Au moins 180 manifestants ont été arrêtés à Hong-Kong aujourd'hui pour rassemblement illégal. La police hongkongaise a fait usage de canon à eau et de gaz poivré pour disperser la foule réunie pour la traditionnelle marche en faveur de la démocratie, interdite cette année par les autorités. La veille, la loi sur la sécurité nationale était adoptée à l'unanimité par le comité permanent de l’Assemblée nationale populaire chinoise (ANP). Ce texte permet de réprimer quatre types de crimes contre la sécurité de l'État : les activités subversives, la sécession, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères. Sept personnes ont été arrêtées pour violation présumée de cette loi. Face à la Chine, l'Europe change de ton. Le covid-19 a accentué la méfiance. Le 22 juin, les dirigeants de l'Union européenne, Ursula Van Der Leyen et Charles Michel, ont voulu rappeler à la Chine ses promesses, dont celle d'ouvrir davantage son économie aux investissements européens. Cet échange virtuel sur des "sujets difficiles" avec le président chinois avait aussi permis d'aborder la question des droits humains, du climat et la gestion de la crise sanitaire. "La Chine est un partenaire commercial, un concurrent économique et un rival systémique", a rappelé la présidente de la Commission européenne. Une étude relayée le 29 juin par Associated Press accuse la Chine de mener une politique de répression de la natalité sur cette population musulmane. Selon ce document, des femmes sont forcées à l'avortement ou à la stérilisation. Les Etats-Unis ont immédiatement réagi et ont appelé à "cesser immédiatement" ces "abus déshumanisants ». Au moins un million de ces musulmans sunnites seraient internés dans des camps dans le nord-ouest de la Chine. La persécution de la minorité Ouïghours, déjà pointée du doigt, prend un nouveau tournant. Est-ce la fin définitive de la doctrine "un pays, deux systèmes" à Hong Kong ? Dans quelle mesure l'Europe doit-elle redéfinir ses relations avec Pék