Ces dernières semaines, les procès et condamnations à l’encontre de militants hongkongais pro-démocratie se multiplient. Symboles de cette lutte contre l’emprise de Pékin, Joshua Wong et Jimmy Lai ont par exemple été incarcérés début décembre. Cette mise au pas de l’opposition hongkongaise est rendue possible par la loi de sécurité nationale imposée par la Chine en juin dernier. Contraint par ce nouveau cadre légal et par la puissance chinoise, Hong Kong voit progressivement ses espoirs de conserver une autonomie s’évanouir. L'intérêt déclinant des médias et de la communauté internationale pour ce dossier sont la preuve que la situation de Hong Kong est peut-être déjà pliée et que le retour en Chine est inexorable. Les libertés individuelles ont-elles déjà disparu à Hong Kong ? Existe-t-il encore une force d’opposition contre le pouvoir central ? Est-ce qu’une partie de la population va être contrainte à l’exil ? Hong Kong va-t-il devenir une ville chinoise comme une autre ?
Cette semaine, retour sur le résultat des élections présidentielles en Iran. Émilie Aubry rencontre Clément Therme, chercheur spécialiste de la politique iranienne qui analyse l’éventuel durcissement du régime iranien. Sans surprise, c’est le très conservateur Ebrahim Raïssi qui a été élu dès le premier tour. Vendredi 18 juin 2021, les Iraniens ont été appelés à voter pour désigner leur nouveau président. Aucune figure du camp réformiste n’était représentée aux élections car le système institutionnel de la République islamique d’Iran oblige tous les candidats à être validés par le Conseil des Gardiens de la révolution. Le très conservateur Ebrahim Raïssi a donc été élu dès le premier tour. Éminent défenseur des cercles religieux et connu pour sa fidélité au système répressif iranien, son mandat devrait marquer une rupture avec la politique d’ouverture relative voulue par son prédécesseur Hassan Rohani. Quel bilan faire des deux mandats du président sortant ? Se dirige-t-on vers un du
Cette semaine, bilan sur la Turquie à l’occasion du sommet de l’OTAN du 14 juin 2021. Pour en parler, Émilie Aubry rencontre Dorothée Schmid, chercheure associée à l’IFRI et spécialiste des questions méditerranéennes et de la politique turque. Lors de ce sommet de l’OTAN à Bruxelles, Recep Tayyip Erdogan est apparu tout sourire auprès de ses homologues occidentaux. À l'occasion, le président turc s'est entretenu en tête-à-tête avec le président américain, Joe Biden. Quelques jours plus tard, il a également échangé au téléphone avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. “Bonne conversation”, “mettre en œuvre un agenda positif”, “apaisement”, “une base constructive et positive”. Ce sont en ces termes que les différents protagonistes ont voulu résumer les discussions qui se sont tenues pendant ces quelques jours. Un climat qui contraste largement avec les tensions qui ont caractérisé les relations entre la Turquie et ses alliés de l’OTAN ces dernières années.
Mardi 7 septembre 2021, les talibans ont formé un gouvernement provisoire dont plusieurs membres figurent sur des listes de sanctions de l’ONU. Qui seront leurs partenaires sur la scène internationale ? Pour en parler, Émilie Aubry rencontre Gilles Dorronsoro, enseignant-chercheur spécialiste de l’Afghanistan et de la Turquie. Un gouvernement provisoire exclusivement composé de membres de l'organisation, avec à sa tête le très secret mollah Mohammed Hassan Akhund. L'officialisation de cette nouvelle équipe dirigeante intervient alors que la reconquête de l’Afghanistan par les talibans est achevée. Les talibans sont donc les seuls maîtres à bord et on attend désormais de voir quelle politique ils mettront en place. Qui seront leurs partenaires sur la scène internationale ? Après la prise de Kaboul le 15 août, les insurgés islamistes ont attendu le 31 août pour voir les derniers soldats américains quitter le territoire. Le lundi 6 septembre, ils ont annoncé en avoir fini avec la po
Point sur l’actualité du Maghreb : les élections législatives au Maroc, les tensions diplomatiques accrues entre le Maroc et l'Algérie, et la Tunisie où l'on parle de tournant autoritaire. Émilie Aubry rencontre Khadija Mohsen-Finan, chercheure et professeure de sciences politiques à l’université Paris 1, spécialiste du Maghreb et des questions méditerranéennes. Le 8 septembre 2021, lors des élections législatives marocaines, le parti islamiste de la justice et du développement (PJD) a connu une véritable déroute alors qu’il était à la tête de l’exécutif depuis 2011. Pendant ce temps, en Tunisie, le parti islamiste Ennahda est également en difficulté. En effet, par son coup de force du 25 juillet, le président Kaïs Saïed a marginalisé ce parti qui avait pourtant dominé la vie politique tunisienne pendant les années 2010. En Algérie, les graves tensions diplomatiques avec le Maroc posent question, dans la foulée du rapprochement Rabat-Tel Aviv de fin 2020 auquel certains observateurs
