Après le plan de lutte contre la pauvreté, Emmanuel Macron poursuit le fil de ses réformes et s’attaque au système de santé. Cette semaine, le chef de l’Etat a présenté son nouveau projet, baptisé "Ma santé 2022, un engagement collectif", qui prévoit une transformation en profondeur "pour les cinquante années à venir" à travers 54 mesures. 400 millions d’euros supplémentaires devraient être investis à partir de 2019 pour réorganiser une structure à bout de souffle, avec des hôpitaux surchargés et des conditions de travail parfois critiques. Grâce à cette refonte, allant de la médecine libérale à l’hôpital, jusqu’aux études de médecine, Emmanuel Macron entend faire du système de santé "un des piliers de l'Etat providence du XXIe siècle". Les déserts médicaux sont notamment dans le viseur de la réforme. Pour pallier le manque de médecins dans les territoires, le gouvernement a annoncé la création de 400 postes généralistes salariés par les hôpitaux, la suppression du "clausus numerus" afin de former un plus grand nombre de médecins et l’arrivée d’un nouveau métier : l'assistant médical. En France, près de 5,7 millions de personnes vivent dans des déserts médicaux et ont difficilement accès à des consultations chez des médecins généralistes. Les communes rurales sont particulièrement touchées par ce phénomène. Pour y remédier, Emmanuel Macron propose notamment de regrouper les professionnels de santé hors hôpitaux pour qu’ils puissent travailler ensemble et améliorer le suivi des patients grâce à une meilleure organisation. Mais avec des horaires parfois contraignants et une charge de travail importante dans un secteur peu attractif, les médecins libéraux qui partent à la retraite peinent à trouver des successeurs, dans les territoires comme en ville. L’intelligence artificielle est-elle l’avenir de la médecine ? En France comme à l’étranger, cette révolution commence déjà