Où en est le Brexit ? A six mois de la date prévu du départ du Royaume-Uni de l'UE, aucun accord n’a vraiment été conclu, et le bras de fer entre les Vingt-Sept et le voisin anglais s’est poursuivi mercredi lors du sommet de Salzbourg. La Première ministre britannique a donné le ton hier soir lors d’un dîner avec ses partenaires européens. "Si nous voulons parvenir à une issue positive, de la même façon que le Royaume-Uni a modifié sa position, l'Union européenne devra faire évoluer elle aussi sa position" a lancé Theresa May, réaffirmant qu'il n'y aurait pas de second référendum au Royaume-Uni sur le Brexit. Peu avant, le président du Conseil européen, Donald Tusk, avait lui appelé Londres à faire des efforts. Sur "la question irlandaise ou le cadre de la coopération économique future, les propositions du Royaume-Uni devront être retravaillées", avait-il prôné. Le Royaume-Uni doit quitter l’Union européenne le 29 mars 2019, et les négociations sur le Brexit sont entrées dans la dernière ligne droite. Elles devaient originalement être bouclées en octobre mais le président du Conseil européen va demander ce jeudi aux pays de l’UE de les poursuivre jusqu’à la mi-novembre, dans l’espoir de trouver un accord, actuellement hors de portée. Car si Londres et Bruxelles ont trouvé des compromis sur plusieurs contentieux nés de la rupture programmée, notamment la facture à régler, ils continuent de buter sur certains points, principalement sur l'épineuse question de la frontière entre l’Irlande du Nord (intégrée au Royaume-Uni) et la République d’Irlande (indépendante, membre à l’Union européenne). Or, le temps presse et la perspective d'un no-deal (pas d’accord) est désormais dans toutes les têtes. Alors deal ou no deal ? Quel serait l’impact d’un hard Brexit sur le Royaume-Uni ? Mark Carney, gouverneur de la Banque d'Angleterre, a présenté ce jeudi les conséquences d'un Brexit san