Le 20 septembre 2002, Jean-Claude Godrie a tenté de tuer sa femme, avant de se suicider. Il a échoué : grièvement blessée à la tête, Chantal s’en est sortie après une longue hospitalisation, restant encore aujourd’hui aveugle. Jean-Claude Godrie a renoncé à se suicider et a appelé les secours.
Le 31 mars 2001, à Calonne-Ricouart, dans le Pas-de-Calais, Thierry Pauchet informe la police que son épouse, Valérie, s'est donné la mort par arme à feu. Si le médecin légiste confirme rapidement la thèse du suicide, l'enquête reste cependant ouverte. Les déclarations contradictoires de Thierry éveillent les soupçons des enquêteurs. Il est mis en examen. Quatre ans après les faits, son procès en assises s'ouvrait à Saint-Omer. La famille de l'accusé, persuadée de son innocence, affrontait celle de la victime, sûre du contraire. Même la qualification des faits était laborieuse. Accident, suicide ou assassinat ? Thierry Pauchet reconnaissait son
Gérard Derycke, 60 ans, dirige un restaurant très côté de la région lyonnaise. Le 23 avril 2001, à l’entrée de son établissement, il sort son fusil et tue le compagnon de sa fille, un délinquant récidiviste, à la suite d’une violente altercation. En décembre 2005, poursuivi pour homicide volontaire, Gérard Derycke comparait libre devant la Cour d’Assises du Rhône. À l’audience, le climat entre la famille de la victime et celle de l’accusé est tendu. La famille Derycke, unanime, évoque le caractère violent et pervers de la victime vis-à-vis de sa femme et de leur bébé. De leur côté, les proches de la victime dénoncent un lâche assassinat sur fond de racisme.
Au cours d’une soirée de juillet 2003, Alexandre Lagardère, un jeune homme de 25 ans, meurt dans un accident de voiture inexplicable. L’enquête démontre qu’il s’est endormi au volant après avoir absorbé à son insu un psychotrope aux propriétés sédatives. Un mois plus tard, Christophe Fauviau, militaire retraité, est interpellé. Il est soupçonné d’avoir drogué Alexandre en mettant du Témesta dans sa bouteille d’eau pendant qu’il disputait un match de tennis contre son fils, Maxime Fauviau. L’enquête révèle que l’accusé s’est livré à vingt-sept autres actes d’empoisonnement sur une période de trois ans, à l’encontre des adversaires de tennis de ses deux enfants. Le procès s’ouvre le 1er mars 2006 devant la Cour d’Assises des Landes.
Un enfant âgé de 3 mois seulement meurt le 6 août 2003 dans une ville du nord de la France. Les médecins des Urgences découvrent qu’il présente tous les signes cliniques du "bébé secoué". L’enquête révèle que sa mère, Amélie, alors âgée de 20 ans et déjà mère d’un autre enfant de 2 ans, excédée par les pleurs de son fils, a violemment secoué celui-ci avant de le recoucher. Ce n’est que trois jours plus tard, à la suite d’une visite du médecin de famille, que le nouveau-né, atteint de convulsions, a été pris en charge par le Samu. Placée en garde à vue, la jeune femme reconnaît les faits. Pour sa défense, elle met en avant de graves difficultés sociales et l’absence de son ex-concubin et père de ses enfants, un jeune "caïd de cité" détenu pour des affaires de drogue. La jeune femme est jugée par la Cour d’Assises de Douai.
En mars 2001, Thierry P. appelle la police pour signaler que son épouse Valérie s’est donné la mort par arme à feu. Rapidement, le médecin légiste confirme la thèse du suicide. Mais les déclarations confuses de Thierry P. sur le déroulement de la soirée du drame et la présence sur ses mains de résidus de poudre font douter les enquêteurs de sa bonne foi. En septembre 2001, Thierry P. est placé en garde à vue et reconnaît son intervention dans le tir mortel, en niant toute intention de tuer. Après trois ans et demi de détention, il est jugé par la Cour d’Assises du Pas-de-Calais.
