Une annonce surprise, un départ fracassant. Après un an d’atermoiements et faute d’obtenir des avancées suffisantes en matière d’environnement, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a annoncé ce matin au micro de France Inter qu’il avait pris la décision de quitter le gouvernement. "Sur un enjeu aussi important, je me surprends tous les jours à me résigner, à m’accommoder des petits pas, au moment où la planète devient une étuve, mérite qu’on se retrouve et qu’on change d’échelle, qu’on change de scope, qu’on change de paradigme" s’est justifié l’ex-ministre, avant d’ajouter : "Petit à petit, on s’accommode de la gravité et on se fait complice de la tragédie qui est en cours de gestation (…) Je ne veux plus me mentir. Je ne veux pas donner l’illusion que ma présence au gouvernement signifie qu’on est à la hauteur de ces enjeux-là". Visiblement ému, Nicolas Hulot a assuré qu'il n'avait prévenu ni le président de la République ni le Premier ministre. “C’est une décision entre moi et moi”, a-t-il déclaré, tout en estimant que s'il l'avait fait, ils auraient tenté de l'en dissuader. Il a réitéré cependant son "amitié" à Emmanuel Macron et dit espérer "qu’il en tirera les leçons. J’espère que ce geste sera utile, pour que chacun se pose la question de sa responsabilité". Alors que de nombreux militants écologistes regrettaient depuis des mois son manque de fermeté et de marge de manœuvre au sein du gouvernement, l'ex-ministre semble cette fois en avoir pris acte. Au lendemain d’un accord sur la baisse du prix du permis de chasse, il a dénoncé l’influence des "lobbies dans les cercles du pouvoir" et a décidé de jeter l’éponge. Véritable coup de tonnerre, le départ du numéro trois du gouvernement ouvre une crise politique en cette rentrée. Trouver un successeur à l'écologiste préféré des Français sera une tâche très difficile pour l’ex