Dans la tradition des vœux de nouvel an, ceux d’Emmanuel Macron pour 2020 étaient particulièrement attendus. Alors que le pays est en partie paralysé par une grève des transports, certains espéraient un signe d’apaisement de la part du président de la république. Hier soir, depuis son bureau de l’Élysée, le président de la République a au contraire affirmé vouloir mener le projet de réforme de retraite "à son terme" et ce, en dépit de la contestation qui dure depuis près d’un mois. Le chef de l’État a également souhaité que le premier ministre "trouve rapidement la voie d’un compromis" sur ce dossier qui secoue le pays depuis le 5 décembre dernier. "Je ne céderai rien au pessimisme ou à l’immobilisme", a martelé le président de la République. Il a également insisté sur un contexte économique plus favorable et mis en avant les bons chiffres des créations d’emplois en France depuis son arrivée au pouvoir. En face, partis d’opposition et syndicats n’ont pas été convaincus par l’allocution du président. "On a l'impression que c'est un président de la République qui est enfermé dans sa bulle", a déclaré Philippe Martinez sur BFMTV qui appelle au contraire à durcir le mouvement. "On appelle tous les Français à se mobiliser, à aller en manifestation et à se mettre en grève", a ajouté le leader de la CGT. Jean-Luc Mélenchon a vu dans cette allocution une "déclaration de guerre aux millions de Français qui sont contre cette réforme". Dans ce climat, la semaine prochaine s’annonce décisive. Alors que les négociations entre le gouvernement et les syndicats doivent reprendre officiellement le 7 janvier, la CGT appelle à un blocage total des raffineries pendant 3 jours en même temps qu’une journée de mobilisation intersyndicale le 9 janvier. Comment dans ce contexte obtenir un compromis rapide ? Depuis l’organisation du grand débat à la suite de la crise des gilets jaunes, le gouvernement vante une méthode différente, plus à l’écoute. Pour l'instant seules quelques caté