A Thann, au soir du 9 octobre 2001, Gabrielle Labrell est subitement prise de malaise. Elle décède peu de temps après son transfert à l’hôpital. Quelques heures plus tard, son mari, Pierre, présente les mêmes symptômes. Il meurt lui aussi, le surlendemain. Les investigations médico-légales révèlent que les époux Labrell ont été victimes d’un lent empoisonnement à l’arsenic. Le crime ne peut être que l’œuvre d’un proche. Si les enquêteurs disculpent rapidement Florence, la fille aînée du couple, ils soupçonnent son frère, Arnaud. Sa personnalité, ses relations exécrables avec ses parents, le flou de son alibi ainsi que son comportement étrange le soir du drame conduisent, malgré ses protestations d’innocence, à sa mise en examen en mars 2003, puis à sa comparution devant la Cour d’Assises de Colmar
Marc Maurice, un ancien gendarme de 49 ans, a tué l'ancien compagnon de sa fille, Cédric, qu'il soupçonnait d'attouchements sexuels sur Jade, sa petite-fille. Le 18 août 2003, Marc tend un guet-apens à Cédric, qui se rend au domicile de son ex-compagne pour y chercher la petite Jade, avec qui il doit partir en vacances. Atteint d'une balle dans le dos et de plusieurs coups de crosse à la tête, Cédric succombe à ses blessures. Trois ans plus tard, la justice a tenté de démêler le vrai du faux dans cette affaire familiale. Marc ne regrette absolument pas son geste. Son épouse Monique encore moins qui, depuis le début, a tout fait pour séparer Jade de son père. Marc estime qu'il a fait justice là où la justice a failli. Il a finalement été condamné à 25 ans de réclusion criminelle, un verdict dont il a fait appel.
En décembre 2003, la police est avertie que le corps sans vie d'un homme a été retrouvé dans le parking d'un centre commercial, situé près de Carpentras. Après enquête, il s'avère que la victime, Guy Pouriel, 71 ans, sortait d'un sex-shop et que le tueur a pris la fuite à bord d'une fourgonnette blanche. En février 2004, au cours d'un banal contrôle d'identité, la police pense avoir retrouvé le propriétaire de la camionnette. Il s'agit d'un dénommé Eric Zago. Placé en garde à vue, il va rapidement avouer être l'auteur du crime. Lorsqu'il passe devant la cour d'assises d'Avignon en 2006, Eric Zago explique quel était son mobile.
Stéphane Audibert, un jeune homme de 24 ans, a été condamné à treize ans de réclusion criminelle en janvier 2006 pour avoir déclenché, dans le Var, un incendie volontaire au cours duquel plusieurs pompiers ont été grièvement blessés. L'accusé a toujours clamé son innocence. L'affaire rebondit juste après le premier procès : en effet, un inconnu a appelé les gendarmes, s'accusant lui-même du crime reproché à Audibert. Le procès en appel a eu lieu au mois de novembre 2006 à Aix-en-Provence. Les trois avocats du jeune homme ont plaidé l'acquittement. Retour sur cette affaire complexe qui, en son temps, avait fait couler beaucoup d'encre.
Le 20 février 2007 s'ouvre à Quimper le procès d'Alban Novembre, qui comparaît devant la cour d'assises du Finistère pour le meurtre d'un certain Pierre Mevel. La victime, bénévole à la cathédrale de Quimper, préparait la messe lorsqu'elle a été sauvagement attaquée, dans l'après-midi du 20 juin 2004. Les trois jours d'audience doivent permettre de cerner la personnalité de l'accusé, à la santé mentale défaillante. S'agit-il d'un crime prémédité ou l'agresseur était-il totalement irresponsable au moment des faits ? A la barre, les experts sont unanimes : Alban Novembre souffre de schizophrénie. Le jury aura donc le choix entre une lourde condamnation et l'acquittement.
Durant l'après-midi du 8 novembre 2003, en plein centre-ville de Bordeaux, deux hommes s'affrontent violemment. Les pompiers arrivent sur place et tentent de venir en aide à Guy Legrand, un retraité de 67 ans. Il s'est gravement cogné la tête après une altercation qui l'opposait à un commerçant du quartier des Antiquaires. Evacué vers l'hôpital, Guy Legrand succombe à ses blessures. Ali Boubaker, son agresseur, reconnaît immédiatement les faits. Il est arrêté et incarcéré en attendant son procès, qui s'ouvre en décembre 2006. Pendant trois jours, jurés et magistrats tentent de faire toute la lumière sur cette affaire. A l'issue du procès, Ali Boubaker est condamné à une peine avec sursis.