Dimanche 26 septembre 2021, les Allemands sont appelés à voter pour renouveler les députés du Bundestag. Des élections qui revêtent une importance toute particulière puisqu’après quatre mandats et seize ans passés comme cheffe du gouvernement, Angela Merkel ne se représente pas. Indirectement, ils élisent le futur chancelier de la République fédérale d’Allemagne puisque celui-ci doit être élu par le Bundestag à l’issue du scrutin du 26 septembre. Pour lui succéder, trois candidats sérieux se dégagent : Armin Laschet pour les chrétiens-démocrates, Olaf Scholz pour les social-démocrates et Analena Baerbock pour les Verts. La campagne s’est principalement jouée autour des enjeux locaux et nationaux, alors même que des questions majeures se posent quant au positionnement géostratégique de l’Allemagne dans les années à venir. Pour assurer sa défense, peut-elle encore se contenter de se placer sous le "parapluie américain" ? Doit-elle œuvrer à consolider l’Union européenne ? Quel type de
Le 21 septembre 2021, lors de l’Assemblée générale des Nations unies marquée par le contexte de rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine, le président Xi Jinping a expliqué que “ce dont la nation chinoise est porteuse et ce qu’elle recherche, c’est un idéal de paix, de concorde et d’harmonie” et que “la Chine est et restera un artisan de la paix mondiale”. Pour décrypter les politiques étrangère et intérieure de la Chine, Émilie Aubry s’entretient avec Antoine Bondaz. Chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), spécialiste des mondes chinois et coréens. Pourtant, ces derniers mois, Pékin fait surtout preuve d’agressivité. Sur la scène internationale où elle multiplie les pressions contre Taïwan, Hong Kong et en mer de Chine méridionale. Également sur la scène domestique où des mesures liberticides ont été adoptées ces derniers jours, et une reprise en main du secteur privé a été décidée. Pour compléter ce tableau, l’Institut de recherche stratégique de
Zoom sur l'Indo-Pacifique, grande zone géographique où se trament de nouveaux enjeux de puissance. Émilie Aubry s’entretient avec Valérie Niquet (directrice de recherches sur la zone Asie-Pacique à la FRS) qui nous éclaire sur cette situation et cette région devenue le centre de gravité des relations internationales. En rendant caduque le contrat de vente de sous-marins français à l’Australie, le pacte Aukus a sérieusement affecté les relations entre Paris et Washington mais il a surtout mis en lumière la priorité stratégique que constitue désormais la zone Indo-Pacifique pour les États-Unis. Mardi 5 octobre 2021, le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est rendu à Paris pour échanger avec son homologue français, Jean-Yves Le Drian. Au programme, la défense européenne, la lutte contre le terrorisme au Sahel mais surtout la question du pacte Aukus passé entre les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni. Avec le Japon, l’Inde, la Chine ou encore l’Australie, l’Indo-Pacifique r
Le 10 octobre 2021, suite à l’appel de Donald Tusk, ancien président du Conseil européen, des dizaines de milliers de Polonais sont descendus dans les rues de Varsovie pour exprimer leur attachement à l’Union européenne. Un mouvement populaire qui intervient alors qu’un bras de fer oppose en ce moment la Pologne à l’U.E. Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert-Schuman, spécialiste des questions européennes nous éclaire sur cette crise. En effet, le 8 octobre, le Tribunal constitutionnel polonais a publié un arrêt, qui est depuis entré en vigueur, dans lequel il affirme la primauté du droit national par rapport au droit communautaire. Une décision derrière laquelle il faut voir la marque du président Andrzej Duda et de son parti, le PiS, à qui la justice polonaise est désormais inféodée. Pourquoi un État-membre de l’Union européenne ne peut pas affirmer la primauté de son droit national ? L’État de droit est-il vraiment menacé en Pologne ? Après le Brexit, faut-il cra
Lundi 18 octobre, Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, a adressé un discours télévisé en forme d’avertissement en direction du parti chrétien des Forces Libanaises. Le chef du principal parti chiite libanais y a notamment invité ses adversaires politiques à "renoncer complètement à l’idée de la guerre civile”. Pour en parler, Emilie Aubry rencontre aujourd'hui Zeina Antonios. Journaliste pour le site d’information L’Orient-Le Jour, elle est spécialiste de la vie politique libanaise. »
Hausse record des prix du carburant, menace d’un Noël sans jouets, pénurie de matériel électronique en tout genre : depuis plusieurs semaines, il semble que quelque chose cloche avec le commerce international. Le recul de la pandémie de Covid-19 et la fin des confinements devaient relancer l’économie du monde entier mais les dysfonctionnements se multiplient et on assiste aujourd’hui à une sorte de crise de la reprise. Comment expliquer ces difficultés ? Quelles sont les régions du monde les plus affectées par la situation ? Quels sont les principaux produits concernés par ces pénuries ? Faut-il s’attendre à un rapide retour à la normale ? Ces pannes du commerce international pourraient-elles se généraliser dans le monde d’après ? Pour en parler, Émilie Aubry rencontre Dominique Seux. Journaliste économique, il est le directeur délégué de la rédaction des “Échos”.
