A la veille d’une nouvelle mobilisation nationale des "gilets jaunes", les responsables politiques et syndicaux multiplient les appels au calme tandis que l'inquiétude grandit chez les acteurs économiques affectés par le mouvement. S'il est encore trop tôt pour avoir des estimations précises de l'impact sur la croissance, Bruno Le Maire a estimé lundi que les perturbations liées à la mobilisation des "gilets jaunes" exerçaient un "impact sévère" et "continu" sur l'activité économique, avec des pertes de chiffre d'affaires significatives dans différents secteurs, dont la grande distribution, la restauration, ou encore chez certains artisans et commerçants de proximité. "Les blocages que notre pays connaît ont déjà eu des conséquences extrêmement négatives pour le commerce", relève ainsi la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Magasins bloqués ou fermés, baisse de la fréquentation par les clients qui ne peuvent plus circuler, livraisons impossibles du fait du blocage des entrepôts, rupture sur de nombreux produits, blocage des pompes à essence… La FCD avance avant l'acte IV de ce samedi des pertes supérieures au milliard d'euros pour les trois premiers week-ends de blocage (-35 %, - 20 %, entre – 20 et – 25 %). Le secteur du tourisme accuse également le choc. Les images des violences urbaines à Paris qui ont fait le tour du monde depuis samedi, en particulier les actes de vandalisme à l’Arc de Triomphe ou l’incendie de véhicules près des grands magasins, risquent de peser sur l’industrie du tourisme qui avait retrouvé des couleurs après les attentats de 2015. À Paris, les hôteliers et les restaurateurs déplorent déjà une baisse de leur chiffre d'affaire : 35.000 nuitées ont été annulées pour décembre depuis le début du mouvement. Plus largement, selon les professionnels du secteur de l’hôtellerie "il y a un coup d’arrêt sur les réservations pour les fêtes de fin d’année, qui rec