Lacanau. Nuit du 14 juin 2003. Jean-Pierre Glauzy est réveillé par des bruits dans la salle de son bar. Il se lève, prend une arme et tire sur Jamel Saifi, un jeune homme de 19 ans. Les trois amis du garçon, restés dans la voiture, entendent, à quelques secondes d'intervalle, deux détonations. Puis ils voient Jamel s'écrouler dans la rue. Prenant peur, ils s'enfuient. Mis en examen pour homicide volontaire et détention d'armes et de munitions, Jean-Pierre Glauzy prétend qu'il n'a réalisé la gravité de son acte qu'en voyant le corps étendu sur la chaussée. Lors de son procès, au printemps 2007, devant la cour d'assises de Bordeaux, les jurés ont tenté de comprendre s'il avait tiré sur Jamel Saifi avec l'intention de le tuer.
Le 24 mai 2005, Jacques Joubert et sa compagne Claudette Descombes sont retrouvés morts à leur domicile en Charente. Une carabine 22 long rifle est découverte à côté du corps de Jacques Joubert, mais le nombre de coups tirés ainsi que les emplacements des orifices d'entrée des balles et les trajectoires de tir écartent l'hypothèse d'un homicide suivi d'un suicide. Bernard Boutineau, dit Kevin, le fils de Claudette Descombes, est très vite soupçonné par les enquêteurs. Il avait un mobile pour commettre ce double meurtre : l'argent. RMiste, il savait que sa mère, sur les conseils de son compagnon, risquait de cesser de l'aider financièrement. Kevin, placé en garde à vue, finit par avouer. Mais lors d'un deuxième interrogatoire, il se rétracte et conteste les faits qui lui sont reprochés.
Mardi 16 novembre 2004, 16 heures, en Savoie : un homme signale à la gendarmerie d'Aix-les-Bains la disparition de Karine Hoffman, sa concubine, mère de leur fille de 9 ans. Il s'agit de Marc Caubisens. Il affirme que Karine n'est jamais rentrée d'une soirée en discothèque. L'enquête montrera qu'elle avait un amant, qu'elle voulait quitter Marc et qu'elle était enceinte. Soupçonné, Marc avoue l'avoir étranglée avant de jeter son corps aux ordures, puis se rétracte. Il prétend qu'il voulait ainsi médiatiser la disparition. Il est mis en examen pour "homicide volontaire aggravé". Son procès commence.
Eric Boullon était décrit par l'un de ses proches voisins comme un homme "grossier et vulgaire", tandis qu'un autre le jugeait "fainéant". Véritable potentat, il donnait des instructions à tous : à sa femme et à ses filles le ménage, à ses fils les travaux extérieurs. Sous l'emprise de l'alcool, il se livrait à un véritable harcèlement moral envers son entourage. Sa femme était sa principale victime. Essentiellement verbales, ses violences ont aussi été physiques. Début 2004, Corinne Boutolleau a administré à son mari une dose mortelle de médicaments avant d'incinérer son corps. Contrainte d'avouer, elle est mise en examen et écrouée. Son procès s'est ouvert le 4 février 2008 devant la cour d'assises de la Charente-Maritime, à Saintes.
Le 17 octobre 2005, la police découvre le corps tuméfié et sans vie de William Hachet, 43 ans, à son domicile, dont la porte a été enfoncée. Sur place, on retrouve des verres d'alcool sur une table, des traces de sang et une lame de cutter. Didier Lancel, marginal habitant le quartier, reconnaît avoir frappé, la veille, la victime. Il affirme que William Hachet a tenté de l'égorger. En 2007, Lancel est jugé pour homicide volontaire par la cour d'assises de l'Ariège et condamné à vingt ans de réclusion criminelle. Il fait appel. Son deuxième procès s'ouvre devant la cour d'assises de Haute-Garonne.
L'affaire Crouillère se démarque par le climat familial singulier dans lequel elle se développe. Le 5 février 2006, au domicile de ses parents, Stéphane Crouillère tue Michel Plailly à coups de machette. Crouillère ne le connaît pas, mais ses deux filles affirment avoir été victimes d'attouchements sexuels de la part de Plailly. La police retrouve le corps de la victime au fond d'un puisard. L'enquête montre très vite que le crime a eu lieu devant une dizaine de membres de la famille Crouillère. Pourtant, aucun d'entre eux ne reconnaît avoir assisté à la scène. Stéphane Crouillère est jugé pour homicide volontaire. A ses côtés, comparaît Béatrice, la mère des fillettes. Elle est poursuivie pour ne pas avoir dénoncé les atteintes sexuelles subies par ses enfants.
