Un capitaine a le pouvoir de commander mais aussi le devoir d'organiser le sauvetage de ses passagers et de son équipage. La règle est qu'il est le dernier à quitter le navire. Et pourtant, ce n'est pas toujours le cas... deux exemples notoires en fournissent des preuves tragiques. Un regard neuf sur les histoires légendaires du Costa Concordia, du Costa Concordia à Giglio, en Italie et du Radeau de la Méduse dans la baie d'Arguin, en Mauritanie.
Tout marin sait qu'il ne faut pas se fier aux apparences en mer. En 1855, prise dans un ouragan, la frégate Sémillante en Corse, en Italie, se brise sur le récif sans aucun survivant parmi les 700 membres d'équipage à bord. Un siècle plus tard, le paquebot Lamoricière aux Baléares, en Espagne, coulait au milieu d'une tempête emportant dans leurs tombes près de 300 âmes, dont bon nombre d'enfants.
Les navires constituent une menace permanente pour l'environnement. Deux épaves de superpétroliers sont entrées dans l'histoire. Le 12 décembre 1999, l'Erika est pris dans une tempête exceptionnelle au large de St-Nazaire et coule en déversant des milliers de tonnes de pétrole sur 400 km de côtes. Une vingtaine d'années plus tôt, l'Amoco Cadiz avait une épave identique qui avait déjà souillé les côtes de Bretagne, en France.
Tous les naufrages sont tragiques mais certains deviennent de véritables légendes. En avril 1912, le RMS Titanic heurte un iceberg. Deux heures et quarante minutes plus tard, le paquebot le plus grand et le plus luxueux de son époque coule. En 1936, le Pourquoi Pas entre dans le monde des légendes lorsqu'il coule à quelques centaines de mètres des côtes islandaises.
En novembre 1664, La Lune coula à Toulon, en France, en quelques minutes pour une raison mystérieuse, noyant près de 700 hommes. Quelques années plus tôt, le Vasa avait appareillé en grande pompe pour son voyage inaugural. Une simple rafale de vent fait chavirer le Vasa à Stockholm, en Suède, qui a coulé comme une pierre dans les eaux du port de Stockholm sous les yeux de la foule abasourdie.
Certaines épaves transforment les navires en véritables cimetières sous-marins. Le 11 juin 1940, le Niobe, est touché par quatre bombes en Croatie. Le navire a coulé en quelques minutes, emportant avec lui plus de 1 000 âmes. 62 ans plus tard, au sud du Sénégal près de la Gambie, Le Joola a subitement chaviré au large des côtes. Piégés à l'intérieur, plus de 2 000 passagers ont trouvé la mort dans l'épave.
Les sous-marins ont toujours occupé une place unique dans l'histoire maritime. Tous les marins reconnaissent qu'il faut un courage tout particulier pour plonger dans les profondeurs de l'abîme enfermé dans une coque d'acier. Car, sous l'eau, le moindre incident peut vite tourner au drame, comme ce fut le cas avec le U-171 à Lorient en France et Le Vendémiaire dans la Manche au Royaume-Uni.
Tempêtes, récifs, avaries, erreur humaine... Certains navires ont coulé pour des raisons encore mystérieuses. Retour sur deux épaves qui ont marqué l'histoire maritime : le Bugaled Breizh en Cornouailles au Royaume-Uni et le paquebot Afrique à Olonne-sur-Mer en France. Deux naufrages qui restent aujourd'hui inexpliqués et qui pour beaucoup ont encore le goût amer d'un secret d'Etat.