Dès leur accession au trône d’Égypte, à la fin du IVème s. av. J.-C., les Ptolémées, rois d’origine grecque, entament un programme de constructions de prestige qui fera d’Alexandrie non seulement la nouvelle capitale de l’empire égyptien, mais aussi un centre économique et surtout culturel réputé, dans tout le monde ancien… Alexandre le voulait, ses successeurs le réalisèrent. Dans ce contexte est édifié un phare, destiné à protéger les marins, véritable oeuvre de propagande qui deviendra l’emblème symbolique de la ville nouvelle. Dominant la côte du haut de ses 130 m et visible sur environ 50 km, il sert de guide aux navigateurs pendant près de 17 siècles. Malheureusement, tout a une fin et les nombreux tremblements de terre qui secouent la région entre le IVème et le début du XIVème siècles ont finalement raison de lui et il s’effondre à tout jamais, englouti par la mer qui l’entoure. Et pourtant… Aujourd’hui, des représentations de l’édifice plus ou moins fidèles, plusieurs sources écrites ainsi qu’une surprenante reproduction du phare en miniature surmontant une tombe du IIème s. av. J.-C. située à quelque 40 km d’Alexandrie, nous permettent de nous faire une idée assez précise de cet édifice étonnant, considéré comme une des sept merveilles du monde antique. Mieux encore, une série de campagnes de fouilles archéologiques sous-marines, menées principalement depuis 1994 par Jean-Yves Empereur, ont amené l’archéologue français à affirmer avec force conviction, sur base de ses différentes découvertes, que le phare se trouvait à l’emplacement actuel du fort Qaitbay, édifié à la fin du XVème siècle. Mais tous les spécialistes ne sont pas de cet avis, le phare aurait pu être situé un peu plus loin que la forteresse. Alors, a-t-on retrouvé les vestiges du phare d’Alexandrie ? Deux plongeurs américains ont mené l’enquête pour nous et c’est à cette aventure hors du com