Le 18 février 2009, devant la cour d'assises de Draguignan, Jean-Louis Parra, conducteur d'engins de 45 ans, écope d'une peine de huit ans de prison pour parricide. Quatre ans plus tôt, en octobre 2004, il avait provoqué la mort de son père, Antoine, hémiplégique de 71 ans, en lui assénant deux coups au visage lors d'une dispute familiale. Durant tout le procès, son avocate, maître Edith Angelico, s'est évertuée à faire tomber le masque de son client. Mais jusqu'au bout, il n'a rien laissé paraître de ses sentiments et émotions. Olivier Galy-Nadal et Jean-Charles Marchand reviennent sur ce fait divers.
Amid Barbat, un SDF retrouvé mort le 27 septembre 2003 sur la place Nationale à Antibes, a été roué de coups. L'homme occupait régulièrement l'endroit depuis plusieurs années. N'ayant pas abouti, l'enquête qui suit la découverte du corps d'Amid Barbat est abandonnée en 2005. Mais, début 2006, dans un courrier adressé au procureur général d'Aix-en-Provence, un certain Jean-Pierre Benouahab, alors incarcéré, dénonce Claude Corrèges comme l'auteur des coups et son propre frère, Majid, comme témoin de la scène. Claude Corrèges est connu des services de police et a déjà purgé plusieurs peines de prison au moment des faits.
Le 11 avril 2007, un voisin découvre le corps sans vie de Robert Simonet, 86 ans. Baignant dans son sang, il a reçu des coups extrêmement violents : 106 lésions sont dénombrées. Hospitalisée au même moment pour des blessures aux mains, sa belle-fille, Brigitte Corne, passe rapidement aux aveux. Elle explique au cours de son procès, qui s'ouvre devant la cour d'assises du Jura le 29 mai 2008, que son beau-père se livrait depuis plus d'un an à des attouchements, et qu'elle subissait les humiliations constantes de son époux depuis qu'elle avait cessé son activité professionnelle. Finalement, Brigitte Corne a été condamnée à une peine de six ans d'emprisonnement.
En septembre 1997, Gérard Ponthieux, un cafetier de 49 ans, est assassiné à son domicile. Jacqueline Carrère, malgré l'absence de preuves directes, est rapidement soupçonnée par les policiers. Malheureusement pour la veuve, l'expertise toxicologique révèle, dans un premier temps, la présence de GHB dans l'organisme de la victime. Pour les policiers, elle est la seule à pouvoir la lui avoir administrée. Poursuivie pour complicité d'assassinat, Jacqueline Carrère est mise en examen et incarcérée. Dès lors, elle ne cesse de clamer son innocence. Son procès s'ouvre devant la cour d'assises de l'Oise en décembre 2003 par un coup de théâtre. Face aux progrès effectués par la science depuis le drame, l'expert doit admettre qu'il s'est trompé.
Pascal Vito, gérant d'un laboratoire de biologie niçois, est retrouvé sans vie par le personnel, le 28 février 1996. Avant d'alerter la police, les proches fouillent les lieux pour retrouver des reconnaissances de dettes. La justice soupçonne le biologiste Dominique Cosme d'avoir maquillé le crime en suicide. Celui-ci reconnaît avoir administré un calmant à son ami la veille mais nie toute implication dans sa mort. Les relations de la victime avec des notables de Nice et ses nombreuses liaisons compliquent l'affaire. Le 29 juin 2009, la Cour d'Assises de Nice se réunit pour juger le docteur Cosme, poursuivi pour assassinat. Les charges étant insuffisantes, celui-ci est acquitté.
