Avec Donald Trump, ce sera "l’Amérique d’abord"… jusque dans l’espace. Son vice-président Mike Pence a annoncé cette semaine la création d’une sixième branche des forces armées américaines, prévue pour 2020 : la "Force de l’espace". L’objectif : envoyer des satellites sur orbite pour se protéger et réaffirmer la place des Etats-Unis dans la conquête spatiale. Des satellites qui sont également utiles aux militaires pour espionner des sites ennemis, ou encore guider des missiles. Ce projet est présenté comme "le prochain grand chapitre de l'histoire" et "le prochain champ de bataille" des Etats-Unis, même si l’espace est censé rester non-militarisé. A quelques mois des élections de mi-mandat, cette annonce arrive à point nommé puisqu’elle place Donald Trump dans une posture de chef de guerre. Mais pour relancer cette conquête spatiale, le gouvernement devra débourser 8 milliards de dollars sur cinq ans, ce que les Démocrates refusent catégoriquement. Le Congrès américain approuvera-t-il ce projet ? Alors que Donald Trump relance la conquête spatiale, d’autres puissances ont déjà mis au point des programmes spatiaux ambitieux. Notamment la Russie, dont la place dans le cosmos n’est plus à prouver. Depuis que la NASA a arrêté son programme de navette spatiale en 2011, tous les astronautes utilisent les vaisseaux russes Soyouz pour rejoindre la station spatiale internationale (ISS). D’ici quelques années, la Russie souhaite même proposer des sorties touristiques dans l’espace. La Chine se fait également remarquer par son dynamisme dans le secteur spatial, autant dans l’exploration que dans le développement de ses techniques. Avec la Russie, elle est pour l’heure la seule à avoir la capacité d’organiser un vol habité. Pour lutter contre cette concurrence, l’Europe développe de son côté la nouvelle fusée Ariane 6, dont le premier vol est prévu pour 2020. Elle coopère également avec d’autres