C’est la fin du voyage pour les petites voitures grises d’Autolib. Hier soir à minuit, le service d’autopartage parisien s’est officiellement arrêté, après sept ans de fonctionnement. Une fin prématurée après un bras de fer entre le Syndicat mixte Vélib' Autolib' Métropole (SVAM) et le groupe Bolloré, sur fond de déficit. L’industriel réclamait en effet 233 millions d’euros aux 103 communes desservies par Autolib, pour compenser les pertes de ce service. Une requête que les élus ont refusée, préférant résilier le contrat qui devait initialement durer jusqu’en 2023. Mais l’addition s’avère encore plus salée après cette rupture anticipée : le groupe Bolloré exige à présent plus de 250 millions d’euros en guise de dédommagement et de remboursement des pertes accumulées. Face à une telle facture, le syndicat mixte s’apprête à "négocier très fermement pour sortir par le haut de cette situation". En attendant, le sort des 260 salariés d’Autolib et des quelque mille stations de chargement réparties en Île-de-France reste en suspens. A Marseille, le combat pour la rénovation et la construction des écoles continue. Mais la municipalité s’est attiré les foudres des citoyens en choisissant de faire appel aux partenariats public privé (PPP) pour construire et entretenir une trentaine d’écoles. En contrepartie, la ville devra payer un loyer pendant 25 ans. Pour les équipes éducatives et les parents d’élèves, le PPP représente une perte d’indépendance et de contrôle sur les écoles marseillaises. Ils dénoncent notamment "le désengagem ent de la mairie de Marseille pour ses écoles" et craignent que la gestion des établissements ne se complique avec l’arrivée d’un acteur privé. Des autoroutes aux parkings, en passant par les stades et les aéroports : Vinci est sur tous les fronts. La multinationale, mastodonte du BTP français, a vu son chiffre d’affaires progresser de 6,7% à la fin