Philippe part à la rencontre du peuple Hakka, bâtisseur de véritables forteresses : les Tulou. Ces édifices circulaires issus d’une longue tradition, sont les symboles d’un mode de vie communautaire. Ils font aujourd’hui l’objet d’un vif intérêt des touristes comme des architectes du monde entier. Philippe rencontre Hong Jun et sa femme Su Zhou et découvre le Tulou dans lequel ils vivent, un habitat communautaire unique qui comporte 140 logements.
Iquitos au Pérou, perdue dans la forêt amazonienne, est la plus grande ville du monde à ne bénéficier d’aucun accès routier. Dans le quartier de Belén, envahi par l’eau plusieurs mois par an, Philippe s’intéresse à la relation que les citadins entretiennent avec la forêt et l’Amazone. Le quartier présente de grands défis d’aménagements. Avec ténacité et inventivité, les habitants de Belén façonnent leur habitat.
Ce n’est pas sur les rives du lac Titicaca, dans la Cordillère des Andes, qu’habitent les Uros, mais au milieu même du lac. Philippe Simay rencontre ceux qui vivent sur des îles artificielles, faites de totora – le jonc local – et dont l’activité principale quotidienne demeure depuis toujours la réfection de leurs îles. Isolé du reste de la civilisation, Philippe fait l’expérience d’un temps suspendu où l’habitat s’inscrit parfaitement dans le décor naturel.
Philippe s’immerge dans Tokyo, ensemble urbain fascinant à bien des égards. La ville lui apparaît hors gabarit, moderne et labyrinthique avec ses interstices qui se dessinent entre chaque bâtiment. Les habitants redoublent d’imagination devant le manque de place engendré par la forte pression démographique et sont nombreux à se pencher sur le concept de «micro architecture», habitant des espaces de plus en plus petits !
A Kyoto, les machiyas, maisons d’artisans construites à partir du XVIIème siècle, font l’objet d’un vif regain d’intérêt depuis plusieurs années. Philippe veut savoir qui fait le choix d’habiter ces résidences traditionnelles et pourquoi ? Philippe est accueilli par Keiichiro qui vit depuis 3 ans dans une machiya qu’il a faite restaurer dans le pur respect de son style originel. Auprès de lui, Philippe découvre un véritable art de vivre ancestral.
Aux Pays-Bas, la moitié du pays est sous le niveau de la mer et un tiers recouvert par des canaux, lacs et rivières. Les Néerlandais ont toujours rivalisé d'inventivité pour gagner du terrain sur la mer. Philippe Simay rencontre ceux qui aujourd’hui s’adaptent à une nouvelle situation : la hausse du niveau de l’eau, due au réchauffement climatique, qui menace d’inonder le pays. La solution envisagée ? Non plus repousser l’eau, mais habiter sur l’eau grâce aux maisons flottantes.
Réintroduire la nature en ville, tel est le pari de Milan, avec ces quelques 4% d’espaces verts. Deux tours végétales y ont été construites : les tours du Bosco Verticale, le long desquelles s’élèvent 800 arbres, 4 500 arbustes et 15 000 plantes répartis sur 400 terrasses. Une prouesse technologique et écologique unique que Philippe veut découvrir. Ces tours sont-elles une réponse possible aux enjeux auxquels font face les villes contemporaines ?
En Papouasie, dans l’archipel indonésien, au cœur d’une immense forêt vierge vit de façon très isolée le peuple des Korowaï. Ils habitent dans des maisons qu’ils construisent en haut d’immenses arbres, à l’aide d’un savoir-faire transmis de père en fils. Philippe Simay rencontre Marcus. Avec lui, il découvre le lien qui unit les Korowaï à la forêt qui les entoure, leur véritable maison, à la fois nourricière et servant de refuge.
Sur l’île de Sulawesi en Indonésie vivent les Torajas, une ethnie très attachée à ses traditions, qui s’expriment dans un type d’habitat unique au monde : le Tongkonan, ou « le lieu où l’on prend place ». Au cœur de la vie des Torajas, il est le reflet de leur vision du monde. Aux côtés de Tingting, un chef chargé de veiller sur les Tongkonan, Philippe découvre ces habitations servant de maisons aussi bien pour les vivants, que pour les morts.
La vallée du Vorarlberg en Autriche, peuplée d’environ 380 000 habitants, a, depuis trois décennies, réussi à concilier un habitat traditionnel, composé de fermes et de maisons de bois, avec une architecture contemporaine, au point de devenir une référence en matière d’écologie et de développement durable. Philippe veut comprendre comment ses habitants ont intégré préoccupations environnementales et architecturales à leur vie quotidienne.
