La liste des élus qui mènent la fronde contre les phytosanitaires s'allonge. Ce mardi, le maire de Val-de-Reuil Marc-Antoine Jamet a signé un arrêté contre l'épandage de pesticides à moins de 150 mètres des lieux de vie. À Parempuyre, la maire Béatrice de François vient aussi de prendre un arrêté interdisant "formellement" les produits phyto-pharmaceutiques "à moins de 100 mètres de toute habitation ou espace public". Au total, une vingtaine d’élus ont décidé d’interdire l'usage des pesticides sur une partie de leur commune, et ce malgré la suspension mardi de l’arrêté pris par le maire de la petite ville de Langouët, dans le Finistère, au motif que cette décision ne relevait pas de la compétence du maire. Une décision qui laisse "perplexe" l’élu Daniel Cueff. "On a d’un côté des annonces du président de la République et de la ministre de l’Écologie qui disent que le maire de Langouët a raison, qu’il faut prendre des arrêtés pour protéger la population des pesticides de synthèse. Et dans le même temps, ce même gouvernement saisit le tribunal administratif pour supprimer un arrêté dont on nous dit que ce sera la loi demain. On me dit donc que j’ai à la fois raison et à la fois tort, c’est un peu complexe à comprendre. Mais le fait est que l’État m’empêche aujourd’hui de protéger ma population, c’est grave" a déclaré l’édile bien décidé à faire appel de cette décision. Alors de quels pouvoirs dispose un maire ? Quelle est la situation actuelle de premier édile en France ? S’ils sont de plus en plus nombreux à monter en première ligne dans le dossier des pesticides ou à refuser la pose des compteurs Linky dans leur commune, dans nos campagnes beaucoup d’édiles sont surtout en colère et fatigués. Car tous font le même constat, le manque de moyens, l’accroissement des normes et des lois, la centralisation de la prise de décision à Paris, un transfert des compétences aux c