Dimanche 7 novembre 2021, l’armée soudanaise a réprimé une manifestation à Khartoum, au premier jour d’une nouvelle campagne de désobéissance civile organisée par les militants pro-démocratie. En effet, deux semaines après le putsch du 25 octobre qui a vu le général Abdelfattah al-Burhan s’emparer du pouvoir, de nombreux Soudanais continuent à croire au rétablissement d’un gouvernement civil. En Éthiopie, une autre crise fait rage. Un an après le début de l'offensive menée par le gouvernement d’Abiy Ahmed contre les rebelles du Tigré, la situation s’est complètement inversée au point que la capitale Addis-Abeba est aujourd’hui menacée. L’armée va-t-elle pouvoir s’installer durablement à la tête du Soudan ? Deux ans et demi après la destitution du dictateur Omar el-Béchir, comment la situation a-t-elle pu se dégrader aussi vite ? Qui sont les partenaires internationaux des nouveaux maîtres de Khartoum ? Qu’est-ce qui se joue de l’autre côté de la frontière, en Éthiopie ? Pour en par
Éclairages sur la situation entre l’Europe et la Biélorussie qui se sert des migrants pour déstabiliser l’Union européenne. Émilie Aubry s’entretient avec Isabelle Mandraud, cheffe adjointe du service international du journal “Le Monde”. Lundi 15 novembre 2021, la Pologne a annoncé qu'elle allait entreprendre la construction d’un mur à sa frontière avec la Biélorussie. Une décision précipitée par la crise qui se joue en ce moment entre les deux pays. En effet, depuis plusieurs jours, des milliers de demandeurs d’asile, venus pour l’essentiel du Moyen-Orient, se massent à la frontière dans des conditions déplorables et par des températures glaciales en espérant rejoindre l’Union européenne. Mardi 16 novembre, leur situation s’est encore aggravée puisque les forces polonaises ont cherché à les repousser avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes en expliquant vouloir “mettre fin à l’agression des migrants”. Une grave crise humanitaire qui se double d’une crise politique puisque ce dr
Taïwan : la guerre aura-t-elle ? La Leçon de géopolitique du Dessous des cartes vous propose un éclairage sur l’enchaînement des événements autour de la question taïwanaise. Pour en parler, Émilie Aubry s’entretient avec Barthélémy Courmont. Enseignant et chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques. Joe Biden et Xi Jinping se sont longuement entretenus en visioconférence dans la nuit du 15 au 16 novembre à propos de Taïwan. Mais la tension est subitement remontée d’un cran ces derniers jours. Première étape de cette escalade : l'introduction de neuf appareils de l’armée de l’air chinoise dans l’espace aérien de Taïwan. Mardi 23 novembre, le président américain Joe Biden a publié la liste des pays invités à son sommet virtuel pour la démocratie, une liste sur laquelle figure Taïwan. La réaction de la Chine ne s’est pas fait attendre puisqu’elle a exprimé dès mercredi sa “ferme opposition” contre la participation des autorités de Taipei à ce forum. Un en
Comment le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, réformateur et prix Nobel de la paix est-il devenu un chef de guerre ? Décryptage de la guerre intra-éthiopienne entre les rebelles du Tigré et le gouvernement d’Abiy Ahmed. Émilie Aubry s'entretient avec Noé Hochet-Bodin, journaliste, correspondant de RFI en Éthiopie. Dans une vidéo du 30 novembre 2021, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed est apparu en train de visiter ses forces armées à proximité des lignes de front. Uniforme militaire sur le dos, le prix Nobel de la paix 2019 y déclarait notamment que “La jeunesse du Tigrée est en train de tomber comme des feuilles”. Des mots durs qui témoignent de la radicalisation de son discours observée depuis plusieurs semaines, à mesure que la situation militaire se dégrade. En effet, après avoir organisé une attaque contre le Front populaire de libération du Tigré en novembre 2020, le pouvoir éthiopien a subi une violente contre-offensive et les rebelles tigréens menacent désormais la c
La Russie envisage-t-elle véritablement une invasion de l’Ukraine ? Éclairage avec Émilie Aubry et Tatiana Kastouéva-Jean, chercheuse à l’IFRI. Le 7 décembre 2021, Joe Biden et Vladimir Poutine se sont entretenus par vidéo pour évoquer les tensions qui se sont accentuées autour de la question ukrainienne. Washington accuse Moscou de masser des troupes à la frontière de l’Ukraine, faisant planer la menace d’une invasion de son voisin. En parallèle, la Russie chercherait même à favoriser un coup d’État à Kiev selon certaines sources. De son côté le Kremlin accuse les États-Unis de vouloir intégrer l’Ukraine à l’OTAN, ce qu’il verrait comme une agression directe contre sa sécurité nationale. Si le problème de fond ne semble pas réglé à l’issue de cet entretien, les deux partis ont toutefois joué la carte de l’apaisement. Ils se sont notamment entendus pour continuer d’essayer de trouver une solution diplomatique à ce différend plutôt que d’avoir recours à des démonstrations de force. La
