Etienne Manteaux, procureur de la République du tribunal de grande instance d'Epinal, dans les Vosges, évoque sa juridiction : un territoire majoritairement rural où le crime est plutôt rare. La problématique principale à laquelle le parquet d'Epinal est confronté est liée à la proximité avec les Pays-Bas, principale plaque tournante européenne du trafic de stupéfiants. Aux ravages de la drogue sur les consommateurs s'ajoutent les faits de délinquances parfois graves commis par ceux-ci afin de pouvoir s'en procurer. Au parquet d'Epinal, en 2015, 6 magistrats ont traité 18 500 affaires. La permanence téléphonique des magistrats reçoit environ 90 appels par jour des services de police et de gendarmerie. Dans ces juridictions, où le nombre d'affaires traitées est moindre, les magistrats ont la possibilité de consacrer plus de temps aux aspects pédagogiques de leur mission, de passer plus de temps avec les déferrés.