Être athlète signifie pousser son corps à bout. Bien souvent, c’est le corps usé par trop de coups ou blessures qui sonne l’alarme et qui contraint l’athlète à mettre un terme à sa carrière sportive. Une fois celle-ci terminée, comment vit-on le quotidien avec un corps qui a eu mal ? Quand l’organisme développe des problèmes habituellement liés à la vieillesse, alors qu’on a à peine 30 ans, le futur n’est peut-être pas aussi reluisant.
Nos champions sont nos héros, ils sont notre inspiration, nos rêves. Dans le sport de haut niveau, là où la moindre faille, le moindre doute, ouvre la porte aux adversaires, le trouble mental est un sujet tabou. La dépression est bel et bien présente, mais les champions endurent, se cachent et, parfois, craquent. La carrière terminée, des athlètes ont accepté de s’ouvrir pour parler de leurs blessures du passé, afin de briser les préjugés et dévoiler la réalité d’un univers axé sur la performance.
Au cours de leur carrière, plusieurs athlètes ont attiré l’attention des médias. Ce n’est donc pas un hasard si, une fois la fin de carrière annoncée, plusieurs athlètes sont attirés par les offres alléchantes des médias en devenant à leur tour animateur ou commentateur sportif. Mais réussir une carrière sportive n’est pas garant d’un succès comme animateur ou commentateur. Souvent basculés sans préparation dans ce nouveau monde, les athlètes doivent parfois en payer un lourd tribut.
La caméra de `Ma vie après le sport' a filmé Étienne Boulay faire ses derniers adieux au football et l'a suivi dans les débuts de sa nouvelle carrière comme commentateur sportif.
Être en couple procure de la satisfaction, mais demande aussi son lot de compromis. Quand un des deux conjoints, ou encore les deux, est un athlète de haut niveau, les répercussions sur la relation amoureuse sont inévitables.
Jeunes, talentueux et fonceurs. Ces sportifs ont, sans l’ombre d’un doute, un brillant avenir devant eux. Puis, du jour au lendemain, tout s’effondre. Pour certains, c’est un accident fatal dans la pratique de leur sport qui bas-cule une vie entière. Pour d’autres, ce sont leurs comportements délinquants qui les poussent hors du circuit. Dans un cas comme dans l’autre, des athlètes voient leur rêve leur échapper, bien malgré eux. Aujourd’hui, ils vivent avec les séquelles d’une fin abrupte qu’ils n’ont pas choisie.
La médaille olympique, récompense ultime, est le rêve absolu des athlètes. De nos jours, grâce à l’imposante couverture médiatique, les médaillés reviennent au pays et sont traités comme des héros nationaux. Mais au-delà des honneurs et de la fierté qu’elle procure, offre-t-elle un réel avancement dans la carrière des athlètes médaillés? De 1976 à nos jours, des athlètes nous présentent les deux côtés de la médaille et racontent com-ment le titre olympique a changé leur vie.
Juin 1993. Les Canadiens de Montréal déjouent tous les pronostics et remportent la Coupe Stanley contre Wayne Gretzky et les Kings de Los Angeles. Pendant cinq semaines, l’équipe joue son meilleur hockey pour faire vibrer à nouveau le vieux Forum. Vingt ans plus tard, que sont devenus nos derniers champions? En 1993, les joueurs ne gagnaient pas les millions d’aujourd’hui. Ceux qui n’ont pu conserver leur place longtemps dans la LNH ont dû entrer sur le marché du travail, parfois dans un tout autre domaine. Retrouver la trace de Guy Carbonneau, Gilbert Dionne et André Racicot permet de dresser un portrait de la retraite de nos idoles.
Jusqu’en 2008, les femmes n’avaient pas le droit de participer à certains sports olympiques. Il faut attendre les jeux de Londres en 2012, pour voir pour la première fois de l’histoire, des femmes inscrites dans tous les sports du programme olympique. Si de nos jours, le sport de haut niveau est autant une affaire d’hommes que de femmes, c’est parce que des pionnières comme Lucile Wheeler, Nancy Green, Sylvie Bernier et Manon Rhéaume ont ouvert la voie à bien des athlètes féminines québécoises qui leur ont succédées. Ces quatre femmes ne sont pas uniquement des championnes, elles sont des modèles pour le sport, pour nous tous. Un statut supplémentaire qui a certaine-ment su influencer leur après carrière.
La plupart des athlètes amateurs passent leur carrière à courir après l’argent. Une quête pas toujours fructueuse. De plus, dans leur cas, ce sont souvent leurs performances qui font foi de leurs revenus. Une fois la retraite annoncée, les com-manditaires disparus, les médailles rangées; l’argent demeure-t-il toujours une source d’inquiétude pour eux? Du côté des athlètes professionnels, même si les salaires octroyés annuellement durant la carrière sportive sont souvent faramineux, la retraite frappe durement. 78% des joueurs de la Ligue Nationale de Football des États-Unis feraient faillite ou seraient sous stress financier deux ans seulement après avoir mis fin à leur carrière. Qu’ils soient donc amateurs ou professionnels, les athlètes font tous face à un changement de statut au niveau financier une fois la porte de la retraite franchie. Et si l’athlète n’a pas bien planifié son après-carrière, ce soudain changement de statut se verra rapidement transformé en une importante source de stress.
On oublie souvent que derrière les performances d’un athlète de haut niveau, plusieurs personnes jouent un rôle clé. Les hauts et les bas du sport d’élite sont aussi ceux de la famille, des co-équipiers, des entraineurs qui s’investissent littérale-ment dans la carrière du sportif. Un athlète ne pourrait aussi bien performer dans les ligues majeures s’il n’avait pas autour de lui sa garde rapprochée, qui le motive à se dépasser, à se perfectionner ou à bien veiller à son soutien moral. Quand survient la fin de la carrière, l’athlète n’est pas le seul à traverser une période de transition marquée parfois par des sentiments de deuil. C’est aussi vécu par tout son entourage qui a consacré des milliers d’heures à faire en sorte à ce qu’il atteigne le summum de sa performance. Que ressent l’entourage une fois la carrière de l’athlète mise au rancart?
ar définition, un athlète de haut niveau focalise sur son sport et doit laisser tomber des choses, quitte à faire des choix difficiles. Pour certains, ce sont les études qui sont au ballotage ou qui sont tout simplement abandonnées. Pour d’autres, la persévérance scolaire n’est tout simplement pas une option, mais une nécessité. Pour atteindre le sommet de leur sport, Mathieu Darche et Maryse Turcotte ont passé des milliers d’heures à courir, patiner et soulever des poids dans les gymnases et les arénas. Mais dans leur cas, ils ont passé autant d’heures assis, à écouter et lire, dans les salles de cours. Est-ce que le pari en a valu la chandelle?