État des lieux de l’Union européenne au moment où Emmanuel Macron s’apprête à en prendre la présidence. La Leçon de géopolitique du Dessous des cartes décrypte la stratégie de Macron, Orban, et Scholz en 2022. Émilie Aubry s’entretient avec Sylvain Kahn, professeur à Sciences-po et spécialiste de l’UE. En quoi consiste exactement cette présidence tournante qui doit commencer le 1er janvier 2022 ? Quelles sont les instances de décision européennes (Conseil, Commission, Parlement) ? Immigration, défense européenne, sécurité numérique, refonte de la relation Europe-Afrique... : quelles seront les priorités de la France pendant ces six mois de présidence ? Quelles étaient les motivations d’Emmanuel Macron en rendant visite à Viktor Orban le 13 décembre 2021, quelques jours après son discours pour l’Europe ? Quel “couple franco-allemand” va-t-il former avec Olaf Scholz, le nouveau chancelier de la République fédérale ? Le 14 décembre 2021, la Commission européenne a présenté un projet de
Émilie Aubry s'entretient avec Bruno Tertrais, géopolitologue et directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, qui analyse les grands dossiers géopolitiques du monde en 2022. Une année qui devrait à nouveau être animée la vague Omicron et le dossier sanitaire mais pas seulement : la Chine et les États-Unis vont-ils poursuivre leur affrontement tous azimuts ? Le retrait américain du Moyen-Orient au profit de la zone Asie-Pacifique va-t-il se confirmer ? Emmanuel Macron saura-t-il mener de front, la campagne présidentielle et la présidence française de l’Union européenne ? À quoi vont ressembler les premiers pas d’Olaf Scholz comme chef du gouvernement en Allemagne ? Boris Johnson va-t-il clore le chapitre du Brexit ? La Russie de Vladimir Poutine va-t-elle accentuer la pression sur l’Ukraine voisine ? Faut-il craindre un recul de la démocratie sur le continent africain ? Pour en parler, Émilie Aubry rencontre Bruno Tertrais. Géopolitologue, il est le directeur adjo
Vladimir Poutine est au cœur des enjeux géopolitiques en ce début d’année 2022. Quelles sont ses véritables intentions avec le Kazakhstan et l’Ukraine ? Pour en parler, Émilie Aubry rencontre Michaël Levystone, chercheur au Centre Russie-Asie centrale de l’IFRI, l’Institut Français des Relations Internationales. En Ukraine, le déploiement militaire russe a poussé Kiev à demander l’aide de l’OTAN. Les représentants des États-Unis et de la Russie se retrouvent cette semaine à Genève pour discuter des issues possibles à cette crise. Au Kazakhstan, des révoltes populaires prennent de l’ampleur et amènent les dirigeants à demander l’aide de la Russie. Aux portes de l’Ukraine ou sur le territoire kazakhstanais, Vladimir Poutine reprend la main dans l’espace post-soviétique : quelles sont ses intentions ? L’Ukraine fait-elle face au risque d’une intervention armée ? Où se place l’Union européenne dans les négociations ? Concernant le Kazakhstan : quels sont les enjeux de la révolte ? Où en e
Le 12 janvier, Boris Johnson a dû répondre publiquement au scandale qui secoue le Royaume-Uni. À quel point cette “Partygate” va-t-elle fragiliser le Royaume Uni ? Pour en parler, Émilie Aubry rencontre Tristan de Bourbon-Parme. Correspondant au Royaume-Uni depuis 2009. Une grande partie des Britanniques et de nombreux membres du Parlement demandent la démission du Premier Ministre suite aux révélations concernant les nombreuses fêtes alcoolisées auxquelles lui et ses proches auraient participé au plus fort des restrictions imposées au reste du pays dans le cadre de la crise du coronavirus. L’une d’entre elles aurait eu lieu entre la mort du prince Philippe, l’époux de la reine d’Angleterre, et ses obsèques. Un an après l’entrée en vigueur du Brexit et après deux années de pandémie, ce scandale est pour nous l’occasion de questionner l’état du pays. À quel point le scandale va-t-il fragiliser le Royaume Uni ? Où en est l’économie britannique ? Où en sont les projets promis par les Bre
Au moment où le monde entier redoute une invasion russe en Ukraine et où le chaos malien s’amplifie, intéressons-nous aux milices Wagner. Des mercenaires qui agissent dans plusieurs pays du globe pour favoriser les ambitions géopolitiques de la Russie. Pour en parler, Émilie Aubry rencontre Saber Jendoubi, journaliste indépendant, spécialiste de l’Afrique centrale et des milices Wagner. Quels sont leurs liens réels avec le Kremlin ? Quelles sont leurs méthodes ? Quel rôle ont-ils joué dans l’annexion de la Crimée et dans la guerre du Donbass ? Que font-ils en Libye ? En Centrafrique ? Au Mali ?
