Vingt ans. L'âge du départ. L'âge de l'amour. Claude découvre l'histoire d'amour plus grande que nature d'un soldat canadien et d'une jeune Normande. Il arpente le Red Light de Montréal qui offre propositions indécentes et maladies honteuses.
Claude se rend en Montérégie à la découverte d'un camp où ont été détenus plusieurs des 37 000 prisonniers de guerre allemands captifs au Canada. Il rencontre Micheline Lanctôt, dont les parents ont tissé des liens avec l'un de ces prisonniers.
Il y a les soldats, les armes, les grandes batailles. Mais aussi, dans la discrétion du quotidien, tous ces Canadiens qui participent à la guerre, qu'ils le désirent ou non. Claude apprend comment un conflit mondial vient bouleverser la vie des gens.
Pour gagner la guerre, les alliés doivent combattre en territoire occupé par l'Allemagne. Claude découvre que des agents secrets sont formés ici-même. De grand espions canadiens participent à des missions de sabotages et de renseignements en Europe.
Durant la guerre, la Gaspésie devient champ de bataille. Claude rencontre des gens qui y étaient. Le souvenir douloureux des navires torpillés. Le fracas des explosions. La peur et l'angoisse. Les Allemands sont dans nos eaux.
Le champignon nucléaire. Une vision d'horreur. Si les bombes larguées sur Hiroshima et Nagasaki étaient américaines, Claude apprend qu'un laboratoire secret a participé aux recherches. Au Canada, on crée des armes de destruction massive.
Les hommes se rendent au front. Les hommes se battent et se tuent. Mais durant la guerre, il y a aussi les femmes. Claude découvre la place que certaines prendront par le travail et la participation à l'effort de guerre. Un début d'émancipation.
La Seconde Guerre mondiale commence. Claude découvre le déroulement du début des hostilités. De jeunes hommes décident de se porter volontaires, dont Évariste Lagacé, l'oncle de Claude. Ils iront combattre les nazis.
Si l'Allemagne nazie rafle l'odieuse médaille d'or de l'antisémitisme, le Canada n'a pas pour autant les mains propres. Claude rencontre les descendants de ceux qui l'ont vécu. La discrimination, les insultes. Le juif, cet indésirable.
Utilisant tous les médias disponibles à l'époque, Claude découvre que le gouvernement canadien manipule l'opinion publique afin de démoniser l'ennemi, poussant les hommes à s'enrôler et les femmes à se rendre à l'usine et à diminuer les rations.
L'idéologie fasciste a fait son chemin jusqu'au Canada. Claude suit les traces d'Adrien Arcand, qui fonde un parti modelé sur l'idéologie fasciste européenne. Uniformes, brassards à croix gammées, discours haineux, tout y est. Le Canada a son führer.
Pour le gouvernement canadien en guerre, l'ennemi est aussi à l'intérieur. Claude découvre que tout civil ayant le malheur d'être d'origine italienne, allemande ou japonaise, voit ses droits compromis et bafoués.
Avec la guerre vient la peur de la conscription. Claude découvre les stratégies pour éviter l'armée. Les jeunes hommes s'inventent inaptitudes et maladies. Ils se marient à la chaîne. On les cache sur les terres de région. On résiste à tout prix.
La guerre viendra bouleverser le monde du sport, qui est partie prenante de la société canadienne. Des athlètes refuseront de participer aux Jeux de Berlin. Durant le conflit, certains devront s'enrôler, d'autres profiteront d'un statut particulier.
La Grande-Bretagne craint une invasion allemande. Elle doit mettre ses richesses en lieu sûr. Des milliards traverseront l'Atlantique pour être entreposés au Canada. Au même moment, des trésors polonais inestimables prendront le même chemin.
Au Canada, les nations autochtones étaient infantilisées et discriminées. Les autochtones seront néanmoins nombreux à s'enrôler durant la guerre. Ils continueront pourtant à subir les affres des pensionnats et des réserves.
En France, c'est le maréchal Pétain, catholique et conservateur, qui signe l'armistice avec les Allemands. Le général de Gaulle incarne l'insoumission, la république combattante. Ils se feront la lutte pour recevoir l'appui des Canadiens français.
La guerre produit son lot d'horreurs et d'atrocités, mais sur le front, un code d'honneur prévaut entre les soldats, même ennemis. Les traîtres et les criminels s'exposent à des conséquences terribles. Certains Canadiens l'ont appris à leurs dépens.
Après la chute de la France, les Allemands tournent leur attention vers la Grande-Bretagne. Les bombardements sont incessants. Les Anglais craignent une invasion. Il faut mettre les enfants à l'abri, et le Canada sera l'un de ces refuges.
Dans la France occupée de 1940, le monde de l'édition tourne au ralenti. Certains éditeurs canadiens y voient une opportunité. De grands titres de la littérature française seront imprimés au Québec. Montréal devient une plaque tournante de l'édition.
Si l'Allemagne est l'adversaire officiel du Canada pendant la guerre, pour plusieurs, le véritable ennemi, c'est le communisme. Le clergé et une forte propagande feront la vie dure aux communistes, avant, pendant et après la guerre.
De nombreux Français ont collaboré avec les Allemands. À la fin de la guerre, ils doivent fuir pour éviter les purges. Certains d'entre eux trouveront une terre accueillante au Canada. Ils se referont une vie, aidés par des alliés locaux. Sauf un.
L'avancée des Allemands est inévitable. La royauté européenne doit fuir. Le gouvernement canadien ouvre ses portes à ces invités de marque. Plusieurs d'entre eux viendront s'installer ici, et garderont un souvenir impérissable de leur passage.
La guerre profite toujours à certains. Au déclenchement, des hommes d'affaires positionnent leur entreprise pour bénéficierde la manne générée par le conflit. Des fortunes colossales seront amassées au nom de l'effort de guerre.
La guerre est terminée, les foules sont en liesse. Le Jour de la Victoire est célébré partout, mais à Halifax, des évènements viendront ternir la fête. Pour les soldats, le retour au pays sera long et difficile. Ils ne seront plus jamais les mêmes.
La tragédie de l'Holocauste est connue. Des millions de Juifs assassinés par la machine nazie. Mais à travers l'horreur, certains vont poser des gestes héroïques. Et pour les survivants ayant tout perdu, le Canada deviendra une terre d'accueil.