Un agriculteur, Michel Villeneuve, est retrouvé inanimé au pied de son tracteur. On lui diagnostique une leucémie, liée à l’utilisation d’un désherbant produit par la multinationale Saskia. Le député Guillaume Delpierre, ami d’enfance de Villeneuve, s’engage à déposer un amendement pour faire interdire ce produit. Mais le PDG de Saskia mandate un redoutable lobbyiste, Mathieu Bowman, pour contrer son projet. Bowman, quant à lui, engage Claire Lansel, une ex-journaliste politique au riche carnet d’adresses, pour l’aider à manœuvrer en coulisses. C’est alors que le directeur marketing de Saskia, Didier Forrest, est retrouvé noyé dans la Seine.
Bowman fournit à la famille de Didier Forrest des preuves qui accréditent la thèse d’un suicide. Cependant sa fille, Chloé, refuse d’y croire. Claire Lansel est chargée de dissiper ses soupçons. À l’Assemblée, Delpierre, nommé rapporteur de la nouvelle loi agricole, dépose son amendement. Tandis que Bowman prépare sa contre-attaque, Delpierre convainc Michel Villeneuve de porter plainte contre Saskia. L’agriculteur ne tarde pas à recevoir la visite des lobbyistes, qui lui proposent une grosse somme d’argent pour son silence. Chloé, désespérée, entreprend seule une enquête pour découvrir la vérité sur la mort de son père.
Michel Villeneuve entre en conflit avec son fils Benjamin, qui souhaiterait convertir l’exploitation au bio grâce à l’argent proposé par Bowman. Soupçonnant une tentative de corruption orchestrée par le lobbyiste, le député Guillaume Delpierre essaie de convaincre sa femme Florence de renoncer à une subvention octroyée par la Fondation Paoletti pour l’organisation d’un voyage scolaire. De son côté, Chloé Forrest cherche à décoder un document que son père avait pris soin de mettre à l’abri avant de mourir. Missionnée par Bowman, Claire Lansel persuade la jeune femme de lui remettre le fichier. Mais, rattrapée par ses convictions, l’ancienne journaliste s’engage bientôt dans un double jeu périlleux. Alors que Chloé est partie sur les traces de son père en Belgique, Claire décide de la rejoindre pour enquêter.
Chloé et Claire se rendent au rendez-vous fixé par Sorensen, l’ancien responsable du secteur "recherches" de Saskia, qui vit désormais caché. Pour lui, il ne fait aucun doute que Didier Forrest a été assassiné. Parallèlement, une étude scientifique mettant en cause la multinationale fait la une des journaux. Guillaume Delpierre y voit l’opportunité de médiatiser son combat législatif. Mais lors de son intervention radiophonique, il est attaqué à propos de la bourse reçue par sa femme, qui serait financée par l’agrochimie. Bowman parvient en outre à instiller le doute sur la validité de l’étude scientifique en s’appuyant sur le travail de Claire. Irrésistiblement attirée par Romain Corso, l’assistant parlementaire de Delpierre, celle-ci se retrouve dans une position de plus en plus intenable...
Une ombre pénètre chez les Forrest et se glisse dans la chambre de Chloé. La jeune fille, endormie, ne sent pas la piqûre. Elle tombera dans le coma, victime d'une surdose d'héroïne... Bowman demande à Claire de ne plus jamais entrer en contact avec la famille Forrest. À mots couverts, il lui fait comprendre qu'il sait qu'elle lui a menti. Se sentant menacé, Sorensen contacte à nouveau Claire, qui parvient à lui soutirer le nom du laboratoire indépendant à l’origine de l’étude sur la nocivité des substances utilisées par Saskia. Contre toute attente, le groupe parlementaire du député Guillaume Delpierre adopte l'amendement. Bowman comprend que Kastaing, le Premier ministre, s’apprête à lâcher la multinationale.
Bowman n'a pas perdu espoir de faire plier Guillaume Delpierre. Connaissant l'attachement du député pour Romain, son assistant, qu’il considère comme un fils adoptif, le lobbyiste mandate une enquête sur celui-ci. En attendant, il propose à Claire une rupture de contrat, comprenant une clause de confidentialité qu'elle ne pourra briser. Chez les Villeneuve, Michel a réfléchi. Grâce aux aides publiques, il souhaite convertir son exploitation au bio. À l'hôpital, Chloé semble avoir renoncé à sa croisade anti lobbies. Mais est-elle réellement sincère ?
