L’immolation d’un étudiant de 22 ans à Lyon, le 8 novembre, aurait pu être le point de départ d’une grande concertation, d’une discussion nationale sur le sort qu’on réserve aux jeunes en France, mais il n’en est rien. La moindre poubelle brûlée, la moindre page du livre de François Hollande arrachée et l’on ne parle plus des causes de ce malaise, pourtant palpable dans les universités. Un étudiant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté et se voit contraint à une vie de précaire. Logements, transports, tout devient une difficulté et il finit par être difficile de suivre les cours correctement. Après avoir fraudé le bus la peur au ventre, les voilà à 500 dans un amphi de 300 places, un amphithéâtre sans chauffage où les peintures s’effritent.