Zoom sur la crise ukrainienne : face à la Russie, quelle serait la défense européenne ? Lundi 31 janvier 2022, cette crise qui se joue depuis plusieurs semaines aux portes de l’Ukraine s’est prolongée à New York lors d’une séance du Conseil de sécurité des Nations Unies. Aucune avancée diplomatique n’a donc été réalisée comme en témoigne le déploiement par les États-Unis, ce mercredi, de 3 000 soldats de plus en Europe de l’Est. Mais concrètement, en cas d’attaque de la Russie contre l’Ukraine, que pourrait faire l’OTAN ? Les États membres de l’Union européenne sauraient-il élaborer une riposte commune ? Quel contingent militaire la France serait-elle capable de mobiliser ? Dans une atmosphère tendue, Washington a accusé la Russie d’avoir rassemblé 30 000 soldats supplémentaires à la frontière ukrainienne tandis que Moscou a reproché aux États-Unis de vouloir “créer l’hystérie” en émettant des accusations sans preuves. Pour en parler, Émilie Aubry rencontre Élie Tenenbaum. Docteur e
Zoom sur la géopolitique des Jeux Olympiques de Pékin. Que nous disent les JO du monde de 2022 ? Émilie Aubry s’entretient avec Pascal Boniface, spécialiste de la géopolitique du sport, et directeur de l’IRIS, Institut des relations internationales stratégiques. Vendredi 4 février 2022, tous les regards étaient dirigés vers Pékin à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver. Un événement marqué par la présence de nombreux autocrates, au premier rang desquels Vladimir Poutine, partenaire clé de la Chine de Xi Jinping. Les deux hommes se sont d’ailleurs rencontrés en marge de la cérémonie, à l’occasion d’un sommet sino-russe hautement géopolitique. En effet, bien au-delà du sport, ces Jeux Olympiques revêtent d’importants enjeux politiques. Pour la Chine tout d’abord, hôte critiqué pour ses violations des droits de l’hommes et boycotté par certains États. Pour la Russie ensuite, aux prises avec l’Europe et les États-Unis dans le cadre de la crise ukrainienne. Q
Comment Joe Biden gère-t-il les crises internationales ? Crise russo-ukrainienne, Afghanistan, montée en puissance de la Chine, velléités iraniennes sur le nucléaire… Une Leçon de géopolitique du Dessous des cartes avec Laurence Nardon, chercheuse à l’Ifri, qui analyse les défis internationaux de l’administration Biden. Mardi 15 février 2022, au lendemain d’une visite du chancelier allemand Olaf Scholz à Kiev et alors qu’il était attendu à Moscou, une partie des troupes russes massées à la frontière avec l’Ukraine ont été retirées et redéployées vers leurs bases. Avec ce premier repli, c’est le spectre d’une guerre directe qui pourrait s’éloigner. Pourtant, quelques jours plus tôt, les États-Unis avaient appelé leurs ressortissants à quitter le territoire ukrainien tout en multipliant les annonces alarmistes quant à l’imminence d’une action militaire de la part du Kremlin. Cet apaisement reste à confirmer à en croire les propos de Joe Biden et de son administration pour lesquels cette
Après un été de tensions entre Pékin, Taipei et les États-Unis, Émilie Aubry revient sur les origines historiques et géographiques du conflit qui oppose les deux Chine. Une leçon de géopolitique à travers cinq dates clés en compagnie de Jean-Pierre Cabestan, sinologue, chercheur émérite au CNRS et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet dont “Demain la Chine : guerre ou paix ?”. Taïwan a-t-elle vraiment un passé chinois comme le dit Pékin ? Pourquoi la communauté internationale n’a-t-elle pas réussi à installer, au fil du temps, deux États distincts et reconnus ? Qu’est-ce que le statu quo ? Quelle est la relation entre Xi Jinping et Tsai Ing-wen ?
