Le photographe Florian Wagner part à la découverte du Finistère, pointe occidentale de la France. Au phare de Penmarc’h, il retrouve Dominique, qui l’emmène à la pêche à pied dans l’estran et lui communique sa passion pour la faune maritime. De la pointe du Raz, il se balade jusqu’à la baie des Trépassés. La légende raconte que c’est ici que les âmes des marins perdus en mer attendent le vaisseau qui conduit les morts vers l’au-delà. Mais ce sont plutôt des surfeurs bien vivants qu’il y croise. Encore plus à l’ouest, Florian Wagner rencontre la pêcheuse Ondine, qui lui explique que, pour les Bretons, le Finistère n’est pas le bout du monde mais son commencement.
Florian Wagner plonge au cœur de l’ancien Ceylan. Loin des palmiers, il part à la découverte d’une île aux douces collines couvertes de théiers. La clémence du climat a fait de Nuwara Eliya le lieu de villégiature privilégié des anciens colons britanniques, qui y ont laissé une empreinte architecturale étonnante. Dans une plantation, le photographe observe le travail minutieux des femmes qui pratiquent la cueillette du thé à un rythme effréné, avant de visiter un "gentlemen’s club" – autre témoignage du passé colonial de l’île. Après avoir partagé la prière des moines bouddhistes, Florian Wagner se met en route pour une randonnée dans le parc national de Horton Plains, où l’attend le World’s End : une falaise spectaculaire de 800 mètres de haut qui se dévoile sous le brouillard de la jungle.
Dans le fjord d’Oslo, la pointe rocheuse de Verdens Ende, sculptée par la dernière glaciation, ressemble au dos d’une baleine dans l’eau. Sur l’île voisine de Hvasser, le pilote de bateau retraité Thor Pedersen fait visiter à Florian Wagner son petit musée, avant de le confier à un confrère qui l’emmène à bord d'un cargo russe. Le photographe se rend ensuite à Tonsberg, où des passionnés construisent un bateau viking avec des outils d’époque. Le photographe passe la nuit dans le phare de Faerder Fyr, qui signalait l’entrée dans le fjord. Sous le ciel étoilé, il expérimente la sensation magique d’être seul au bout du monde…
Aux États-Unis, le photographe fait une halte chez les Amish, une communauté anabaptiste originaire d’Alsace et du sud de l’Allemagne qui a émigré en Pennsylvanie au XVIIe siècle pour fuir les persécutions. Perchée sur sa carriole, Barb lui explique pourquoi les Amish vivent comme leurs ancêtres, sans voiture ni ordinateur. Puis, Florian Wagner déguste le plus gros "cheesesteak" de sa vie et rencontre le fermier James Brown, qui travaille uniquement à l’aide de chevaux dans les Endless Mountains. Avant d’atteindre son but, le Worlds End State Park, le photographe s’arrête au High Knob Vista, un panorama à 600 mètres de haut, qui laisse deviner la rudesse de la vie des pionniers.
Au nord de l’Espagne, le photographe se promène le long de la Costa da Morte, une côte abrupte tristement célèbre pour les dangereux courants marins et les vents imprévisibles qui y ont causé de nombreux naufrages. Florian Wagner grimpe au sommet du phare de Cabo Vilan et se laisse ensorceler par la lumière changeante. Dans le port de Muxia, il rencontre Alejandro et Vito, qui reviennent de la pêche au poulpe, le plat national de Galice. Les pèlerins se font de plus en plus nombreux car c’est là que se termine le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Dans un café, Florian goûte la "queimada", une eau-de-vie que l’on flambe en invoquant les esprits de l’autre monde. Il arrive le lendemain matin au cap Finisterre, un lieu encore plus envoûtant aux premières lueurs du jour.