Ramsès le Grand, voici un qualificatif qui convient très bien au pharaon dont nous allons découvrir la biographie. Durant un règne de soixante-sept ans, il éclabousse l’Égypte de sa toute-puissance, s’élevant lui-même au rang de dieu vivant. Replaçons les événements dans leur contexte. Lorsque Ramsès Ier, issu d’une famille de guerriers, arrive au pouvoir et fonde la XIXème dynastie, c’est probablement parce qu’au lendemain d’une période assez troublée – souvenons nous des règnes d’Akhénaton et de Toutankhamon, par exemple – il pourra apporter une certaine stabilité à l’Égypte. Son fils, le futur Séthi Ier, puis son petit-fils, le futur Ramsès II, lui succèderont et poursuivront son oeuvre. Sous le règne de Séthi Ier, Ramsès II se voit rapidement confier des tâches importantes ; très tôt associé au trône, il est âgé d’une bonne vingtaine d’années quand il prend le pouvoir. Dans la continuité du règne de son père, il va offrir à l’Égypte une période de prospérité, au cours de laquelle la stabilité est garantie à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières. Ce sera l’Âge d’or de la civilisation égyptienne. Pharaon laisse sa marque sur tous les monuments importants, couvre le pays d’édifices gigantesques, de statues, de basreliefs ; tout avec lui doit être plus grand, plus beau. Omniprésent, il impose ainsi son autorité et son pouvoir absolu. Ramsès II veut apparaître auprès de son peuple comme un grand guerrier. Voulant prendre le contrôle total de la côte ouest de la Méditerranée, il affronte la puissance hittite lors de la célèbre bataille de Qadesh. À son retour, il laisse croire aux Égyptiens, à travers l’iconographie, qu’il est ressorti vainqueur de la guerre grâce à l’intervention de son père, le dieu Amon… alors que la version hittite prétend le contraire. Également très soucieux d’assurer sa descendance, Ramsès II multiplie les