Qui est Giorgia Meloni, la nouvelle « incarnation » du populisme italien ?L’Italie est-elle le berceau du populisme ? Pour Marc Lazar, professeur émérite à Sciences-Po et spécialiste de l’histoire et de la sociologie politique de l’Italie, notre voisin transalpin joue le rôle de « pays-sismographe », qui enregistre avant ses voisins européens les nouvelles tendances politico-sociétales. Il revient sur les dates et personnages clés du populisme italien. Qui sont Silvio Berlusconi, Matteo Salvini et Beppe Grillo ? Dans quelle(s) Italie(s) ont-ils évolué ? Quels sont leurs différents corpus idéologiques ? Qui est Giorgia Meloni, la nouvelle « incarnation » du populisme italien ?
Beaucoup parlent désormais d’États désunis pour évoquer les États-Unis d’Amérique. En cause, une société de plus en plus fracturée comme l’attestent les résultats électoraux des dernières années. Émilie Aubry et Jean-Éric Branaa, chercheur en sciences politiques et spécialiste de la civilisation américaine, remontent le fil de l'Histoire pour revenir aux prémices de cette division. Comment la guerre de Sécession, le mouvement des droits civils, la guerre du Vietnam, le 11 septembre, l’arrivée de Barack Obama, le mouvement Black Lives Matter et le mandat de Donald Trump ont contribué à morceler la société américaine ? La Leçon de géopolitique du Dessous des cartes : une vidéo chaque vendredi pour réviser les bases.
Vladimir Poutine a justifié l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, par « l’histoire commune » entre les deux pays, convoquant la nostalgie de l’ex-URSS et niant au pays dirigé par Volodymyr Zelensky sa souveraineté et sa singularité. C’est à l’évolution de cette relation russo-ukrainienne que s’intéresse Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés post-soviétiques. Qu’en est-il de cette culture commune ? Qu’est-ce que l’Holodomor ? Quel rôle a joué l’Ukraine lors de la Seconde guerre mondiale ? Quelle était sa place dans l’Union soviétique ? Quand et comment s’est consolidée une identité ukrainienne, émancipée du passé soviétique, tournée vers l’Europe et la démocratie ?
Le retour de la guerre sur le sol européen et son lot d’images de blindés, chars et mitrailleuses est l’occasion de passer en revue les différentes époques de la guerre en Occident. Élie Tenenbaum, directeur du centre de sécurité de l’IFRI, revient avec Émilie Aubry sur les différentes catégories de conflits de 1914 à nos jours. Le 24 février 2022, en violant les frontières d’un État souverain, l’Ukraine, Vladimir Poutine a rappelé aux Européens que les guerres « à l’ancienne », soit les conflits de conquête territoriale n’appartenaient pas qu’au passé. Au XXIe siècle, les Européens vivaient avec l’idée que « leurs » guerres étaient, essentiellement, des guerres dites « hybrides » : cyber-attaques, actes terroristes, confrontation de soft power entre États etc…. Des guerres mondiales à la guerre froide, des guerres de décolonisation aux guerres de type hybride (lutte contre le djihadisme, conflits liés au cyber-espace), Elie Tenenbaum identifie les points de rupture et analyse la nat
La mort de Mahsa Amini, jeune femme kurde, décédée suite à son arrestation par la police des mœurs de Téhéran, a déclenché une vague de révoltes en Iran. Depuis l’instauration de la République Islamique, le système politique n’a pas vacillé. Clément Therme, chercheur et spécialiste de l’Iran revient sur l’histoire de ce régime liberticide et sur les mouvements qui l’on ponctué. Traversé par plusieurs mouvements de protestation depuis l’instauration de la République Islamique suite à la révolution de 1979, le système politique n’a pas vacillé depuis quarante-trois ans. À quoi ressemblait le régime des Shah d’Iran ? Comment l’instauration de la République islamique a-t-elle été possible ? Qui est l’Ayatollah Khomenei ? Comment se répartissent les pouvoirs entre le Guide suprême et le président ? Par quoi ont été déclenchés les mouvements de 1999, 2009 et 2019 ? Quelles sont les spécificités du mouvement actuel ? Émilie Aubry s'entretient avec Clément Therme, chercheur et spécialiste de
