Donald Trump serait-il passé maître de la volte-face ? Après la Corée du Nord, l’Iran est à son tour confronté aux humeurs changeantes du président américain. Une semaine après avoir publié un tweet de menace fracassant, Trump se dit maintenant prêt à rencontrer les dirigeants iraniens pour discuter d’un nouvel accord. Mais cette stratégie ne semble pas fonctionner avec le président Hassan Rohani, imperméable aux "menaces, sanctions et effets d'annonce". Pour le ministre des Affaires étrangères iranien, "les Etats-Unis ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes d'avoir quitté la table des négociations", faisant référence à leur retrait de l’accord sur le nucléaire. Après avoir traité l’Europe d’"ennemie", Donald Trump change également de ton avec ses alliés européens. Pour tenter de désamorcer la guerre commerciale engagée entre les deux puissances, le chef d’Etat américain a rencontré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Au cœur des négociations : une réduction des barrières douanières et une augmentation des échanges dans certains domaines. Pourtant à l’issue de cette rencontre, les deux camps semblaient avoir une interprétation différente des termes de l’accord, notamment sur la question de l’agriculture. Entre "concessions" et provocations, Donald Trump est-il un interlocuteur fiable pour l’Union Européenne ? Si la méthode Trump sème le chaos à l’international, elle semble efficace à l’intérieur des Etats-Unis. Avec la politique de "l’Amérique d’abord", une promesse martelée durant sa campagne, le pays affiche un taux de chômage en baisse et une croissance économique à 4,1% au deuxième trimestre. Une performance que Donald Trump n’a pas manqué de souligner, en comparant les chiffres de son prédécesseur Barack Obama. Malgré les affaires et les scandales qui ternissent sa réputation, le président américain reste populaire auprès de son électo