Au nord-ouest, les côtes de la Manche et de la mer du Nord s’ouvrent sur une mer de faible profondeur et assez étroite, qui fut longtemps le théâtre de la rivalité maritime entre la France et l’Angleterre. C’est actuellement la mer la plus fréquentée du monde, reliant l’océan Atlantique aux grands bassins industriels et urbains de l’Europe du nord-ouest, le bassin de Paris, les Flandres, le bassin de Londres, les Pays-Bas, l’Allemagne du nord et les Etats scandinaves...
Dans l’extrême nord du pays, les côtes de la Manche et de la mer du Nord s’ouvrent sur l’une des mers les plus fréquentées du monde, reliant l’océan Atlantique aux grands bassins industriels et urbains de l’Europe du Nord-Ouest. Fenêtre de la France sur ces zones de grande activité, les côtes sont aussi très marquées par l’ancienneté des traditions maritimes et par la proximité de Paris. L’estuaire de la Seine, entre Rouen et Le Havre, est l’axe privilégié de ces échanges.
La Bretagne Nord, de Saint-Malo a la presqu’île de Crozon Le charme de la Bretagne septentrionale tient probablement à son authenticité conservée, à son aspect rude et sauvage et à la douceur de nombreux refuges paradisiaques, comme l’île de Bréhat…Les côtes les plus occidentales de France sont aussi celles d’où l’on partit découvrir le Canada et d’autres terres plus exotiques encore. On y pêche et on y fête la coquille Saint-Jacques comme il se doit, on ramasse et on cultive les ressources du plus grand champ d’algues d’Europe, tandis qu’au large, le rail d’Ouessant voit passer un incessant trafic de pétroliers - dont certains, hélas, ont laissé de terribles souvenirs aux Finistériens - que surveillent Phares et Balises. Port militaire, Brest n’accueille pas que des sous-marins, mais rassemble en juillet, tous les quatre ans, les plus beaux gréements d’hier et d’aujourd’hui…
Pointes, baies et ports célèbres de la Bretagne méridionale. Caps impressionnants (pointes de Pen-Hir, de Crozon, du Van, du Raz), baies immenses (Douarnenez, Audierne, Quiberon), anses gracieuses (Suscinio), et même une « petite mer » intérieure - ce golfe du Morbihan si fameux -, ce sont là les principaux atouts de cette Bretagne méridionale où « il fait bon vivre », ce royaume de la voile et de la course au large, mais aussi première façade halieutique française, avec des ports de tout premier rang comme Le Guilvinec, Lorient, Concarneau, Douarnenez… La culture bretonne y trouve de multiples occasions de s’y exprimer, dans toute sa diversité. Pour le bonheur des touristes, et des habitants…L’estuaire de la Loire, passé Saint-Nazaire, marque la fin des terres armoricaines.
Les côtes à marais de Vendée et de Charente-Maritime. Un littoral souvent bas et plat qui sublime la beauté des paysages îliens. La côte de Vendée et de Charente-Maritime se caractérise par la présence de très nombreux marais littoraux, d’immenses vasières et, d’une manière générale, d’une forte interpénétration des milieux doux et des milieux saumâtres, paradis de milliers d’oiseaux migrateurs ; son histoire est ainsi très fortement liée au commerce du sel, mais également aux guerres successives qui l’ont écrite : la mer des Pertuis charentais, en particulier, abrite un patrimoine de fortifications militaires très riche, résumé de quatre siècle de conflits et de tentatives de conquête.
De la pointe de la Grave jusqu’à l’estuaire de l’Adour s’étend la plus longue plage de sable fin d’Europe : 230 km de littoral spectaculaire, dont la seule indentation est le goulet d’entrée du bassin d’Arcachon, petite mer intérieure courue par les Bordelais. Au cordon dunaire modelé par les vagues et la houle, que borde l’immense « pignada » landaise succède, aux pieds des Pyrénées, la côte beaucoup plus accidentée du Pays Basque, de Bayonne à Hendaye. Pays de surf, de naturisme et de pins, la côte aquitaine dans son ensemble peut se targuer d’offrir un aspect encore largement préservé, et une authenticité qui s’exprime très largement à l’approche de la frontière espagnole.
