puis qu'on ne puisse penser à l'un sans songer à l'autre : Roger Pierre et Jean-Marc Thibault. Chevalier et Laspalès. Bouvard et Pécuchet. Maotz et Toung... Mais qui connaît Sébastien et Sullivan ? Grâce à Strip-Tease, cette tragique ignorance va être réparée. Non seulement vous découvrirez Sébastien et Sullivan dans leurs oeuvres mais aussi ce qu'on ne découvre souvent que bien tard d'un artiste : les aléas de leurs vies sentimentales et professionnelles. Et ça, c'est pas toujours comique...
Chantal, une Française, a épousé un médecin américain, ni moche, ni pauvre... Ils vivent à Philadelphie dans une somptueuse demeure. Mais ça ne l'empêche pas de quitter sa limousine, dans les champs, pour faire le plein de vitamines. Susan, la grande amie de Chantal, est contrainte par un malheureux divorce, de quitter son petit château. Gaël, le fils de Chantal, rêve de guérir le sida et travaille en attendant sous les ordres du terrible Georges Perrier. Georges Perrier, le prestigieux restaurateur, séducteur et sanguin, s'essaie à séduire Las Vegas. Enfin un empire à sa mesure !
Gaël, le fils de Chantal, beau jeune homme diplômé en biologie, rêve d'un laboratoire, mais travaille en attendant dans le restaurant de Georges Perrier, un prestigieux chef français de Philadelphie qui possède trois restaurants. Mais cela ne lui suffit pas, et il part à la conquête du symbole de l'Amérique et des dollars : Las Vegas.
La suite des aventures de Chantal, cette Française mariée à un médecin américain et qui mène désormais la vie de château à Philadelphie. Dans cet épisode, on apprend que Chantal a un frère, Raymond, qui vient pour la première fois lui rendre visite aux États-Unis. Comment Raymond va-t-il considérer la réussite de sa sœur ? Admiration béate, mépris souverain ou critique cartésienne ? Quel regard, forcément pointu, portera-t-il sur sa sœur américaine ? Quant à Georges Perrier, le prestigieux chef français, même s'il cherche toujours à partir à la conquête de Las Vegas, il rentre d'abord en France pour perdre ses quelques kilos superflus.
Chantal n'a pas toujours connu le luxe, et pour ce dernier épisode, elle nous emmène en pèlerinage dans l'humble chaumière du Nord où elle a vécu jadis. Retour chez maman, émotion garantie. Georges Perrier, le prestigieux chef français de Philadelphie, lui aussi revient voir sa maman en France. Emotion itou. Puis, pour clore en beauté, tout ce beau monde s'en revient à Philadelphie avec dans ses bagages la haute couture française. Bien sûr, Chantal, taille mannequin, mènera le défilé dans le restaurant de Georges Perrier, top modèle d'un jour.
Souvenez-vous, nous y avions laissé Chantal, qui avait épousé un médecin, ni moche, ni pauvre. Huit ans plus tard, grâce au jus de ciboulette, Chantal n'a pas vieilli. Et elle qui a toujours été une artiste dans sa vie, se lance dans la peinture… Son ami Georges Perrier, le chef aux trois restaurants a perdu 8 millions de dollars et une femme. Qui risque de lui en coûter autant… Susan, l'amie de Chantal, a toujours des soucis de cœur : elle a bien trouvé un séduisant gentleman, mais il a un casier judiciaire. Une seule solution : chercher sur millionnaire.com.
Un dernier épisode très jet-set ! Après un détour par Haïti pour danser avec les petits enfants pauvres, Chantal réserve à Valenciennes, sa ville natale, la première exposition mondiale de ses oeuvres. Son ami le restaurateur Georges Perrier retrouve à Paris son collègue Guy Savoy autour d’un petit potage aux truffes. Quant à Susan, l’amie de Chantal, elle espère trouver à Paris l’homme de sa vie. Vu la dot, ça ne devrait pas poser trop de problèmes…