En Grèce, dans le Péloponnèse, se trouve le monastère Agiou Nikolaou Varson, juché à 1100 mètres d’altitude et construit au XIème siècle. Six moines y vivent encore aujourd’hui qui offrent l’hospitalité à Philippe. Il y découvre un habitat qui est organisé entre vie communautaire et ascèse spirituelle. Plongé dans le quotidien de ces moines, il fait l’expérience inédite d’une façon d’habiter à la fois en retraite de la société et pourtant ouverte aux autres et au monde.
Au Nord-Est de l’Inde, Varanasi (Bénarès), située sur le Gange, est la ville sainte de l’Inde par excellence, avec près d’un million de pèlerins par an. C’est l’une des villes les plus anciennes du monde, et elle connaît aujourd’hui une forte croissance démographique qui la pousse à se moderniser. Ojay Ratan Banerjee, spécialiste de Varanasi, fait découvrir à Philippe une ville de contrastes, éternelle pour les croyants, mais dont le patrimoine architectural est menacé.
Le village de Pongin est situé à l’extrême Nord-Est de l’Inde, au cœur d’une immense forêt. C’est là que vivent les Adi, les « hommes des collines », une ethnie disséminée dans la région himalayenne. Auprès d’Oni, Philippe Simay découvre un peuple dont l’habitat et le mode de vie s’articule autour d’un matériau local, le bambou, aux vertus souvent méconnues. Ici, le bambou sert non seulement à construire la structure de base des maisons, mais également les murs et le mobilier de celles-ci. Les habitants recyclent les éléments au fil du temps pour maintenir leurs maisons en état.
Au sud du Burkina Faso, se trouve Tiébélé, un village où est située la cour royale des Kasséna, à l’architecture très particulière. Ses cases de terres, dont les formes correspondent à différentes fonctions, peintes et ornées de nombreux motifs symboliques, forment un ensemble riche de signification. Aux côtés de Cyril, l’un des princes de Tiébélé, Philippe découvre un peuple pour qui l’architecture, c’est avant tout construire ensemble.
Les Iles Vestmann, au sud de l’Islande, sont soumises à une activité volcanique unique au monde. Heimaey, l’île sur laquelle se rend Philippe, est la seule de l’archipel à être peuplée, avec 4 500 habitants vivant au milieu d’éléments instables et destructeurs. Philippe rencontre Throstur, qui a grandi sur l’île d’Heimaey. Avec lui, il découvre que vivre sur cette île ce n’est pas habiter une maison mais habiter la nature, l’investir toute entière.
Dans le quartier historique d’Hanoi, capitale du Vietnam, se trouve un habitat singulier : les maisons-tubes. Caractérisées par l’étroitesse de leurs façades, elles servent à la fois de maison et de boutique et sont devenues au fil du temps un symbole des valeurs de la société vietnamienne. Avec les habitants du quartier, Philippe Simay découvre la riche histoire et le rôle social qui se cachent derrière les étroites façades de ces surprenantes maisons.
Le village de Kandovan est juché à 2300 mètres d’altitude, dans l’Azerbaïdjan iranien. Là, des éruptions volcaniques vieilles d’un million d’années ont formé des cônes de pierre, ensuite creusés et façonnés pour former les maisons de ce village troglodyte. Ahad, qui vit à Kandovan depuis toujours, présente à Philippe son village... A ses côtés, Philippe découvre comment les habitants vivent au cœur de la montagne, à même la roche...
Le village de Masouleh, en Iran, est situé à plus de 1000 mètres d’altitude dans la chaine de l’Elbourz. Son architecture est singulière : construit sur un dénivelé de 100 mètres, tous ses toits, reliés entre eux, sont des espaces piétons qui s’apparentent à des ruelles ou à des cours. Shoja fait découvrir à Philippe sa passion pour son village, qui offre la vision d’un mode de vie reposant sur le partage et la volonté de vivre ensemble.
Louisiane, sud des Etats-Unis. Là où le Mississippi se jette dans l’Atlantique se trouve le pays des bayous. La région, déjà soumise aux ouragans et aux crues du fleuve, doit désormais faire face à un affaissement progressif du sol et pourrait perdre jusqu’à 30% de son territoire avant la fin du siècle. Philippe Simay part à la rencontre de ceux qui ont choisi de rester et de perpétuer la mémoire d’une terre à l’identité culturelle et paysagère singulière.
Grenade, Andalousie, extrême sud de l’Espagne. Cette ville, au riche passé, conserve encore la trace de l’architecture mauresque, notamment dans le quartier de l’Albaicin. Philippe Simay y découvre un habitat tourné vers l’intérieur, où l’on se protège des ardeurs du soleil et dans lequel l’eau est omniprésente. Les habitants du quartier l’accueillent chez eux et lui dévoilent les extraordinaires patios et les carmenes, ces jardins et vergers abrités des regards. L’architecture de l’Albaicin possède une dimension qui est avant tout sensible plutôt que fonctionnelle.