Boris Johnson a été nommé premier ministre il y a moins de deux semaines et il a déjà subi un premier revers électoral. Le Parti conservateur, dont il a pris la tête, a perdu une élection législative à Brecon et Radnorshire, au Pays-de-Galle, le 1er août. C’est Jane Dodds, la cheffe des libéraux-démocrates au Pays de Galles qui a remporté l’élection en délogeant le député conservateur sortant, Christopher Davies. Ce revers est inquiétant pour Boris Johnson car il réduit sa majorité parlementaire au strict minimum : une voix. En effet, les conservateurs n’ont plus que 310 députés auxquels s’ajoutent les dix députés du Parti unioniste démocrate (DUP) nord-irlandais. En face, les différents partis d’oppositions totalisent 319 sièges. Cette courte majorité pourrait s’avérer très problématique avec une personnalité aussi clivante que celle de Boris Johnson et surtout au vu de ses objectifs pour le pays. Le nouveau premier ministre britannique a martelé dès sa prise de fonction que son pays sortirait de l’Union Européenne au plus tard au 31 octobre, avec ou sans accord. Il a depuis déclaré attendre la réouverture des négociations avec l’Union européenne, qui ne se feront pas sur la base de l’accord que voulait faire passer Theresa May, dont les « termes sont inacceptables pour ce parlement et ce pays », a déclaré Boris Johnson lors de son discours de victoire. A moins de trois mois de la date de sortie prévue, renégocier un accord de sortie paraît très compliqué et une sortie sans accord semble donc de plus en plus probable. Et cette perspective est loin de plaire aux « autres » pays du Royaume-Uni dans lesquels Boris Johnson s’est rendu cette semaine. En Ecosse, pays qui a voté à 62% pour rester dans l’UE en 2016, un Hard Brexit pourrait donner encore plus d’ampleur aux volontés indépendantistes. La première ministre écossaise Nicola Sturgeon est elle-même favorable à l’i