C'était un moment très attendu. Alexandre Benalla a été auditionné par la Commission d'enquête du Sénat ce mercredi, afin de savoir quel était son rôle exact au sein de l'Élysée. Une audition sous haute tension, précédée ces derniers jours de petites piques et de mises en garde répétées de l'exécutif, qui était aujourd’hui très observée. Le suspense avait d'ailleurs été alimenté par le principal intéressé lui-même, Alexandre Benalla ayant dans un premier temps menacé de ne pas répondre à la convocation des sénateurs, avant de changer d’avis et de se rendre "contraint" devant une commission qui, selon lui, "bafoue notre démocratie". Le ton de l'ancien collaborateur de l'Elysée, mis en examen en juillet pour violences en réunion en marge de la manifestation du 1er mai dernier, a bien changé ce mercredi matin. En préambule, Alexandre Benalla a présenté ses excuses aux élus de la Chambre Haute. "J'ai un profond respect pour le Sénat, j'ai un profond respect pour les sénateurs" a-t-il assuré devant le président de la commission Phillipe Bas, qu'il qualifiait la semaine passée de "petit marquis". "Je suis bien élevé, je vous présente mes excuses, monsieur Bas. On n'attaque pas les hommes." Voilà pour le ton, mais qu'en est-il du fond ? Quel rôle jouait Alexandre Benalla à l’Elysée ? Devant la commission des sénateurs de tous bords (sauf LREM, qui a boycotté l'audition), l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron s’est définit comme un "coordinateur" et pas un garde du corps. Ses missions ? "L'organisation des déplacements nationaux, "l'organisation des événements au Palais", "l'organisation des déplacements privés du président", "la coordination des services de sécurité". Des fonctions qui, selon lui, justifiaient notamment une "autorisation de port d'arme" qu'il a demandée "pour des motifs de sécurité et de défense personnelles". Concernant le fameux badge d'accès à l'Assemblée nationale, il a