C'est dans les plaines de Mongolie, face à l'immensité, que se révéle la vraie nature de l'homme : poète ! Faire dix mille kilomètres pour aller pêcher des poissons qu'on remet à la rivière cinq minutes après les en avoir sortis, il faut avouer que c'est quelque peu déraisonnable... Mais penser cela, c'est ne rien comprendre à la faiblesse essentielle de l'homme. Et il est bien normal que quand la femme, qui elle, en a la force, reste à Paris, son époux, si démuni, s'en aille méditer dans les grandes plaines de la Mongolie. Pour pêcher un peu certes, mais surtout pour se retrouver entre hommes à la fragilité diaphane. Les grands espaces sont propices aux pensées fulgurantes, et ce n'est pas dans l'hexagone qu'eussent surgi aussi naturellement cette évidence : "Les femmes sont plus fortes que nous", et sa conséquence indiscutable : "Les femmes et les hommes ne sont pas faits pour vivre ensemble." (Simon Ross, 2005)