Dans son bras de fer avec la Commission européenne, l’heure est au compromis pour le gouvernement italien. Après s’être attiré les foudres de Bruxelles, l’Italie a finalement revu à la baisse sa prévision de déficit public. Du moins à partir de 2020. Pour l’année prochaine, le déficit reste ainsi fixé à 2,4%, selon l’accord de la coalition au gouvernement, mais il devrait baisser à 2,1% en 2020 pour terminer à 1,8% en 2021. La présentation du projet de budget italien, ajouté à la lourde dette du pays, avait provoqué un vent de panique sur les marchés financiers. Alors que la bourse de Milan avait décroché, ces nouvelles annonces ont permis une détente. En attendant que la Commission européenne examine ce budget, son président Jean-Claude Juncker a averti qu’un traitement particulier pour l’Italie "signifierait la fin de l'euro". Estimé à plusieurs dizaines de milliards d’euros, ce projet de budget contient les promesses de campagne sur lesquelles le gouvernement a été élu. Des mesures "historiques" selon le vice-président du Conseil italien Luigi Di Maio, mais très coûteuses. Au programme : un abaissement de l'âge de départ à la retraite pour quelque 400.000 personnes, un grand plan d'investissements, une baisse de l'impôt sur le revenu pour certaines entreprises et un revenu de citoyenneté. Cette dernière mesure, qui s’apparente à un revenu d'insertion, fait partie des plus chères et devrait coûter au moins sept milliards d'euros à elle seule. Au Royaume-Uni, Theresa May se prépare au divorce avec l’Union européenne. Alors que l’échéance approche à grands pas, la menace du "no deal" plane. Si aucun accord n’est trouvé d’ici au mois de mars, la vie de millions de Britanniques pourrait changer du jour au lendemain. Pouvoir d’achat, mobilité, transports… Beaucoup de problématiques doivent encore être réglées Outre-Manche, mais également en France où le Brexit aura des conséquences