Entre l’Iran et les États-Unis, pas de trêve pour le Nouvel An. Après les représailles menées par Washington contre une milice pro-Téhéran en Irak, l'ambassade américaine, située en "zone verte", le quartier ultra-sécurisé de Bagdad, a été prise d’assaut mardi 31 décembre par des manifestants irakiens. Des pierres et des cocktails Molotov ont été lancés aux cris de "mort à l’Amérique" avant que des manifestants réussissent à forcer les check-points et à pénétrer dans l’enceinte de la représentation américaine. Repoussés par des tirs de grenades lacrymogènes tirés par des Marines arrivés en renfort par hélicoptère, les manifestants ont quitté mercredi les abords de l'ambassade des Etats-Unis. Parmi eux, des membres du Hachd al-Chaabi, cette coalition de paramilitaires dominée par des factions pro-Iran intégrée aux forces irakiennes, et qui a été la cible dimanche d’un raid américain en représailles à la mort d’un combattant, ont été tués. Initialement, la manifestation était un cortège funéraire en leur hommage. Pourtant, ces derniers mois encore, combattants du Hachd al-Chaabi et soldats américains avaient le même adversaire : les djihadistes du groupe Etat islamique. Mais, dans la région, les cartes ne cessent d’être rebattues et cette puissante faction armée est très proche de l’Iran, ennemi des Etats-Unis. L’Irak risque-t-il de redevenir un champ de batailles détournés de cet éternel conflit ? Si les affrontements ont cessé aux abords de la représentation américaine, l’escalade entre l’Iran et les États-Unis se poursuit : le président Donald Trump a menacé de faire payer le "prix fort" à l’Iran accusé d'avoir "orchestré" l'attaque. Il a nié toutefois la possibilité d'une guerre contre l'Iran. "Je ne vois pas cela se produire", a-t-il répondu à un journaliste alors que son secrétaire à la Défense a annoncé le déploiement immédiat de 750 soldats américains au Moyen-Orient "en réponse aux événements récents en Irak". De son côté, l’Iran résiste et conti