Le 28 avril 2007, en traversant Albi et en moins d'une heure, Antonio Costa sème panique et désolation. Une rue dévastée à coup de marteau, deux vols de voiture, des accidents… Finalement, en quittant la ville, Costa lance sa voiture contre trois jeunes en scooter roulant tranquillement en sens inverse. Bilan : un mort et un blessé grave. Selon les témoins, Costa semblait fuir une menace invisible. Mis en examen pour "homicide volontaire et tentative", il explique que sa consommation excessive de résine de cannabis lui a fait "péter les plombs" et qu'il ne se souvient de rien. Les experts évoquent en effet la possibilité d'une crise de « psychose cannabique ». Ses avocats contestent donc "l'intention homicide" retenu par le juge d'instruction. Issu d'une cité d'Albi, le jeune homme craint de servir de "bouc émissaire" aux habitants de la ville excédés par le comportement des jeunes de la cité. Le procès s'ouvre sous haute tension le 30 septembre 2009 devant les Assises du Tarn
Le 26 novembre 2006, Josiane Humbert est arrêtée pour avoir étouffée dix-huit mois auparavant sa mère, Mme Michel, souffrant d'une grave sclérose en plaques. Tous ses proches sont stupéfaits : depuis 18 ans, Josyane Humbert avait quitté toute activité pour se consacrer aux soins de sa mère, grabataire mais pleinement consciente. Accusée d'homicide volontaire, l'accusée soutient que c'est sa mère qui l'a supplié de mettre fin à des souffrances insupportables. Pourtant, ni les sœurs de la vieille dame, ni la plupart des intervenants sociaux n'ont jamais entendu la victime émettre un tel souhait. A peine regrettait-elle d'être un "poids" pour sa fille. Les relations entre les deux femmes étaient complexes, fusionnelles même selon les experts. Pourtant, un autre soupçon va peser sur Josiane Humbert : celui de l'intérêt financier. Dans ce monde d'origine rurale où "un sou est un sou", les époux Humbert ont parfaitement organisé à leur avantage la succession de Mme Michel. Guy Humbert est poursuivi pour "non empêchement de crime". Le procès des époux Humbert s'ouvre en octobre 2009 devant la Cour d'Assises de Lyon.
Au cours de la nuit du 4 au 5 juin 2007, dans un pavillon de Givors, Gaëlle Ciottoli étrangle et poignarde son fils de deux ans, Tom. Puis elle prend la route vers Lyon, le corps de l'enfant sanglé dans son siège bébé, et se dirige vers l'appartement où son compagnon, Patrice, qui dort chez sa maîtresse. A 6h du matin, elle dépose le corps de Tom sur le palier du deuxième étage, pénètre dans l'appartement de sa rivale, d'où elle se défenestre. Rescapée miraculeusement, elle explique qu'elle ne supportait plus l'alcoolisme de son compagnon qu'elle avait vainement tenté de faire changer d'attitude. Le veille du drame, Patrice s'était encore enfui du centre médical où il avait été admis et avait préféré rejoindre sa maîtresse à Lyon plutôt que de regagner immédiatement la maison de Givors. Les experts psychiatres excluent l'irresponsabilité pénale, tout en retenant une "altération du discernement". L'expert psychologue note chez l'accusée un "besoin désespéré de maîtrise des situations". Le procès de Gaëlle Ciottoli s'ouvre le 7 décembre 2009 devant la Cour d'Assises de Lyon.
Le 3 mars 2007, à 22h, une jeune femme, Geneviève, est abattue à bout portant en sortant du domicile de sa mère dans un hameau de l'Hérault, peuplé de douze habitants et perché à 700 mètres d'altitude Le lendemain, le tireur se livre à la gendarmerie de Valras-Plage. Il se nomme Bernard Brugel et était depuis quatre ans et demi le compagnon de Geneviève. A l'occasion de leur récente rupture, Bernard Brugel a découvert successivement que Geneviève a déjà pris un nouvel amant, puis que la jeune femme menait une véritable double vie. Depuis 10 ans, Geneviève faisait croire à tout le monde, y compris à sa propre famille, qu'elle était divorcée et qu'elle vivait avec un fils handicapé. En fait, elle regagnait chaque soir près de Narbonne le domicile où l'attendaient son mari et un fils en pleine santé. Bernard Brugel est jugé par la Cour d'Assises de Montpellier du 10 au 12 février 2010.
