Dès 1860, les peintres de l’Empire ottoman finissant voyagent en Occident pour se former auprès des maîtres européens. Confrontés à une Europe persuadée de sa supériorité culturelle sur le reste du monde, ils vont devoir inventer de nouvelles manières de se représenter.
Au Caire, à Beyrouth ou à Bagdad, dans les années 1940, les artistes se posent la question de ce qu’est l’art moderne. Est-ce le cubisme, le surréalisme ? Ou bien l’art sumérien, pharaonique, les miniatures de l’époque abbasside, l’art islamique ? Et si le chemin vers la modernité n’était qu’un voyage vers ses propres sources ?
Comment créer dans un monde qui sombre ? Les mouvements artistiques ont été impuissants à changer la société. Le monde arabe fait face à une série de tragédies qu’il est impossible d’arrêter. En ces temps de désastre, les artistes deviennent les oracles d’une époque, où la catastrophe semble être le destin commun de l’humanité.