Une semaine pour le moins mouvementée s’achève pour Jean-Luc Mélenchon. Depuis mardi, le leader de la France Insoumise est au cœur d’une spirale médiatique. Tout a commencé avec les perquisitions menées au siège de son parti, à son propre domicile ainsi que chez une quinzaine de personnes proches de la France Insoumise. Menaces, bousculades, cris : les images, ainsi que son désormais célèbre « la République c’est moi ! », ont fait le tour des médias et d’Internet. Visé par deux enquêtes sur des emplois présumés fictifs de parlementaires européens et sur ses comptes de campagne lors de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est convaincu que ces perquisitions ont été manigancées pour l’affaiblir davantage. Il a dénoncé « une offensive politique organisée par la Macronie » lors d’une conférence de presse, vendredi à son QG. Le chef des Insoumis reconnaît qu’il s’est emporté, mais il « ne cédera pas ». Ce matin, la procureure générale de Paris lui a répondu : « ces perquisitions ont été diligentées en pleine légalité ». Jean-Luc Mélenchon n’en est pas à son premier coup de colère. Echanges tendus avec ses adversaires politiques, critiques acerbes contre les médias : il partage et met en scène ses colères sur les réseaux sociaux. Mais cette stratégie risque-t-elle de se retourner contre lui ? Si ses coups de gueule permettent de rallier à sa cause ses plus fidèles militants, ils pourraient également affaiblir sa capacité à rassembler les troupes à gauche. Les affaires qui visent le parti de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas sans rappeler celles du Rassemblement National. Marine Le Pen, qui avait également été perquisitionnée en mai 2016 dans le cadre d’une enquête sur des assistants parlementaires européens, n’a pas manqué de réagir : ces procédures judicaires seraient des stratagèmes pour « aspirer les données des deux grands partis d’opposition que sont le Rassemblemen