Six hommes et trois femmes acceptent de recréer, à bord d’un canot d’écorce, un périple de 2 500 km, identique à celui des Voyageurs du 19e siècle. Ils veulent reproduire rigoureusement les conditions de voyage de l’époque. Mais leur naïveté se frappe rapidement à la dure réalité : le trajet entre Lachine et Ottawa est essentiellement urbain. La bénédiction, à Sainte-Anne-de-Bellevue, a beau être pittoresque, on ne peut pas cacher que nous sommes au 21e siècle! Surtout qu’il faut traverser ensuite des écluses, toute la ville d’Ottawa, portager tout en respectant des feux de circulation et traverser les rapides de Pembroke. Et si l’authenticité ne venait jamais?
Après avoir reçu le baptême des Voyageurs près d’une base militaire; après s’être remis de la fête qui s’en est suivie, les Voyageurs arrivent enfin dans le cadre plus sauvage de la rivière Mattawa. Si l’entrée dans la nature en réjouit plusieurs, voilà cependant qu’ils se font accueillir par une série de portages difficiles, dont le portage Talon, réputé comme le plus éprouvant au Canada. Après la désillusion de l’environnement urbain, assisterons-nous tout de suite à leur désillusion face à leurs propres capacités physiques? Le portage suivant pousse leur patience à bout et les relations humaines en prennent un coup. Sans parler du canot d’écorce qui se fragilise de jour en jour. Pourront-ils traverser le lac Nipissing qui s’ouvre devant eux avec leur fragile embarcation?
Les vagues du lac Nipissing bousculent le fragile canot d’écorce des Voyageurs. Après de nombreuses heures d’effort, ils sont invités par la communauté des Dokis à jouer une partie de crosse. Les Voyageurs s’amusent et se défoulent, retrouvant une énergie qu’ils croyaient morte. Ils en profitent d’autant plus qu’ils appréhendent devant eux la célèbre French River, première rivière classée du Patrimoine canadien. Certes, ils auront enfin le courant avec eux, avec tout autour un décor magnifique, mais comment se débrouilleront-ils dans les rapides? En effet, leur fragile canot risque à tout moment de se briser. Les risques de se perdre dans les différents chenaux menant à la Baie Georgienne, incroyable labyrinthe même pour les plus expérimentés, n’augurent rien de bon pour le reste de l’aventure.
L’aventure se poursuit dans la baie Georgienne alors qu’un des voyageurs participe à un canoë boxing. Ils doivent ensuite changer de canot pour poursuivre leur route sur le lac Supérieur. La beauté des lieux leur fait oublier leur souffrance physique. Des conflits naissent. Pourront-ils être à Thunder Bay pour le 24 juillet?
Les Voyageurs passent une semaine au Fort William de Thunder Bay. Ils reprennent des forces avant de s’attaquer à la rivière Kaministikia qui ne leur fait pas de cadeau. Ils sont maintenant divisés en quatre équipes et les forces inégales causent des conflits. Les portages sont de plus en plus difficiles et le moral est au plus bas.
L’expédition se poursuit alors que les Voyageurs doivent refaire des sentiers d’autrefois qui ne sont plus praticables. Ils se blessent et s’épuisent dans la savane et en traversant le parc Quético où ils se font baptiser hommes et femmes du Nord. Affligés, ils se perdent également dans les milliers d’îles qu’ils croisent jusqu’à Fort Frances.
Comme les voyageurs d’autrefois, les participants s’engagent dans une course de 400 kilomètres qui couronnera une équipe gagnante. La rivalité est grande entre eux. Tous les coups sont permis. Seul pendant plus de deux jours, un des participants doit être rescapé en hydravion.
Après avoir remonté la rivière Winnipeg où l’une des équipes chavire, les Voyageurs arrivent enfin au Fort Gibraltar de Winnipeg où ils sont accueillis en héros. À leur parrain, Georges-Hébert Germain, ils remettent une boîte secrète qu’ils transportent depuis leur départ.