Si la pente est moins raide qu'en Espagne, premier pays d’Europe à avoir franchi la barre des 500 000 contaminations, il ne fait plus de doutes qu'en France aussi l’épidémie gagne du terrain en cette rentrée. Le virus "circule de plus en plus rapidement", a expliqué hier le ministre de la Santé, Olivier Véran sur France Inter alors que Santé publique France évoque une hausse "préoccupante" du nombre de cas de coronavirus. 6504 cas positifs à la Covid-19 ont ainsi été révélés hier, dont le patron du Tour de France, et un cas contact au sommet de l’État : le Premier ministre Jean Castex, à l’isolement au moins jusqu’au week-end. Dans le même temps, le nombre des hospitalisations est lui aussi en hausse : plus de 2 000 en une semaine, 350 en réanimation. Dans les Bouches-du-Rhône, face à l'afflux de patients, les services de réanimation commencent à y être sous tension, avec autour de 70 patients actuellement en réanimation, soit la quasi-totalité des lits dédiés au coronavirus dans le département. "Il n'y a pas d'affolement général, on gère la situation. Mais on est sur une ligne de crête et si on dépasse un certain seuil, on sait qu'il faudra déprogrammer des malades non-Covid, pour remplir avec des Covid et c'est ce que nous voulons éviter parce qu'il y a des gens qui ont besoin d'être soignés," a expliqué le professeur Dominique Rossi, chef de service d’urologie, président de la commission médicale d'établissement de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Le directeur médical de crise aux hôpitaux universitaires de Marseille (AP-HM), Hervé Chambost, appelle lui aussi à la prudence. "Les personnes à risque présentent de nouveau des formes graves et se retrouvent actuellement en réanimation", explique-t-il dans un message relayé par Tweet de l'AP-HM. Pour l’heure si les hôpitaux du département ayant des lits de réanimation Covid-19 (La Timone, Hôpital Nord, Martigues, Aubagne...) accueillent de plus en plus de malades, entrainant une réorgan