L'heure des vacances a enfin sonné pour le Président et le gouvernement. Une trêve estivale à l’issue d’un mois de juillet particulièrement mouvementé, marqué par la polémique sur Alexandre Benalla. Trois textes ont néanmoins été adoptés avant la clôture des débats à l’Assemblée : le projet de loi sur l’asile et l’immigration – contesté dans l’opposition comme dans la majorité – sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et sur l’avenir professionnel. Et l’agenda s’annonce chargé pour la rentrée des députés. Au programme de l’Assemblée nationale pour début septembre : la loi agriculture et alimentation et celle sur la fraude fiscale. Les dates d’examen de la loi Pacte et de l’épineuse réforme constitutionnelle, repoussée par l’opposition à cause de l’affaire Benalla, restent à déterminer dans le calendrier. Un an après la réforme du code du travail, la loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel" promet une "émancipation sociale" aux actifs tout au long de leur carrière. Mutation du compte personnel de formation, nouvelles réglementations pour faciliter l’accès à l’apprentissage, assorties d’une hausse de la rémunération pour les apprentis : le texte adopté mercredi prévoit de nombreux changements. Parmi les mesures phares figure également l’extension de l’allocation-chômage aux démissionnaires, sous certaines conditions. Comme Emmanuel Macron l’avait promis lors du mini-sommet de juillet, les partenaires sociaux seront invités à négocier la réforme de l’assurance chômage dès la rentrée. Alors que le train des réformes se poursuit, le gouvernement doit revoir ses perspectives de croissance pour 2018 à la baisse. Avec une faible augmentation de 0,2% au premier trimestre et une stagnation sur le deuxième, il semble difficile d’atteindre les 2% espérés par Bercy. Le gouvernement devrait présenter sa nouvelle estimation à la rentrée