Le 5 septembre 2012, sur un parking d’une route forestière des Alpes, à quelques kilomètres du village de Chevaline, une famille anglaise et un cycliste français sont retrouvés morts, abattus violemment. Une fillette a survécu au drame, elle est conduite d’urgence à l’hôpital : le tueur l’a laissé pour morte après lui avoir porté des coups à la tête. La gendarmerie fige la scène de crime et commence un travail minutieux pour retrouver toutes les traces que le tueur aurait pu avoir laissé derrière lui. Un coup de fil du patron du camping où séjournait la famille anglaise va tout changer.
La famille anglaise tuée sur le parking a été identifiée : il s’agit des Al-Hilli. Des Anglais bien installés dans une banlieue chic de Londres que rien ne prédestinait à un tel sort. Mais très vite, les enquêteurs identifient une querelle de famille qui pourrait expliquer le drame : Saad, la victime et son frère Zaïd se sont battus à propos de l’héritage conséquent de leur père, mort quelques mois auparavant. Pour la police française, Zaïd devient le suspect numéro 1, mais la police anglaise refuse ce scénario. Seule une intervention au sommet de l’État semble pouvoir faire avancer l’enquête.
Alors que tout indique que la réponse se trouve au Royaume-Uni et que le frère aurait pu avoir commandité la tuerie, de nouveaux éléments apparaissent et complexifient l’enquête. Saad s’était rendu à Bagdad pour récupérer une maison familiale et il s’est fait des ennemis en Irak. On retrouve aussi dans la caravane familiale, dans des disques durs cachés, une importante quantité de données confidentielles sur l’entreprise de satellites de Saad. Et aussi, la découverte d’une étonnante vie secrète de l’épouse de Saad. Pour la première fois de sa carrière, le procureur de la République doit se rapprocher des services secrets pour faire avancer une enquête criminelle.
Longtemps considéré comme une victime collatérale de la tuerie de Chevaline, Sylvain Mollier, le cycliste français retrouvé mort lui aussi le 5 septembre devient la cible privilégiée des enquêteurs pour expliquer le drame. Ceux qui auraient pu lui en vouloir sont suspectés un à un. Un petit village, Ugine, devient le cœur d’une enquête qui mobilise plus d’une centaine d’enquêteurs. Sylvain Mollier était au milieu d’un triangle amoureux. Des passions qui conduisent parfois au pire…
Après des années d’enquête, les gendarmes font toujours face à une énigme. Il faut tout reprendre à zéro. Une nouvelle procureure tente de retrouver l’arme du crime, si particulière. Il s’agit d’une vieille arme suisse datant de la Première Guerre mondiale. Même si elle a été fabriquée en nombre réduit, la quête de cette arme est un travail de fourmi qui s’étend pendant des mois, dans plusieurs pays. Des années après la tuerie, les services des douanes alertent la section de recherche : des armes suisses ont été identifiées et leurs propriétaires vivent à côté de Chevaline. Le GIGN est saisi pour une interpellation musclée : on n’a jamais été aussi proche du but.
Les alibis de tous les suspects identifiés tiennent, mais il reste une dernière inconnue : l’identité du motard que tous les témoins disent avoir aperçu aux abords de la tuerie le jour J. Le dernier scénario auquel croient les enquêteurs implique ce motard. C’est peut-être lui le tueur. Et si ce n’est pas lui, il doit forcément avoir vu l’auteur ou le protéger. Un portrait-robot circule. L’homme est pisté par toutes les polices de France et d’Angleterre. Après avoir cherché dans tous les magasins de casques de moto (les témoins parlent d’un casque bien particulier qui n’a été produit qu'en quantité réduite) et avoir scruté tous les registres des téléphones qui se sont connectés dans la zone le jour de la tuerie, la gendarmerie finit par identifier le motard. Sa garde à vue réserve d’incroyables rebondissements.