À l’été 1940, la France est vaincue. Si certains refusent la capitulation, l’immense majorité des Français se rangent derrière le maréchal Pétain, qui a demandé l’armistice. L’appel à la résistance d’un général inconnu, Charles de Gaulle, le 18 juin sur les ondes de la BBC, pousse Jeanne Bohec, Daniel Cordier ou encore Gilbert Renault, alias le colonel Rémy, à rejoindre Londres.
Les attentats individuels conduisent à de terribles représailles : des otages, comme Guy Môquet, sont fusillés, provoquant l’effroi parmi la population. Au printemps 1942, l’ensemble des groupes armés communistes sont regroupés au sein des FTP (Francs-tireurs et partisans), dont la branche FTP-MOI (Main-d’œuvre immigrée) se spécialise dans la guérilla urbaine.
En réaction au débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, l’armée allemande envahit la zone sud le 11 novembre 1942. Début 1943, Libération-Sud, Combat et Franc-tireur fusionnent au sein des MUR (Mouvements unis de la Résistance), dirigés par Jean Moulin. En février, sous la pression de Hitler, qui manque de main-d’œuvre, Laval signe une loi instaurant le Service du travail obligatoire (STO).
En septembre, une unité des FTP-MOI, emmenée par le jeune Marcel Rayman, abat un colonel SS à Paris. Mais un vaste coup de filet de la police française anéantit bientôt le groupe, dirigé par Missak Manouchian. Si les maquisards défilent au grand jour à Oyonnax le 11 novembre, la bataille des Glières, quelques mois plus tard, rappelle la férocité de la répression, menée conjointement par la Wehrmacht et la milice de Joseph Darnand.