Les naufragés reviennent à Montréal pour témoigner de leur expérience de la pauvreté. Que leur a-t-elle laissé comme bagage? A-t-elle changé leur perception? Les a-t-elle changés, eux? Avec un recul de quatre mois, ils refont le voyage en notre compagnie… Le retour des naufragés en sol montréalais ravive les souvenirs. Ceux-ci sont remplis d’images vives de petits bonheurs, de grandes détresses, de paniques intérieures et de tous les autres sentiments de survie liés à leur situation précaire. Pierre et Emmanuelle revivent leur parcours de deux mois, étape par étape. Un parcours tissé de choses simples, qui leur ont pourtant souvent compliqué la vie : se loger, se nourrir, trouver du travail. Entre les images passées et leur vision actuelle se dessine le carnet de bord d’une expérience humaine marquante, toujours vivante. Pour ce dernier épisode, Judi Richards orchestre l’aller-retour entre le passé et le présent. Elle-même bénévole, engagée dans plusieurs causes, elle sait la détresse des femmes en difficulté. Et elle connaît la générosité de celles et ceux qui tentent au quotidien d’alléger le fardeau de la misère. Entre empathie et détermination, elle nous guide à travers cette conclusion, où il est aussi question de ce que chacun peut et veut faire pour changer les choses. Bref, de ce que les Naufragés des villes ont semé en nous. Tout comme les naufragés, notre perception de la pauvreté aura peut-être changé. Certains préjugés seront peut-être tombés sous un éclairage nouveau. Pierre et Emmanuelle sont-ils pour autant plus impliqués dans leurs communautés respectives? Ils répondent à cette question en toute sincérité. Alors, au bout de leur expérience, il reste le plus important : la réflexion suscitée en nous par leur voyage au cœur d’une réalité qui frappe plus de 3 millions de personnes au Canada.