Cette nouvelle technologie permet à l’équipe internationale de chercheurs menée par Martin Wikelski, directeur de l’Institut d’ornithologie Max-Planck, d’étudier de près des milliers d’animaux afin de détecter les foyers d’épidémies, d’anticiper les catastrophes naturelles ou encore de retracer les mutations de notre planète. Grâce à la mise en place de capteurs, ils parviennent à suivre les animaux par satellite avec un remarquable niveau de précision. Les conclusions sont de taille : on découvre ainsi l’impact de la roussette des palmiers africaine sur la dissémination des graines et sur l’ensemble de la chaîne alimentaire, mais aussi le rôle que jouent ces chauves-souris dans la propagation des épidémies. On apprend comment les chèvres paissant sur l’Etna, le volcan le plus actif d’Europe, pourraient en annoncer la prochaine éruption… Et si les canards pouvaient nous prévenir de l’arrivée de la grippe aviaire grâce à des cardiofréquencemètres ? En étudiant le comportement de merles migrateurs, l’équipe révèle que leur adaptation à l’environnement, notamment aux changements climatiques et à l’urbanisation, est bien plus rapide qu’on ne le pensait.