11 novembre 1918. Au sortir de la 1ère Guerre mondiale, l’humanité survivante prend conscience que le monde d’hier a définitivement disparu dans des abîmes de souffrances. Sept mois plus tard à Versailles, les vainqueurs fabriquent une Paix imposée aux vaincus : les empires russe, allemand, austro-hongrois et ottoman disparaissent, et sur tous les continents naissent de nouvelles nations, conçues souvent dans la douleur. Peuplé de vétérans traumatisés, de veuves et d’orphelins, d’exilés, de déportés, le monde tente de se reconstruire après le séisme de la Grande Guerre. Devant l’incertitude du lendemain, les bonnes volontés incarnées par la “Société des Nations” échouent à recréer un monde apaisé. Les blessures mal soignées se gangrènent.
Les Allemands sont humiliés. Les Grecs, les Turcs, les Arméniens sont déplacés. La Hongrie est dépecée. L’Amérique s’isole. Les velléités d’indépendance secouent l’Empire britannique. La Russie sombre dans une sanglante guerre civile. S’ouvre alors une période d’équilibre précaire, où la haine, la peur et la rancœur ressurgissent des profondeurs des sociétés, semant le chaos dans le nouvel ordre mondial : révolutions, crises, vagues migratoires et guerres civiles, sont le terreau fertile de mouvements nationalistes résolus à imposer leur idéologie totalitaire par les armes. Alors que les populations occidentales tentent aveuglément d’oublier la guerre au rythme effréné du Charleston, la montée des nationalismes emporte irrémédiablement le monde vers une nouvelle Apocalypse.
11 novembre 1918. Le monde sort du plus terrible conflit jamais connu. Alors que les dirigeants des pays vainqueurs bâtissent un nouvel ordre planétaire, les peuples traumatisés s'efforcent de revivre. Dans les années suivant la guerre, les empires russe, allemand, austro-hongrois et ottoman éclatent, les monnaies s'affolent, les peuples fuient la misère. Sans tarder, la haine, la peur et la rancoeur ressurgissent des profondeurs des sociétés et conduisent le monde au bord d'une nouvelle apocalypse.