Le 28 juillet 2007, en pleine nuit, Martine Méhault appelle les secours. Elle vient de tirer un coup de feu sur son compagnon endormi sur leur lit, Michel Tabanoux. Le couple venait de passer la soirée chez des amis mais une querelle avait éclaté entre les amants à peine montés en voiture. A une quinzaine de kilomètres de leur domicile, Martine était descendue du véhicule et Michel avait démarré sans l'attendre. Dans le noir et à travers la forêt, Martine avait alors dû parcourir à pieds 15 kilomètres pour regagner le domicile commun. Trouvant son compagnon profondément endormi, elle avait alors saisi une carabine et tiré, Michel Tabanoux ne devant la vie qu'à l'arrêt de la balle à quelques millimètres d'une artère vitale. L'instruction prouvera que le drame s'inscrit dans le cours d'une vie de couple heurtée et délitée. Les experts psychiatres diagnostiqueront chez Martine Méhault une personnalité fragile et une grande instabilité affective. Le procès de Martine Méhault s'ouvre le 6 avril 2010 devant la Cour d'Assises de Périgueux.
Le 27 août 2004, à 22h50, sur le boulodrome d'Avensan dans le Médoc, Francis Hosteins, 51 ans, président du club local de pétanque, est tué d'une balle de 22LR en pleine tête tirée depuis un bosquet situé à plus de 100 mètres de distance. Les soupçons se portent rapidement vers un ouvrier viticole, Yves Audran, amoureux de la fille de Francis Hosteins, mais éconduit par celui-ci deux mois auparavant. Mais rien ne permet d'impliquer le jeune homme qui nie farouchement. Il sera pourtant confondu trois ans plus tard par la découverte fortuite de la carabine 22LR dissimulée non loin de son domicile de l'époque. Poursuivi pour assassinat, Yves Audran plaide l'absence d'intention homicide. Selon lui, il n'aurait utilisé la carabine que pour tenter d'apercevoir sa bien-aimée grâce à la lunette de visée dont l'arme était munie. A la vue de Francis Hosteins, son doigt se serait crispé involontairement sur la queue de détente. Condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour assassinat par la Cour d'Assises de Bordeaux, Yves Audran a fait appel. Le nouveau procès s'ouvre le 9 juin 2010 devant la Cour d'Assises de la Charente.
En mai 2008, le corps de Jean-Paul Drillard est découvert dans un étang du Rhône ; Geneviève Bertry y avait poussé sa voiture après avoir drogué son ami.
Déjà condamné à trente mois de prison pour la profanation du cimetière juif de Herrlisheim et à dix années de réclusion criminelle pour l'explosion du cabanon d'un ouvrier maghrébin à Rouffach, Emmanuel Rist, 41 ans, comparaît une nouvelle fois devant la cour d'assises du Haut-Rhin. Il est accusé d'avoir, le 22 mai 2001, abattu d'une balle dans la tête Mohammed Madsini, un vendeur ambulant de tapis à Gundolsheim. Rist reprochait à sa victime de se trouver "en zone germanique". La personnalité de Rist, ancien agent de sécurité, dessinateur de presse et adepte déclaré de l'idéologie néo-nazie, est complexe. La plupart de ses actes ont été revendiqués au nom d'une « cellule autonomiste alsacienne » nommée "Tiwaz 2882", un nom renvoyant à une rune nordique et au numéro d'une plaque militaire d'un soldat de la Wehrmacht retrouvée sur Rist. Paradoxalement, Emmanuel Rist a décerné à son fils le prénom de "Mao" après un voyage au Tibet. Un expert psychiatre dit de lui qu'il est « remarquablement intelligent et redoutablement inculte ». Si la préméditation du crime est reconnue à l'audience, il encourt cette fois la réclusion criminelle à perpétuité.
Pourquoi Marianne Lafosse a-t-elle empoisonné son mari, un de ses fils et sa fille avant de poignarder les deux premiers et de tenter de se suicider ?
Fin décembre 2007, Pascal Jacquemin blesse à plusieurs reprises le directeur d'une société de vente de matériel agricole à la suite d'un litige commercial.