Génocide, crime contre l’humanité... les Ouïghours vivent depuis plusieurs années un véritable enfer. Leur région, le Xinjiang, a été transformée en prison à ciel ouvert par le président chinois Xi Jinping et son “programme de rééducation culturelle”. Laurence Defranoux, journaliste à “Libération” et auteure d’un livre sur le sort infligé aux Ouïghours nous raconte l’histoire de ce peuple martyrisé. Le but du régime chinois et du président Xi Jinping est d’effacer toutes les spécificités de la culture ouïghoure en utilisant tous les moyens possibles : internement massif, travail forcé, torture, viol, stérilisation… Qui sont les Ouïghours ? Pourquoi Xi Jinping a entrepris ce grand programme de rééducation culturelle ? Quels sont les conditions de vie actuelle au Xinjiang et dans les camps ? Combien de personnes sont internées ? Pour la Leçon de géopolitique, Laurence Defranoux, journaliste à “Libération” et auteure d’un livre sur le sort infligé à cette communauté, raconte l’histoir
Les Israéliens prennent le chemin des urnes pour la cinquième fois en seulement deux ans. En cause, une instabilité politique sans précédent qui découle en partie d’un mode de scrutin à la proportionnelle intégrale, favorisant le morcèlement du paysage politique, ce qui complique la formation de coalitions. Frédéric Encel, docteur en géopolitique revient sur l’histoire de la démocratie israélienne et sur l’absence d’horizon politique concernant la résolution du conflit israélo-palestinien. Quelles sont les spécificités de la démocratie israélienne ? Pourquoi la droite a-t-elle pris le pas sur la gauche ? Comment le clivage gauche-droite s’est-il transformé en clivage laïc-religieux ? La résolution du conflit israélo-palestinien est-elle encore au centre des préoccupations politiques ? Quelle existence au Parlement pour les partis arabes ? Frédéric Encel est docteur en géopolitique et maître de conférences à Sciences Po Paris.
On le surnomme le maître du Kremlin. Pourtant, rien ne prédestinait le jeune Vladimir Poutine à se retrouver un jour aux commandes de la fédération de Russie. Émilie Aubry s'entretient avec Galia Ackerman, historienne spécialiste du monde soviétique et russe. Elle revient sur l’histoire personnelle de ce nostalgique de l’URSS, aujourd’hui embourbé dans une guerre qui pourrait être sa dernière. D’abord espion pour le KGB, il accède au pouvoir en 1999 avec pour but la restauration de la grandeur russe. Réformes après réformes, guerres après guerres, il construit son personnage d’autocrate. Dans quel milieu est né Vladimir Poutine ? Quelle influence l’Union soviétique a eu sur sa vie ? Comment est-il entré au KGB ? De quelle façon a-t-il construit son image d’homme providentiel ? Quels rôles ont joué les conflits qu’il a menés dans la construction de son personnage ? Comment exerce-t-il son influence à l’international ? Dans quel milieu est né Vladimir Poutine ? Quelle influence l’Union
Comment l’acteur comique Volodymyr Zelensky est-il devenu président puis chef de guerre ? Le journaliste Stéphane Siohan, correspondant en Ukraine pour “Libération” nous raconte cette ascension hors norme. Depuis le 24 février 2022 et l’agression de son pays par l’armée russe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky surprend le monde entier. Avec ses vidéos quotidiennes, son uniforme kaki, ses discours sans détours et la contre-offensive victorieuse qu’il est en train de mener, il s’est mué en véritable chef de guerre, faisant grimper sa côte de popularité de 25% à plus de 90%. Pas grand monde n’aurait pourtant parié sur celui qui, quelques années auparavant, faisait des premiers pas hésitants en tant que président de la république d’Ukraine. Dans quelle Ukraine Volodymyr Zelensky a-t-il grandi ? Comment est-il devenu une star du monde audiovisuel post-soviétique ? La série Serviteur du peuple dans laquelle il joue un professeur d’histoire devenu président, avait-elle pour ambitio
Émilie Aubry s’entretient avec l’ambassadrice Sylvie Bermann qui raconte son parcours : ses débuts dans la Chine de Deng Xiaoping, les grandes heures du multilatéralisme onusien, les négociations de 2019 entre VolodymyrZelensky et Vladimir Poutine. Elle analyse les évolutions des usages diplomatiques, des télégrammes chiffrés à la communication en temps réel sur Twitter. Sylvie Bermann a vu le monde changer sous ses yeux. De Pékin à Moscou, en passant par Londres, celle qui fut la première femme ambassadrice française dans un pays membre du Conseil de sécurité de l’ONU, a pu observer depuis l’intérieur la diplomatie évoluer. Quels sont les rôles du diplomate ? Comment faire de la diplomatie en temps de guerre ? Est-ce le retour d’une nouvelle guerre froide entre deux pôles : les États-Unis et la Chine ? L’ONU et son Conseil de sécurité sont-ils toujours les moteurs du multilatéralisme ? Comment négocier avec Vladimir Poutine ?
