C’est le premier rendez-vous social de cette rentrée. Au moment où un nouveau gouvernement doit être nommé, salariés, étudiants, lycéens et retraités ont répondu ce mardi, à l’appel lancé par la CGT et FO, à battre le pavé dans toute la France contre la "politique idéologique visant à la destruction du modèle social" de l’exécutif. Solidaires (Sud), mais aussi les étudiants de l'Unef et les lycéens de l'UNL et de la FIDL se sont également joints au mouvement, tout comme neuf organisations de retraités. Plus d'une centaine de rassemblements ont eu lieu sur tout le territoire, avec des grèves et des débrayages, notamment dans le public, les hôpitaux, les écoles ou les transports, mais avec des conséquences assez limitées. Depuis l'élection d'Emmanuel Macron en mai 2017, il s’agit de la douzième fois que la CGT appelle à la mobilisation. Cette fois, la centrale de la porte de Montreuil entend faire entendre sa voix face à la politique gouvernementale qui relève selon elle "d’une logique d’individualisation mettant à mal la solidarité et la justice sociale", "fragilisant une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis". La Confédération n'est pas seule dans cette démarche : Philippe Martinez a défilé aux côtés de Pascal Pavageau de Force ouvrière à Paris. En revanche, la FSU, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC n’ont pas appelé à manifester, et les syndicalistes étaient prudents quant à l’ampleur du mouvement. Philippe Martinez a ainsi reconnu que "ce n’est pas facile de mobiliser" et a prévenu ce matin que le "succès" de la manifestation "ne se résumera pas au nombre de manifestants". Même prudence côté FO, Pascal Pavageau n’attendant "rien du tout en termes de nombre" mais "un mouvement significatif". Les syndicats espèrent toutefois que cette mobilisation va servir en quelque sorte de tour de chauffe avant l’arrivée des futures réformes annoncées : assurance chômage e