Un an après la victoire du décret interdisant certains pesticides toxiques dans l’agriculture, la situation a empiré au mépris de la loi. Dans le nord de la France, lors d'une visite scolaire des silos à grains de la coopérative Vitalia, en situation de quasi-monopole dans la région, des élèves s'évanouissent. Devenu ministre de l’Agriculture, Guillaume Delpierre est pris à partie par des activistes du groupe écologiste Jeunesse 2050, qui dénoncent la mainmise du syndicat Synea sur la politique agricole. La journaliste Claire Lansel, qui travaille désormais au Quotidien, un journal d'envergure nationale, est alertée sur les pratiques de Vitalia par Chloé Forrest. Celle-ci, figure montante du mouvement Jeunesse 2050, refuse toujours de croire au suicide de son père, ancien cadre au sein de la multinationale de l'industrie chimique Saskia, dont Vitalia est une filiale. La coopérative rappelle sans explication des livraisons de grains susceptibles d'avoir intoxiqué des bovins, comme le co
Le cabinet du ministre Delpierre découvre des collusions d'intérêts suspectes entre Vitalia et le syndicat agricole Synea. Venus au siège de la coopérative pour verrouiller la communication suite au rappel des céréales toxiques, des membres du cabinet de lobbying aux ordres de Saskia s'en prennent au transporteur qui en a acheminé un stock, car ils l'ont vu parler à Claire. L'homme souffre de plaques rouges sur les bras, de suées nocturnes et de démangeaisons. Le lobbyiste Mathieu Bowman, qui l'avait engagée autrefois, n'hésite pas à menacer la journaliste de représailles sur sa vie professionnelle et personnelle. Ludovic, le fils de l’agriculteur aux vaches malades, présente à Claire un ami éleveur décidé à parler. Enceinte, une mère d’élève ayant accompagné la visite dans les silos à blé s’effondre alors qu'elle s'apprêtait elle aussi à rencontrer Claire. Grâce à sa cote dans les sondages, Guillaume Delpierre, lui, se voit convié par le Premier ministre à rejoindre le cercle très fer
Bouleversée par le suicide de l’ex-cadre de Vitalia qu'elle avait rencontré, Claire réoriente l'enquête sur une possible toxicité du lait issu de la coopérative. Lors de ses recherches, elle trouve la trace d’un hangar qui pourrait avoir abrité des stocks de pesticides, susceptibles d'avoir empoisonné aussi, par ruissellement, les eaux de la nappe phréatique. Guillaume Delpierre, d’abord recadré par le Premier ministre lors d’un entretien privé, est ensuite désavoué à demi-mot par celui-ci lors d’une réunion avec les représentants syndicaux. Chloé Forrest recontacte Claire pour demander son aide : elle veut faire tomber Bowman et ses associés pour le meurtre de son père. Mais la journaliste refuse de collaborer à son plan, car il lui semble à la fois trop dangereux et hors des limites de la légalité.
Pour tenter de décourager Claire Lansel, on fait pression sur son rédacteur en chef et amant. Lors d'une manifestation d’agriculteurs, Guillaume Delpierre emporte l'adhésion grâce à un discours offensif prononcé devant les caméras. Tandis qu'on diagnostique chez le transporteur de Vitalia une grave maladie professionnelle causée par la surexposition à des produits chimiques, Claire rencontre un ancien directeur technique de Vitalia que la firme a licencié. Il a filmé la pulvérisation, sur du grain attaqué par les vers, d'une dose de pesticides trente fois supérieure à la norme à l'intérieur d'un silo, et déclare que la direction de la coopérative, tout comme la Chambre d’agriculture locale, avaient été informées du problème. Delpierre, lui, tente de limiter la présence du syndicat Synea dans les instances représentatives. Claire recueille les témoignages de femmes en lutte depuis dix ans pour faire reconnaître par l’Agence régionale de santé que leurs enfants, tous sévèrement malades e
Après avoir accepté de renseigner Claire sur le lieu de dépôt des pesticides toxiques, le transporteur de Vitalia, poursuivi sur la route par l'un des lobbyistes mandatés par Saskia, échappe de peu à un grave accident. Le nombre de nourrissons malades ne cesse de grossir dans la région, et les mères montent une association pour porter le combat devant la justice. Après la publication du premier volet de l’enquête de Claire, le Premier ministre convie Bowman et la directrice de Vitalia à une réunion de crise, à la stupéfaction de Guillaume Delpierre. Pendant ce temps, grâce à l’aide d’une employée de la grande distribution, Claire met la main sur trois boîtes de lait en poudre commercialisées au moment où on a constaté un deuxième cluster de bébés malades. On y découvre des traces de Devontotal, un pesticide interdit depuis 1997, ainsi que de fongicides susceptibles d'entraîner des maladies neurologiques. Sous de fausses identités, des activistes de Jeunesse 2050 prennent contact avec u
Chloé Forrest et ses compagnons de Jeunesse 2050 séquestrent la call-girl pour lui extorquer des aveux, tandis que Claire Lansel rencontre le ministre Guillaume Delpierre pour lui demander de saisir la Direction générale de l’alimentation à propos du lait contaminé, ce qui permettrait de lever le secret industriel. Les preuves s’accumulent contre Vitalia grâce aux carnets du transporteur, qui gardent la trace des allers et venues des produits interdits. En recoupant ces informations avec les témoignages des agriculteurs et des parents d’enfants malades, la journaliste peut enfin boucler son enquête. À Matignon, le Premier ministre propose à Guillaume Delpierre de le nommer ministre d’État, en lui faisant miroiter un net gain d’influence. Au même moment, l'association des mères porte plainte contre Vitalia et sa maison mère, la multinationale Saskia, ainsi que contre le gouvernement.
Jean-Xavier de Lestrade, réalisateur et scénariste, évoque la force émotionnelle de la narration sérielle. «On s’attache à des personnages, à des gens que l’on a envie de côtoyer dans le quotidien, d’avoir pour ami, pour ennemi. La série donne la latitude de prendre du temps avec les personnages, de les voir vivre, respirer… Il y a une volonté de laisser des petits temps de respiration, de vrais regards entre les personnages, entre les comédiens. »