Un an après le début du mouvement des gilets jaunes, les foyers de contestations se multiplient en France. Ce jeudi, c’est le malaise des soignants qui s’exprime massivement dans le pays. À l’appel du collectif Inter-Urgence, à l’origine depuis huit mois d’une grève dans près de 300 services d’urgences, et du collectif Inter-Hôpitaux, médecins, personnels soignants, cadres hospitaliers, internes et étudiants en médecine défilent côte-à-côte pour "sauver l’hôpital public". Une mobilisation d’une ampleur inédite depuis une quinzaine d’années qui fédère l’ensemble des acteurs du monde hospitalier et donne à cette journée des allures de "santé morte" : les opérations non urgentes ont été déprogrammées, les cours reportés dans les facultés de médecine…
Après la crise des urgences, ce sont tous les personnels de l’hôpital public qui se mobilisent pour obtenir un geste fort du gouvernement. Agnès Buzyn a promis l’annonce d’un nouveau "plan de soutien" qui mettra l'accent sur "un meilleur investissement courant" et "la revalorisation des salaires, notamment en début de carrière". Mais la ministre de la Santé a déjà échoué par deux fois à sortir de ce conflit : ni la prime mensuelle de 100 euros versée depuis juillet, ni le plan de "refondation" annoncé en septembre n'ont suffi à faire baisser la tension. Les manifestants visent désormais plus haut, pour desserrer le verrou de Bercy. Ils espèrent être reçu ce jeudi par Matignon. Mais la clé pourrait venir d’Emmanuel Macron, qui ce jeudi a affirmé avoir "entendu la colère" et a annoncé la présentation mercredi prochain d’un "plan d'action" avec un "geste fort ".
À trois semaines d'une grève massive dans les transports contre la réforme des retraites, il y a urgence pour l’exécutif. D’autant que malgré les milliards d’euros votés en un an, les braises des gilets jaunes ne sont pas éteintes et d’autres fronts menacent : agriculteurs, cheminots, enseignants, futurs retraités, policiers, pompiers mais aussi étudiants.
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