"On est en finale. Rendez-vous dimanche pour la rapporter". La demi-finale du Mondial à peine remportée contre la Belgique, Emmanuel Macron s’est fendu d’un tweet pour encourager l’équipe de France. Quelques minutes plus tôt, le président de la République avait exulté au coup de sifflet final dans le stade de Saint-Pétersbourg où il avait suivi le match aux côtés du roi et de la reine des Belges. Présent dimanche à Moscou, il sera au diapason du reste de la population : à fond derrière les Bleus. Mais pour lui, il y aura sans doute un peu plus d’enjeu que pour le reste des Français. Car selon la légende de 1998, les bons résultats de l’équipe de France dans un Mondial aurait un effet positif sur la côte de popularité du chef de l'Etat. Cette année-là, Jacques Chirac avait pris 18 points supplémentaires de popularité entre les mois de mai et d'août. Or celle d’Emmanuel Macron est en nette baisse ces dernières semaines, pour atteindre 34 % d’opinion favorable selon le dernier baromètre de l’institut Elabe. Un début de désamour dont est conscient l'exécutif. Dans son discours au Congrès de Versailles, le président de la République a assuré ne pas avoir oublié les colères et les peurs des Français. Evoquant "l'impression du citoyen d'être ignoré, méprisé", il a assuré vouloir construire "l'Etat-providence du XXIe siècle" et a indiqué qu’il allait rencontrer les partenaires sociaux le 17 juillet prochain. Mais fait inédit, syndicats et patronat se sont réunis mercredi afin de créer un front uni face au président. Jeudi, c’était au tour du Premier ministre de tenter de rassurer les élus locaux lors de la troisième conférence des territoires. Un rendez-vous qui a néanmoins été boycotté par les trois principales associations des territoires, François Baroin, président des maires de France, Dominique Bussereau, président des départements, Hervé Morin, président des régions de Franc