Le climat social de ces derniers mois nous avait habitué aux éruptions soudaines et imprévisibles. Celles-ci avaient un avantage pour les contestataires : elles prenaient le pouvoir de court. Mais les mouvements spontanés ont un inconvénient : ils pêchent par manque de cohérence politique et peinent à s’organiser d'une manière qui les rende audibles. Pour ce jeudi 5 décembre en revanche, tout est en place, tout le monde est en ordre de bataille et chacun se prépare à ce qui risque d’être le plus formidable bras de fer depuis 1995. Le gouvernement Philippe va affronter sa première grève générale et ça pourrait bien tout changer.