En janvier 1881, Gaston Maspéro arrive en Égypte et va succéder à Mariette à la direction du Service des Antiquités. Sa première victoire d’égyptologue, il la remporte à Saqqarah ; persuadé que les murs des chambres funéraires portent des inscriptions, il découvre les Textes des Pyramides. Dès son entrée en fonction, il se lance dans la lutte contre le pillage et démantèle un véritable réseau clandestin ; cela le mènera à la célèbre «cache» de Deir el- Bahari contenant des dizaines de momies et de sarcophages du Nouvel Empire. Ce n’est pas la seule obsession de Maspéro : il veut dégager les grands sites, comme le temple de Louxor ou le sphinx de Gizeh. Mais c’est à Karnak qu’il va faire une découverte qui dépasse tout ce qu’il pouvait imaginer : dans le sous-sol de la cour qui précède le 7ème pylône, il met à jour 17000 objets dont plus de 750 statues. Sa plus grande victoire aura été de faire voter en 1912 une loi pour en finir avec le pillage de l’Égypte. C’est à l’âge de 27 ans que William Flinders Petrie débarque en Égypte. Très vite, subsidié par l’Egypt Exploration Fund, il effectue des fouilles fructueuses à Tanis ; puis, sponsorisé par un mécène privé, il décide d’investir les fonds qui lui sont alloués dans la région du Fayoum ; il y découvre environ 60 momies de l’époque gréco-romaine et le village des ouvriers qui construisirent les dernières pyramides. Il formule alors son credo d’archéologue : recenser les petits témoignages de la vie quotidienne. Puis Petrie se fixe un autre objectif : découvrir la genèse de l’histoire égyptienne. Sa grande enquête commence à Nagada. Les tombes qu’il met à jour n’appartiennent à aucune époque connue. Poursuivant ses recherches sur la «pré» histoire à Abydos, il découvre des tombes royales de la Ière dynastie. Lorsqu’il décède à Jérusalem à l’âge de 89 ans, il a introduit dans l’archéologie le principe de s