Quelle réponse apporter à l'activisme agressif de la Turquie en Méditerranée ? Les dirigeants des sept pays méditerranéens de l'Union européenne se retrouvent ce jeudi à Porticcio, dans la baie d'Ajaccio, à l'invitation d'Emmanuel Macron, pour tenter de répondre à cette question brûlante et complexe. Paris espère que la réunion débouchera sur une position commune du “Med 7” pour porter une “voix plus claire” lors du sommet européen des 24-25 septembre qui sera largement consacré au "dossier turc". "Nous, Européens, devons être clairs et fermes avec le gouvernement du président Erdogan qui, aujourd’hui, a des comportements inadmissibles" et qui doit "clarifier ses intentions", a ainsi affirmé depuis Ajaccio le chef de l’État. Ce dernier estime que “la Turquie n’est plus un partenaire dans cette région”, tout en soulignant son “souhait profond” de ”réengager un dialogue fécond avec la Turquie, un allié de l’Otan”. Depuis des mois, les tensions sont très vives en Méditerranée orientale où la Grèce et Chypre sont en première ligne face à la Turquie, qui mène une politique expansionniste et revendique le droit d’exploiter des gisements d’hydrocarbures dans une zone maritime qu’Athènes estime relever de sa souveraineté. La France a été jusqu’ici un des soutiens européens les plus fermes de la Grèce, allant jusqu’à déployer des moyens militaires dans les zones sous tension. Mais la situation devient particulièrement "volatile et inquiétante" d’après le président chypriote Nicos Anastasiades. Des navires de guerre grecs et turcs, auxquels se sont joints quelques autres bâtiments de guerre, notamment occidentaux, cerclent en effet au large de Chypre, à proximité des côtes grecques ou en mer de Libye depuis le début du mois d'août, alimentant une tension que se renforce de jour en jour. Et désormais chacun montre ses muscles, joue l'intimidation. Le président Erdogan a ainsi menacé ce samedi la Grèce lors d’une allocution télévisée : "Ils vont comprendre, so