À quelques kilomètres des zones de conflit, le village de Nijné Sélitché, un réseau de fermes, et celles et ceux qui fuient la guerre. C’est ici, en Transcarpatie ukrainienne que Longo Maï, l’utopie du temps long, se confronte au chaos. En provençal, Longo Maï signifie « qui dure longtemps ». Depuis les années 70, ce sont plus de 200 personnes de tous âges, qui apprennent, expérimentent et bricolent ensemble un futur plus harmonieux. C’est un archipel de lieux autogérés, agricoles, communautaires et propriétaires de ses terres qui défendent la petite paysannerie face à l’agro-industrie. Mais depuis le début de la guerre en Ukraine, c’est à l’urgence que la communauté doit se frotter. Et la solidarité prend corps : au total, 1 000 déplacé.es de guerre sont accueilli.es, des flottes de minibus sont affrétées pour fournir nourriture, médicaments, matériel vers l’est du pays, d’autres pour évacuer celles et ceux qui veulent fuir vers l’ouest. Ici, comme partout en Ukraine, tout est à l’