A l’exception de la stricte côte du Roussillon, au pied des Pyrénées orientales, et jusqu’à la chaîne de l’Estaque aux abords de Marseille, le littoral de la Méditerranée occidentale - communément appelé « golfe du Lion » - est bas, bordé de longues plages de sable, de cordons dunaires et de lagunes, vouées principalement à un tourisme estival populaire dont les grands pôles se nomment Leucate, Cap d’Agde et Grande-Motte… Une côte qui, passée Sète, prend des allures presque surréalistes dans le delta du Rhône, cette Camargue authentique et attachante, halte avifaunistique la plus remarquable de France. Une terre d’horizons immenses, qui contraste avec la concentration industrielle du golfe de Fos-sur-Mer voisin, et, au-delà, avec la bruyante et joyeuse agitation de Marseille et de son Vieux-Port. Les Calanques, dont certaines ne sont accessibles que par la mer, sont un joyau paysager et aquatique unique au monde.
Les paysages artificiels mais préservés du delta du Rhône contrastent furieusement avec la concentration industrielle du golfe de Fos-sur-Mer et, au-delà, avec la bruyante et joyeuse agitation de Marseille et de son Vieux-Port. Au cœur du golfe du Lion, le delta du Rhône est un lieu unique au monde : la Camargue, principale halte avifaunistique de France par le nombre d’oiseaux qui vient y nicher, est un horizon de terre et d’eau, à perte de vue. C’est aussi depuis 50 ans un vaste espace agricole où la riziculture conditionne la gestion, cruciale, de l’eau. Des paysages artificiels mais préservés, qui contrastent furieusement avec la concentration industrielle du golfe de Fos-sur-Mer et, au-delà, avec la bruyante et joyeuse agitation de Marseille et de son Vieux-Port.
Que dire qui n’aura déjà été dit sur la Côte d’Azur ? Bien que l’expression, née en 1887, recouvrât selon les uns ou les autres, une portion de littoral plus ou moins étendue, il faut bien avouer que la côte entre Hyères et Menton est le plus souvent de toute beauté et ne fait pas mentir son nom. Une beauté et une élégance due notamment à la présence jusqu’en bord de mer des massifs montagneux des Maures et de l’Estérel – ce dernier offrant un spectacle à couper le souffle – et des Préalpes de Nice et de Menton. Très fortement urbanisée, en particulier dans le département des Alpes-Maritimes, un peu moins dans le Var où les paysages naturels littoraux se trouvent mieux préservés, la Côte d’Azur ne laisse plus guère de place aux activités traditionnelles, même si certaines font de la résistance. Villégiature des riches et des puissants, la Côte d’Azur ne compte plus ses demeures d’exception, palais et palaces, installées sur quelques uns des plus beaux promontoires de Méditerranée…
Tous les trésors de l’île de Beauté par la mer (le Cap corse, le désert des Agriates, la baie de Calvi, le golfe de Porto et les « Calanches » de Piana, Ajaccio, le détroit de Bonifacio, les îles Lavezzi, les plages de Porto-Vecchio, la plaine d’Aléria…). Heureux celui qui n’a pas encore découvert la Corse par la côte…Et il ferait mieux de se dépêcher ! Cette île à la nature exceptionnelle, encore très largement sanctuarisée, subit les coups de boutoirs de l’industrie du tourisme, qui rêve de faire siens les plus beaux sites du littoral. Kallisté, l’île de beauté des Grecs, offre ses 1000 km de rivages sauvages, souvent vierges de toute construction, à l’œil ébloui du voyageur. Du Nord au Sud et d’Est en Ouest, la mer vient battre les flancs de montagnes précipitées dans l’eau, comme dans le golfe de Porto et la réserve de Scandola, tous deux classés au Patrimoine Mondial de l’Humanité ; contre les pentes abruptes dévalant des cimes du Cap Corse ; contre de blanches falaises de calcaire, comme celles, inoubliables, de Bonifacio ; la mer, encore, qui vient offrir aux étangs de la côte orientale la salinité nécessaire à l’élevage des huîtres et des moules.