Au matin du dimanche 29 avril 2007, le corps à demi calciné de Jennifer Charron est découvert, reposant sur une dalle de béton, dans une clairière du bois de la Chèvre, près de Royan. La jeune fille, âgée de 21 ans et serveuse de restaurant, a été attachée les mains dans le dos avec les manches de son chemisier, rouée de coups puis achevée à la tête par une grosse pierre. Au fur et à mesure de l'instruction, deux suspects apparaissent : l'ex petit ami de la victime, Abdelaziz Seridi surnommé "Samir", et un habitant de la région, José Mendes Abrantes, déjà condamné par la Cour d'Assises de Paris au début des années 90 pour avoir violé une jeune femme et tenté de la carboniser. Les deux suspects - qui nient toute implication dans les faits - sont mis en examen et incarcérés. Mais l'instruction établit que les deux hommes ne se connaissaient pas et qu'il est donc peu vraisemblable qu'ils aient pu agir ensemble. Au terme de l'instruction, le juge décerne un non-lieu en faveur de "Samir", petit dealer charmeur et sans envergure dont le seul tort est de n'avoir pas d'alibi, et renvoie devant les Assises Mendes Abrantes que tout accable. Saisie, la Chambre de l'Instruction contredit le juge et renvoie les deux hommes aux Assises. Deux mois plus tard, Mendes Abrantes meurt d'une crise cardiaque en détention. Samir se retrouve donc seul accusé du meurtre de Jennifer devant la Cour d'Assises de Saintes en décembre 2011.
En octobre 2008, Xavier Maufront poignarde un médecin généraliste qu'il accuse de ne pas avoir bien soigné sa grand-mère, décédée dix mois auparavant.
Se querellant sans cesse depuis le retour de Laurent Borgna au domicile familial, son père le blesse grièvement avant de l'achever en août 2010.
En août 2010, les policiers découvrent au fond d'un congélateur le cadavre d'un homme de 69 ans, Jean-François Poinard, un ancien restaurateur qui connut ses heures de gloire en bord de Saône. Le congélateur, placé au milieu du salon d'un appartement cossu du 6ème arrondissement de Lyon, a été acheté vingt-deux mois auparavant par la compagne de la victime, Guylaine Collober, âgée de vingt ans de moins que lui. Depuis plusieurs années, le couple vivait à huis-clos, Guylaine ayant progressivement isolé son compagnon de ses amis et de sa famille. Elle reconnaît que le couple se disputait souvent et qu'elle-même portait volontiers des coups. En novembre 2008, l'un de ses coups portés au thorax du vieil homme, souffrant sans le savoir d'un rétrécissement de la valve aortique, avait déclenché une décompensation cardiaque et son décès rapide. Sa compagne avait pris la décision de placer son corps dans un congélateur. L'instruction judiciaire met en évidence les rapports conflictuels et violents que l'accusée a toujours entretenus avec les hommes qui ont partagé sa vie. Elle comparaît en avril 2012 devant la Cour d'Assises de Lyon pour "coups mortels" et encourt vingt ans de réclusion criminelle.
Le 27 février 2009, une jeune femme de 37 ans, Christel Sextus, abat de trois balles de revolver son concubin, Michel Bonnet, 52 ans, dans la maison du couple à Pomerols, dans l'Hérault. La victime est un personnage local, à la fois truculent et cultivé, musicien à ses heures ; de l'avis unanime, c'est un homme doux et paisible. L'accusée explique au juge avoir mené une existence misérable en raison des violences exercées par son père durant son enfance, de la prostitution pratiquée pendant des années, de sa consommation de drogues, des viols dont elle a été victime et de ses multiples tentatives de suicide. Puis, elle rencontre Michel Bonnet en 2005 et mène avec lui une existence assez stable bien que non exempte de disputes et de jeux pervers. Quelques jours avant le drame, le couple se dispute au casino où Michel a emmené sa compagne pour son anniversaire. Selon Christel, un automobiliste l'ayant prise en stop a tenté de la violer et l'a abandonnée dans un fossé où Michel est venu la rechercher. Celui-ci ne l'ayant guère réconfortée, elle rumine sa rancune et s'isole 4 jours dans le noir, sans prononcer une seule parole. Le jour des faits, l'attitude toujours distante de son compagnon a déclenché "colère et hystérie", la conduisant à tirer. L'expertise psychologique évoque une « personnalité immature, en quête d'affection et dépendante d'autrui », le geste meurtrier pouvant s'expliquer par la déception de sa relation avec Michel Bonnet, qui a « renforcé son sentiment d'humiliation et d'abandon ». L'expert psychiatre estime que lors des faits, le discernement de l'accusée était fortement altéré. La jeune femme comparaît devant la Cour d'Assises de Montpellier.