La Chine était, il y a une semaine encore, le seul État au monde à poursuivre la stratégie radicale du “zéro Covid”, responsable de plusieurs drames sociaux. Depuis le 7 décembre 2022, l’État chinois a supprimé le confinement obligatoire qui avait poussé la population chinoise à descendre dans la rue pour crier son ras-le-bol face à la politique “zéro Covid”, allant jusqu’à scander “Xi Jinping démission !” Le journaliste Sébastien Le Belzic, qui n’a pas quitté la Chine depuis la découverte du premier cas de Covid-19 fin 2019, en a lui-même fait l’expérience à travers les différents confinements. Correspondant à Pékin pour Arte notamment, il revient avec nous sur ces trois ans de Covid dans la Chine de Xi Jinping. Alors que le monde occidental était confiné au printemps 2020, le régime chinois annonçait avoir vaincu l’épidémie, pourquoi la situation s’est-elle renversée par la suite ? Comment les différents confinements ont-ils été vécus par la population chinoise ? De quelle manière
L’Algérie et la France partagent un passé qui ne cesse de refaire surface au fil des crises entre les deux pays. La dernière en date fait suite à la décision d’Emmanuel Macron de limiter le nombre de visas accordés aux Algériens. Akram Belkaïd, journaliste et auteur de “L’Algérie en 100 questions” revient sur la relation franco-algérienne de ces soixante dernières années. Mais tandis que la France cherche de nouvelles sources de gaz et de pétrole pour remplacer les hydrocarbures russes, l’heure est plutôt au réchauffement diplomatique avec Alger. Quelles relations ont noué la France et l’Algérie au sortir de la guerre ? De quelle manière la France a-t-elle été impactée par la décennie noire ? Comment la relation a-t-elle évolué au fil des mandats présidentiels ? Une réconciliation mémorielle est-elle possible ?
Émilie Aubry analyse par les cartes des temps forts de l’année 2022. Une année de bouleversements géopolitiques majeurs. Épisode 01 : la vague de contestations populaires qui a fait vaciller la République islamique d’Iran. Le 13 septembre 2022, la jeune Kurde Mahsa Amini est arrêtée par la police des mœurs iranienne au motif d’avoir mal porté son voile. Sa mort en détention quelques heures plus tard va déclencher une vague de contestations et de manifestions sans précédent dans tout le pays. Revenons sur ce mouvement social qui a fait vaciller la République islamique d’Iran.
Émilie Aubry analyse par les cartes des temps forts de l’année 2022. Une année de bouleversements géopolitiques majeurs. Épisode 02 - Un effet domino de la guerre en Ukraine : la modifiaction profonde du marché du gaz et du pétrole. Le 24 février 2022, l’invasion de l’Ukraine par la Russie marque le retour de la guerre en Europe. Un conflit qui a notamment pour conséquence de révolutionner le marché des hydrocarbures, et plus largement des énergies. Très dépendante au gaz et au pétrole russe, l’Europe doit revoir tout son mix énergétique et ses sources d’approvisionnement. Un véritable bouleversement.
L’année 2022 restera sûrement dans les mémoires comme l’année du déclenchement de la guerre en Ukraine. Un événement historique qui a bouleversé la géopolitique européenne et mondiale et qui a déjà causé la mort de milliers de personnes et poussé des millions d’autres à l’exil. Émilie Aubry revient dans le détail sur près d’une année de guerre.
Thomas Gomart, directeur de l’Institut Français des Relations Internationale, analyse les enjeux géopolitiques de 2023. L’année 2022 aura connu plusieurs bouleversements géopolitiques : le retour de la guerre sur le continent européen, la révolte iranienne suite à la mort de la jeune Kurde Mahsa Amini, la gestion du Covid en Chine... Autant de sujets qui sont amenés à se poursuivre en 2023. Comment peut évoluer le rapport de force sur le front ukrainien en 2023 ? Est-ce le début de la fin pour Vladimir Poutine ? Le mouvement iranien en cours est-il capable de faire tomber le régime ? 2023 sera-t-elle l’occasion pour Recepp Tayyip Erdogan de renforcer son pouvoir ? Quelle reconnexion au monde pour la Chine ? Est-ce le retour d’un leadership américain ?