Y aura-t-il demain un "acte V" du mouvement des gilets jaunes ? Un mois après le début de la mobilisation et alors que se prépare une nouvelle journée nationale de manifestations, le gouvernement multiplie les appels à ne pas y participer. La menace terroriste et les dernières annonces de l’exécutif sont deux bonnes raisons de se montrer "raisonnables", selon Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement. C’est le message que font également passer l’ensemble des partis politiques et des syndicats, mis à part la France Insoumise. Sous pression, les gilets jaunes se divisent entre les partisans d’une poursuite des manifestations et ceux qui les enjoignent à ne pas descendre dans les rues. Parmi les figures du mouvement, Jacline Mouraud demande "une trêve". "Il y a des avancées, une porte ouverte (…) On a une économie qui s’effondre, des commerçants prêts à mettre la clé sous la porte, on ne peut pas se rendre responsables d’une multitude de dépôts de bilan", estime l’une des porte-parole des "gilets jaunes libres". À l’inverse, pour Éric Drouet, l’un des leaders de la contestation, "il ne faut pas lâcher maintenant. Il en va de notre futur". Si rien n’indique pour l’instant sur les réseaux sociaux une volonté de suspendre la mobilisation, l’adhésion au mouvement a considérablement diminué dans l’opinion, d’après les sondages. Ainsi, alors que 72 % des Français soutenaient encore la mobilisation il y a une semaine, ils ne seraient plus que 46 % à souhaiter sa poursuite, selon une enquête d’OpinionWay. Alors à quoi faut-il s’attendre demain ? Y aura-t-il beaucoup de manifestations et dans quel climat ? Comment l’Elysée aborde ce samedi ? Quel est l’avenir du mouvement ? Un rapprochement entre les gilets jaunes et les syndicats est-il possible ?